Dec 22, 2016

L’INVENTION DE L’ALCHIMIE ET E LA CHIMIE EN EGYPTE ANTIQUE (NOIRE)

PAPYRUS DE LEYDE Ce papyrus est le plus ancien manuscrit connu relativement à l’alchimie. C’est l’un de ces vieux traités, dont les pareils ont été brûlés par Dioclétien vers l’an 290 de notre ère, afin, nous disent les chroniqueurs, que les Égyptiens ne pussent s’enrichir par cet art et en tirer des richesses qui leur permissent de se révolter contre les Romains. Le papyrus en question a été trouvé à Thèbes dans un tombeau, et il a fait partie d’une collection d’antiquités égyptiennes réunies par d’Anastasi, vice-consul de Suède à Alexandrie, et vendues par lui en 1828 au gouvernement des Pays-Bas. Marcelin Berthelot en a donné une traduction avec commentaire de ce Papyrus dans son Introduction à la chimie des anciens et du Moyen âge. Le papyrus de Leyde et le papyrus de Stockholm ont été écrits en grec aux environs du iiie siècle, à Thèbes en Égypte. Ils sont conservés dans leurs villes respectives sous forme de codex. Le codex conservé à Stockhom comporte 159 articles, celui de Leyde, 99. Les deux papyri étaient à l’origine les parties d’un même texte. Ils viennent probablement, pour partie, des recettes de Bolos de Mendès le Pseudo-Démocrite. Ces documents sont importants pour l’histoire de la chimie, car ils mentionnent des « recettes » se rapportant à un savoir faire très ancien et portant sur plusieurs substances connues avant ou à cette époque. Citons au hasard : la fleur de cuivre appelée encore vitriol présente dans les mines de cuivre sous forme de cristaux bleus transparents ; l’alun ; le sel de Cappadoce ; l’asphalte. On trouve également dans ces codex : Comment purifier et durcir le plomb, l’étain et les autres métaux connus à l’époque ; Comment rendre plus lourds les métaux précieux : or et argent Comment fabriquer de l’encre dorée (or et mercure) et des amalgames. Comme les métaux précieux n’étaient pas disponibles en quantité suffisante, il est permis de penser qu’en Égypte, par exemple, des artisans ou des prêtres fabriquaient, sans intention nécessairement frauduleuse, des objets de luxe ou de culte imitant l’or, l’argent, les pierres précieuses, les verres colorés bien moins chers que les matériaux originaux.

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