Nov 22, 2021

Les attributs Divins

ALAIN ROGER MOUSSAVOU : Ma très chère petite soeur, ô Yipunu Dieu s'appelle Nyambi ou Fumu Nzambi. La sagesse Punu enseigne que pour magnifier Fumu Nzambi dans son omniprésence, il prend le nom de Nzambi Sième c"est à dire le Créateur. Dans son omniscience, il se nomme Nzambi Ivange-Vange l'intélligence suprême Dans son omnipotence, bé mu nénguili Nzambia Pungu c'est-à dire Le Tout- Puissant.

Nzambia Pungu est le Dieu Tout-Puissant car il est l'autorité originelle. Pungu signifie Pu : Autorité, Pouvoir et Ngu : Source, Origine. C'est ainsi que Libreville a été dénommée Pungu car elle est la capitale et depositaire du Pouvoir politico- administratif.

Par ailleurs, Nzambi Ivange-Vange signifie celui qui a fait tout ce qui existe. Les Punu l'appellent Mapangu, l'Architecte du Monde. Les Punu parlent aussi de Nzambi Mukulu-kulu, l'ancêtre de tous les ancêtres, l'ancêtre de sa propre Créature; De Nzambia Ngongo, Le Très-Haut, le sans corps qui utilise tous les corps pour se manifester; De Nzambi Makanighe, l'interface entre le monde invisible et le monde visible;De Nzambi Masoko comme celui qui voit tout, entend tout et sait tout...

BONAVENTURE KASSA MIHINDU : En d'autres termes, Dieu est appelé NDZAMBI-FUMU ou FUMU NDZAMBI. De là on est certain de reconnaître que c'est Lui le patron/propriétaire (Fumu) du ciel/paradis (Ndzambi).

RAPHAEL MBADINGA : Diboti o mu Fumu-Nzambi. Il y a aussi Fumu Yesu. Certains punu disent egalement diboti va ghusu-Fumu-Nzambi

ALAIN ROGER MOUSSAVOU: Diboti ô mu Fumu Nzambi. Quand il s'agit de magnifier Dieu dans son omniprésence, il prend le nom de Fumu Nzambi Sième;dans son omniscience, il s'appele Fumu Nzambi Ivangue vangue;Dans son omnipotence, bé mu nénguili Fumu Nzambia Pungu. Aussi, Nzambi Sième est Dieu le créateur; Nzambi Ivangue vangue Dieu l'intélligent; Nzambi a Pungu, Dieu le tout puissant

RAPHAEL MBADINGA:  Diboti kaa- Alain Roger Musavu. Le complement que tu apprtes est capital parce que cela montre toutes les dimensions de Nzambi. Permets mon cadet que j' ajoute que Nzambi Ivange-Vange signifie que c' est lui qui fait tout ce qui existe.  C' est pourc ela qu' on l' appelle Mapanga, verbe uvange, racine du nom personnel Mapangu = l' Architecte du monde.. Mapanga est l' appelation de Nzambi dans nos origines Luba du kasai.Le punu parle aussi de Nzambi Mukulu-kulu dans le sens où il est lui-même l'ancêtre de sa créature.

ALAIN ROGER MOUSSAVOU : Diboti Taa Mbading, les Punu parlent aussi de Nzambia Ngongo le sans corps qui utilise tous les corps pour se manifester; que dire de Nzambi makanighe na Nzambi masoko?

Yipunu I leng et Yipunu I batame

Il ya le yipunu I leng et le yipunu i batma, la première catégorie formée à partir de l'adjectif leng qui signifie léger, renvoie à tout discours entre les différents interlocuteurs relevant l'usage quotidien, ici nul besoin de voiler ou de codifier. La seconde quant à elle renvoie aux discours échappant à l'homme ordinaire. Elle fait souvent appel à la rhétorique spécifique. Ces discours sont des énoncés parfaitement structurées et exigent une certaine exactitude dans la forme du discours.Édifiez nous avec nous avec quelques expressions en yipuni i batma (soutenue) et leurs définitions en francais?

Jean Manola : Murim pégi diambu diami. Le coeur donne moi mon idée.

Raphael Mbadinga : Awedji naghu mu yilaku la mbeni = litteralement, celui qui mange dans le meme plat que toi est celui qui represente une menace pour ta vie

Raphael Mbadinga : U kebnange dughang-du mongu ghu ke sietughe va dughunge du iterngidji = Fais toujours attention a ne jamais etre condamne par ta communaute ( humaine)

Raphael Mbadinga : Nzile Gnambi miule, nzile mubi pitsia ngunde = la voie royale ( ou chemin des benedictions) c'est celle de Taat-Nzambi le contraire est la voie satanique ( le chemin des tenebres)

Elie Stelle Moussodji : Pa wi la mutu e kapi diumb diandi musili djabè i di nianguli= si tu vois uen personne attacher son paquet laisse-le le défaire lui même. En d'autres termes il ne faut se mêler des problèmes d'autrui.

Masllege Ghoghutugh:Tubé na tsatse matsi tu bindzuli bamafif. En français facile: on avait une jarre ou une cruche d'huile mais les fourmis ont tout épuisé. Se dit lorsqu'on veut exprimer son regret face à la perte d'un être cher ou un être hautement estimé...

Eric Rahider Maganga : Pa una gome ngandu o murime,dusulu bi dube mu mambe= Si tu as peur du caima,enlève les nasses dans l'eau . D'ou,si tu as peur d'affronter quelqu'un ou quelque chose,vaut mieux ne pas y aller .

Masllege Ghoghutugh : Kur bununu urombil bulengui. C'est-à-dire, la plénitude à la vieillesse se prépare étant jeune. En d'autre terme, un vieux aisé a préparé son aisance (ou sa fortune) lorsqu'il était encore jeune.

Masllege Ghoghutugh :Koku  niam bumongü(ou). Le coq c'est le gibier de tout le monde. Circonstanciellement usité pour surnommer, par compassion, quelqu'un qui est souvent victime de fausses accusations ou de persécutions récurrentes, de la part des voisins, des parents ou des connaissances.

Masllege Ghoghutugh Koku : buss ndaghu mutu ivugni, mutu'ubuss ndongui itsukme diambu. Un coq qui fugue est à la merci des prédateurs, tout comme un individu réfractaire aux conseils (des sages) subit inévitablement les écueils de la vie.

Masllege Ghoghutugh : Yi ma sakul kim yi dji va djul mingongombi mi nzahou. Tout ce que le singe fait tomber du haut de l'arbre (branches, fruits...) tombe toujours sur le dos de l'éléphant. Comme pour dire qu'un grand/chef... assume toujours les dégâts causés par les petits/subalternes.

Masllege Ghoghutugh :Uvoss gha puel, tu ivor mughanguandi. La parole n'a pas besoin d'être volubile, le plus important est de la rendre intéressante. Comme pour dire nul besoin de trop parler, l'essentiel étant de captiver/de susciter de l'intérêt / d'être convaincant.

Jean Manola : Les proverbes relèvent généralement de la pensée populaire, il ne s'agit pas de cela ici dans le post, il s'agit plutôt dans le post de donner quelques expressions punu difficile a comprendre, un discours qui échappe a la raison ordinaire, si vous me le permettez un gros punu.

Masllege Ghoghutugh :Musonguitsi mondi, murienguitsi makodju. Lorsque le chien baise, c'est le chacal qui trépigne. Un peu comme le paradigme du marionnettiste qui tire les ficelles et la marionnette qui danse...

Jean ManolaMusonguitsi mondi, murienguitsi makodju ça c'est fort.

Eliane Boubala: Fifindi mamine fifindi à vs de traduure

Eliane Boubala : À wua tse bagueme mû lasse pé gniandi baka mutole, usièbe à wua tsi dogueme

Jean Manola Masllege Ghoghutugh : Musonguitsi mondi, murienguitsi makodju, ici il s'agit de comparaison dans un ordre de grandeur qui implique a>b, comparer le chien au chacal,reviens a comparer un moteur de hors bord a une turbine d'avion.

Masllege Ghoghutugh : En effet Jean Manola, c'est profond. Un chien entrain de copuler ne trépigne pas, il est stable. La marche du chacal par contre, du fait d'une cadence en yo-yo exercée par son postérieur, fait penser à un coït. Étrange non!? De là le vieux sage punu a …Voir plus

Jean Manola: Masllege GhoghutughJe ne comprends pas la relation de cause et a effets entre le chien et chacal. Je comprends plutôt dans le sens que l'un est plus fort que l'autre dans l'art de copuler. Alors qui est le maitre dans l'art, le chien ou le chacal?

Masllege Ghoghutugh :Il ne s'agit pas d'une comparaison, mais d'une complémentarité fictive.

Jean Manola : Le proverbe a en lui même plusieurs sens.

Masllege Ghoghutugh:Masllege Ghoghutugh Les vieux punu ont observé le chacal en mouvement et leur libido a nourrit leur imagination.C'est un peu une boutade Jean Manola, qu'il faut voir dans ce proverbe. Le rapprochement entre les deux bêtes est dû au fait c'est des félins: le chien et le chacal sont très proches.

Masllege Ghoghutugh : En fait tu te casse la tête parce que tu ignore le chacal. Lorsque le chacal marche il fait penser à un coït, mais en réalité il n'en est pas un! Lorsque son cousin le chien copule, il reste stable, comme s'il ne se passait rien.

Jean Manola:La complémentarité fictive c'est un genre littéraire qui mérite d’être approfondis.

Masllege Ghoghutugh :Maintenant écoute la boutade : le chien qui est entrain de baiser ne trépigne pas, mais le chacal qui n'est pas entrain de baiser, trépigne. Finalement le chacal trépigne pour son cousin chien qui baise. C'est tout simplement marrant!

Masllege Ghoghutugh :Il y a mieux Jean Manola dans cette caricature : DITSOGHE DI BAMBANGUE, MABOTI MA DIKATE.


Discussion philosophique

Selon le théorème punu de mathématique Dibadien, le mougongo n'a pas une corde mais huit cordes. Comment peut on comprendre ou résoudre cette équation mathématiquement? Solutions mathématiques ou philosophiques?(Développons nos mathématiques punu)
Jean Manola Ce qu'on sait du mougongon , c'est que le mougongo a bien visiblement qu'une corde, d’où la recherche d'une explication pour les sept autres. Dibadi développe la théorie de l'illusion optique, tout ce qu'on voit n'est pas forcement la réalité.
Franck Mavioga En philosophie hégélienne l'art est le moment où l'Esprit se rend présent en s'hypostasiant dans l'objet d'art. C'est pourquoi Heidegger voit derrière l'objet d'art autre chose que l'objet qui n'est qu'objet pour le regard profane. On peut ici parler de la théorie des arrières-mondes avec Michel Onfray, la théorie dibadienne lui semble apparentée. 1=8, comment comprendre cette égalité numérique sans penser à la problématique du rapport de l'Un au Multiple? En effet, comme l'Un ordonne,harmonise et organise le divers sensible chez Platon, le Moungongo ordonne, harmonise et organise tous les corps constitutifs de l'homme qui sait entendre son message. Ainsi, par le Moungongo l'homme réalise son unité, sa complétude: de 1=8 nous réalisons que 8=1; x= h si h a atteint ce qu'il est véritablement en son unité réalisée par l'arc enchanté.
Jean Divounguy Ici il s'agit plutôt d'un puzzle mathématique,ou le nombre 8 peut exprimer aussi bien les ondes, les notes tonales voire mème les vibrations de l'instrument du Mugongo, 1+7= 8, peut signifier l'artiste produisant l'harmonie. Le chiffre 7 dans la plus part des cultures représente le chiffre parfait, Le mougongo nous fait faire un tour forcé dans la trigonométrie, la géométrie différentielle, les formules de l'arc, la définition des angles, les fonctions de la tension, l'équation d'Alembert avec k le nombre d'onde, A l'amplitude et ω la pulsation. Il y a rien de métaphysique, c'est plutôt mathématiques: Le Mougongo lui même à la forme d'un demi cercle, la moitié de la forme d'un moteur d'avion à propulsion.
Mavioga Franck Il ne faut pas connaitre la véritable nature de la mathématique pour l'opposer à la métaphysique ou à la dialectique. Il faut être étranger aux pouvoirs démiurgiques des arts harmoniques pour nier toute dimension métaphysique du Moungongo. Je pense qu'il est enrichissant d'éviter toute lecture réductrice de cet instrument sacré qui intéresse tous les regards. C'est pourquoi je suis particulièrement heureux de lire toute la savantedescription mathématique que Jean Divounguy en fait.
Masllege Ghoghutugh Je crois que Franck Mavioga ne m'a pas compris. Car il n'était pas question pour moi de "nier toute dimension métaphysique du moungongo". Bien au contraire, l'allusion faite à l'ensemble des nombres complexes C avait pour but de nous renvoyer dans la métaphysique du moungongo. Vous savez très bien que l'introduction du carré négatif dans les mathématiques (i^2 = -1) a permis non seulement de résoudre le problème posé par certaines équations polynomiales telle que (x^2 + 1= 0), mais aussi de décrire les phénomènes ondulatoires et d'oscillations électriques en physique. Vous voyez donc que c'était pas une blague pour les mathématiciens que d'envisager une extension de R, donc C, où tout nombre devient la somme d'une partie réelle et d'une partie imaginaire, càd z=(a+ib). Et ç'a marché!

Notre défis

 Jean Divounguy

Les Chinois enseignent leurs programes traditionels et universels à leurs écoles, mêmes choses pour les japonais,  indian etc...si nous devons faire des propositions au ministère de notre éducation nationale quels types de programmes devons nous proposer à nos dirigeants, pour que nos programmes scolaires soient très compétitifs?

Aristide Mikala Amaroo

C'est l'école traditionnelle qui a été institutionnalisée au niveau national chinois, tout comme au Japon et dans d'autres pays indépendant de ce monde. En effet, la Chine est un pays qui a proclamé son indépendance par l'entremise de Mao à la suite de sa victoire sur Tchang Kaï-Tchek. Ce dernier, soutenu par les impérialistes occidentaux pour en faire sans doute un valet à l'instar des dirigeants des pays africains. C'est ce qui serait peut-être arrivé si Mavouroulou avait vaincu l'envahisseur colonial. Normalement la décolonisation et la proclamation de l'indépendance (de qui ?) nous aurait permis d'ériger enfin notre école traditionnelle en université. Mais ce n'était qu'une indépendance de dupe qui validait notre insertion dans un zoo humain constitué par le colon. Ainsi, c'est une école taillée sur mesure par elle, mettant de côté les écoles traditionnelles des peuples se retrouvant dans le zoo.

Des programmes ont déjà été proposés. Mais ce n'est pas du goût de la puissance colonial qui gouverne son zoo humain Gabon. Des leaders africains, à l'instar de Boganda, ont été assassinés à l'orée de nos indépendances, parce qu'ils avaient pour ambition de copier le modèle politique et la forme de l'école traditionnelle chinoise. C'est un enjeu géopolitique.

Jean Divounguy

Moi je propose: l' apprentissage d'une langue locale puis le français et l ' anglais, l'histoire revisité du Gabon, études sociales, Art, musique, technologies et éducation civique pour le primaire.

Nous devons développer des contenues qui s' articuleront sur :

-Math
-Litterature
- Langues
- Etudes Sociales ( Histoire )
- Education physique
-Musique\
- Art
- Technologie
-Activités d' éveils

Aristide Mikala Amaroo

Si tu m'as bien lu, j'ai dit BUKULU doit être complété par la connaissance technique. Les programmes que vous avez cités sont pourtant enseignés dans l'école coloniale actuelle. Mais ça ne nous a pas pas permis de prendre l'envol du développement de nos localités, de nos contrées, et de notre nation. Où se situe le problème ? La réponse est qu'aucune nation dans ce monde ne s'est développée en étant sous occupation d'une autre. Le développement (d'une nation) se programme par l'éducation et la formation des hommes de cette nation. Depuis les pseudo-independances, les hommes et les femmes ont été formés. Mais dans quel objectif réel ? Pour quelle économie ? Quelle est la forme de l'économie de notre pays pour laquelle on forme les hommes et les femmes ? Est-ce pour accompagner les populations de Moabi, qui ont l'art de la culture de la banane, afin que leur contrée devienne un grande productrice et un centre agro-alimentaire ? La réponse c'est NON. Parce que la forme de l'économie du Gabon a été définie par De Gaule, en faisant du Gabon un territoire d'exploitation. Donc ils n'ont rien à foutre de l'art de la culture de banane des "moabite". C'est cela la réalité.

Masllege Ghoghutugh 
En mathématiques, les notions d'ensembles et d'espaces sont cardinales. Et c'est là toute difficultés chez nous d'assimiler les mathématiques; parce que tout simplement elles sont dispensées dans une langue que nous ne maîtrisons que partiellement. C'est mon prof de maths qui disait que si on pouvait traduire les maths dans nos langues, les Africains n'auraient pas trop de problèmes avec les maths. En Asie on fait les maths dans les langues locales ou nationales, on ne s'étonne donc pas que le niveau scolaire dans cette partie de la planète est l'un des meilleurs au monde, sinon le meilleur au monde!

Quelques onomatopées punu

-Mwa mbulu, mbu!!!,
-Simbi na bukadi!!,
-Swa...ka!!!,
-Kongu dè mambe lendo...lendo...
-mudung mambe po...po,
-U djabe diawu...u djabe di mbatsi,
- Diambu pa ake rughe...va ghéghéyi,
- Maghène mu muande mulende mia...mia....
- Atsi fu, bò
- A tsane, tuba
- Atsi bwa' mikandzu, mbò
- Vike, vi

Discussion philosophique

Jean Divounguy
Quel était le praxis de la raison chez les punu? Ou encore peut on parler d'une pratique de la raison chez les punu?
Franck Mavioga
Il faut me situer, discutons-nous de la possibilité de la raison chez les punu ou bien de la raison chez Kant? Cela dit, je voudrais en attendant préciser les choses au sujet de la raison chez Kant. Ce que je sais de Kant, pour avoir commis un Mémoire sur la théorie de la connaissance chez ce philosophe, c'est qu' il distingue la Raison de l'Entendement. Cette distinction des facultés implique la distinction qu' il fait entre le monde phénoménal ou l'expérience possible et le monde nouménal. Que puis-je savoir? Les phénomènes seuls. Par jugements synthétiques a posteriori. En effet, toute connaissance au-delà de toute expérience possible est comme une roue qui tourne à vide, nous dit Kant. La science ne s'établissant que sur et par les faits, il n'y a donc aucune connaissance possible au-delà des seuls phénomènes. Chez Kant, contrairement aux allégations de Onera O'neil que tu nous rapportes, l'entendement doit s'appuyer sur les phénomènes pour que l'on parle de connaissance véritable: "toute intuition sans concept est aveugle, tout concept sans intuition est vide" nous dit Kant dans sa célèbre CRITIQUE DE LA RAISON PURE. S'arrêter aux seules catégories de l'Entendement pour affirmer que la raison connait par elle-même sans le secours de l'experience chez Kant est grave méprise. Par ailleurs, si l'on a bien lu Kant on ne peut pas perdre de vue qu'il se démarque aussi bien de la métaphysique traditionnelle incarnée par Platon et Descartes que des empiristes tel que David Hume. Précisons au demeurant que l'intuition dont il est ici question est sensible. L'homme étant incapable d'intuition intellectuelle chez Kant. Que m'est-il permis d'espérer? Si nous ne pouvons parler avec certitude scientifique et exactitude des Noumènes telles que l'âme et son immortalité, la liberté, nous ne pouvons nous empêcher pour autant d'y penser comme des illusions nécessaires de la Raison. Ce qui conduira Kant à affirmer dans la CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE que "j'ai dû abolir la connaissance pour lui substituer la foi". C'est sans doute ce constat qui va lui inspirer sa RELIGION DANS LES LIMITES DE LA RAISON où il va développer sa PREUVE COSMOLOGIQUE de l'existence de Dieu. 
Jean Divounguy:
Dans l'univers punu dans lequel j'ai grandi , j'ai vu rarement l'expression de ces deux formes d’émotions chez mes aïeuls, doit on conclure que l'homme punu est un stoïcien? Ou doit on parler d'un désir plutôt caché, dissimulé dans le but de se conformer à une certaine éthique? Le Mumbwanga nous parle de la relation incestueuse entre le jeune héro et sa sœur, mais aussi du désir du jeune homme de délivrer sa sœur du monstre. Le bien et le mal se côtoieraient ils ? L'auteur du mumbwanga a t il laissé ce détail expressément pour nos enseigner une certaine morale? Dans tout les cas, le Mumbwanga suggère pour moi qu' on peut être capable de grands exploits et faillir dans la maîtrise de son propre caractère.On peut succomber au désir interdit.
  Jean Mavioga:
j'aime la problématique, telle que tu viens de la formuler.

Débat philosophique

 Jean Divounguy avec Dibalediyitu de Francky Manth. 

 Existe-t-il un terme punu pour le désir et un autre terme punu pour le plaisir ? Si oui, quels sont exactement ces termes ? Et quelle est la définition du désir ?

Bonjour Jean.

Le désir est nzâle en punu. Pour dire à mon épouse "je te désire", je dis: "Nine nzâlahou". Quant au plaisir, il se dit "mughangou". Ainsi donc plaisir, goût sont mêmes en punu. Celà dit, qu'est-ce donc que le désir et à quoi renvoie le plaisir? Plaisir et désir ne sont-ils pas plutôt interchangeables ? De façon générale, le désir est le mouvement qui, au-delà du besoin en tant que tel, nous porte vers une réalité que l'on se représente comme une source possible de satisfaction. Il peut être examiné sous les angles métaphysique, vitalo-esthétique et de la nature. 1- métaphysique: le désir ici est manque absolu, inassouvissement perpetuel. C'est eros dans le Banquet et Phèdre de Platon. Il tient sa nature de l'un de ses ascendants, Penia ou pauvreté absolue. Comme tel, le désir n'atteint jamais son objet. Dès lors on comprend pourquoi l'homme est toujours en quête de satisfaction. Pour ne pas dire qu'il est un éternel insatisfait. Plus tard Sartre dira: Le désir est manque d'être. Il est hanté en son être le plus intime par l'être dont il est désir. L'Être et le Néant. Sous cet angle le désir, à première vue, apparaît dans sa modalité la plus négative. Pourtant, cette insatisfaction essentielle n'est-elle pas ce qui nous met constamment en chemin? Ce néant n'est-il pas une force dynamique vitale? 2- Vitalo-esthétique: Spinoza définit le désir comme appétit conscient de lui-même. C'est une force qui pousse l'être humain à persévérer dans son être. En cela il est conatus. Mais que désire le désir chez Spinoza? Le désir cherche à s'atteindre lui-même. En effet l'objet du désir n'est pas visé parce qu'il est beau, mais il est beau parce qu'il le désir. Autrement dit, le désir est sa propre fin comme condition d'être. Toutefois cette condition d'être ne relève-t-elle pas fondamentalement de la nature? 3- De la nature: la Pensée hellénistique, sous sa modalité épicurienne, ne distingue pas le désir du plaisir et du besoin. Dans ce contexte ces termes sont interchangeables. En cette perspective le désir est une sensation naturelle de manque dont la satisfaction l'épuise. Pour atteindre cette satisfaction il suffit de ne s'en tenir qu' aux désirs ou plaisirs naturels et nécessaires. C'est à dire qu'il suffit de vivre conformément à la nature. Un peu de pain, un peu de vin, on est heureux. Qu'en est-il dans l'univers de sens punu? Une question à explorer nécessairement. Je serai heureux d'être à l'école de ceux qui en savent un brin autour de la question du désir chez le punu.

Jean Divounguy.

Dans l'univers punu dans lequel j'ai grandi , j'ai vu rarement l'expression de ces deux formes d’émotions chez mes aïeuls, doit on conclure que l'homme punu est un stoïcien? Ou doit on parler d'un désir plutôt caché, dissimulé dans le but de se conformer à une certaine éthique? Le Mumbwanga nous parle de la relation incestueuse entre le jeune héro et sa sœur, mais aussi du désir du jeune homme de délivrer sa sœur du monstre. Le bien et le mal se côtoieraient ils ? L'auteur du mumbwanga a t il laissé ce détail expressément pour nos enseigner une certaine morale? Dans tout les cas, le Mumbwanga suggère pour moi qu' on peut être capable de grands exploits et faillir dans la maîtrise de son propre caractère.On peut succomber au désir interdit.

Philosophie et onthologie

Jean Divounguy
Certains définissent l'être (être) comme étant le produit de Dieu, d'autres comme étant le produit du processus de la pensée logique, d'où le fameux je pense donc je suis. D'autres pensent que l'être ne serait rien d'autre que le processus de ses interactions avec son environnement. Comment l'homme punu définit-il l'être, l'être ?
Franck Mavioga
L'étant, l'être, l'être-là sont des concepts de la métaphysique occidentale. Ils ont été inventés dans Etre et Temps de Heidegger et l'Etre et le Néant de JP Sartre pour répondre à des préoccupations métaphysiques propres à l'occidental et à son rapport au monde. Sont-ils malgré tout transposables dans l'univers de sens punu où l'homme ne se définit pas comme corps physique et âme et où la réalité est toujours bivalente? À tout le moins, faut-il déjà savoir comment le punu nomme L'étant et l'être. Car on ne peut définir ce qu' on ne peut nommer. Chez Heidegger L'étant est d'ordre ontique(l'ordre des choses), alors que l'être est de dimension ontologique(l'ordre des essences).
Jean Divounguy
Partage un peu avec nous la pensée de Jean Bedel Mabika.
Franck Mavioga
JBM est un philosophe au carrefour des Sciences humaines, d'autant que sa pensée intègre à la fois les analyses linguistique, philologique, historique, métaphysique, épistémologique, ethnologique, sémiologique, la poétique bachelardienne... Pour lui le Gabon, civilisation antérieure millénaire, est le foyer savant du monde. Il ne compte qu' une seule langue avec ses variations dialectales. Ainsi du yipunu, du fang, du nzebi, et autres qui ne sont pas des langues absolument différentes. Il faut dire qu'il s'appuie fortement sur les travaux de Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga qui ont montré la parenté génétique des langues negro-africaines avec l'égyptien ancien. Mais dans une perspective de dépassement. La première bombe atomique a été fabriquée au Gabon. Une affirmation polémiste.

Discussion Philosophique

Jean Martial Divounguy
Les grecs comme nos ancêtres étaient pourtant animistes, comment ont ils produit une aussi grande civilisation débouchant sur differentes phases de développements, révolution agricole. industrielle, digitale etc.? Comment nous africain, bajag pouvons nous passer des rites à la connaissance ? De l' archaique à la technologie du pointe? 
Francky Manth's Dibalediyitu 
Tous les philosophes punu du Gabon ne vont pas s'investir dans la "philosophie punu", du seul fait qu'ils sont punu, pour en faire un objet de pensée systématique. Mais ceux qui y trouvent un intérêt et sont suffisamment armés devraient entendre le besoin d'une pensée communautaire punu formalisée. Dans ce registre, je pense particulièrement à Jean Bedel MABIKA(philosophe au marteau) qui avait pensé l'astrologie punu dans le cadre de son Mémoire de Maîtrise. Par ailleurs, pour répondre à la préoccupation première de Jean Divounguy, les grecs ont tout reçu de l'Égypte antique. Or, dans son ouvrage iconoclaste qui requestionne et relocalise l'héritage "kemite" au Gabon(une civilisation brillante et puissante), J.B.M montre que les bantu du Gabon(y compris les punu) sont les descendants légitimes des anciens égyptiens. Dès lors, la question est de savoir à quel moment de son histoire et comment le peuple bantu a perdu ses savoirs et savoirs-faire millénaires (dans le domaine de l'agriculture notamment). C'est un terrible effort d'anamnèse auquel ceux qui sont outillés sont appelés.

- ASPECTS COSMOGONIQUES ET REPRESENTATION DU MONDE CHEZ LES PUNU :

 - ASPECTS COSMOGONIQUES ET REPRESENTATION DU MONDE : LES GENIES ET LES HOMMES

 a. - REPRESENTATION COSMOGONIQUE 

 D'une façon générale, la cosmogonie n'apparaît que lors des crises (maladie,etc...) ou des cérémonies initiatiques. Celle-ci est tenue secrète à l'attention des néophytes comme le recours explicatif et référentiel de la genèse du monde et de l'univers. Elle vient à point nommé pour traduire souvent les problèmes des gens(batu) en situa- tion conflictuelle. C'est ce qui donne à l'initiation, son caractère didactique de l'histoire de l'humanité devenant ainsi une socialisation et une thérapie spécifiques. En effet, tout savoir et toute connaissance passent par les rituels initiatiques. LE MUGULU ou le BWITY(mystère de la vie), sont ceux qui expriment le mieux la cosmogonie. On y retrouve la plupart des symboles constitutifs de la cosmologie des trois quart des peuples du Gabon. Comme disent GOLLNHOFER et SILLANS : "Effectivement, en dehors de la littérature orale, et de l'enseignement initiatique, on n'en parle jamais"(1), ou encore "dans la dimension généalogique de ce système culturel. MUANGA OU NYAMBI , l'Etre Suprême n'apparaît que dans les signes et les contes"(2). Le schéma cosmogoniqùe'(placé dans un axe Est-Ouest et Nord-Sud, en suivant la marche du soleil C'est donc cet Etre Suprême situé dans l'univers infini qui a conçu le 1er universi situé entre l'infini et la marche du soleil.


C'est dans cet univers que se situent les Ancêtres cosmiques conçus en tant que principes potentiels: Les principes mâles KOMBE(le soleil) et femelles NGONDI (la lune) et dont nous verrons plus loin la sym- bolique (la vie et la mort). Ces ancêtres cosmiques ont engendré MINANGA(les étoiles) enfants de KOMBE et NGONDI constituant ainsi la triade cosmique KOMBE-NGONDI-MINANGA. Ce sont les premiers, le père et la  mère des êtres humains du fait même qu'ils sont des dieux anthropomorphisés. Ce sont les chefs du monde. Ces deux principes KOMBE et NGONDI ont engendré les représentations astrales NGADI(le tonnerre), MIKADIKADI ou BAKAKI(les éclairs), qui se situent tous à l'intérieur de la voûte céleste. Ces réprésentations astrales anthropomorphisées sont à leur tour conçu dans le 2ème univers.

 Les Ancêtres mythiques primordiaux qui sont les êtres formalisés auxquels on accorde une forme humaine, ce sont : NZAMBE-KANE(Dieu du village) mâle et DISUMBA(femelle), plus DINTSOUNA(être androgyne) qui se déplaça monde supra terrestre pour transmigrer dans l'arbre de vie cosmique MOUTOMBI ou MUKUMI. Ces diverses entités ancestrales DITSOUNA mise à part - forment ce que les initiés, "prêtres" ou "maîtres" initiatiques dénomment les racines du mystère de l'existence. Ces entités habitent un immense village sans fin et sans commencement (GOLLHOFFER et SILLANS). NZAMBE-KANE est le père de l'humanité et premier homme sur la terre. DISUMBA est la mère de l'humanité et première femme sur la terre. Ce sont les Ancêtres . Ensuite vient le 3ème univers où se situent les génies et les hommes engendrés par les Ancêtres mythiques "formalisés". Ces génies ont de nombreux noms, ils sont di- vers, bons, méchants selon les cas et font l'objet de culte, et d'acte d'allégeance. Le dernier univers(univers n°4) est le royaume des morts et des êtres de morts que l'on nomme DITENGU ou revenants . Univers particulier qui se trouve dans le sens de la marche du soleil Ouest-Est.

C. - DESCRIPTION ET FONCTION DES UNIVERS 
 1. - L'Univers n°l : 
le ciel" c'est l'univers des croyances et du panthéon de la mythologie. Dans cet univers; habitent les Dieux qui sont en fait des "Dieux" humanisés entourés d'un halo de mystères insondables sur la manière dont ils sont faits et comment ils vivent. Ces dieux aux noms mys- térieux y vivent avec leurs enfants aux noms tous aussi mys- térieux : MINANGA(Etoiles) , PUNGE(vent),NGADI(le tonnerre), BAKAKI(les éclairs). Cet univers représente le monde idéal où le méchant est toujours puni, la vertu récompensée. C'est le monde où l'intelligence est toujours du côté du faible. La vie dans cet "Eden" nous est révelée par les contes, lès épopées, les récits épiques mettant aux prises des géants et des grands guerriers tels ceux du MVET chez les FANG, les héros légendaires GUIKAFI et MARUNDU DENZAMBI chez les PUNU ou AKUAMINDANGA chez les MPONGWE. Tous ces héros des contes existent dans cet uni- vers spécial de la mythologie que les PUNU nomment ILUNGUE et que les Myéné nomment l'AGANO. 2. - Univers n°2 : cet univers se conçoit comme divisé en deux sous-univers. - sous-univers n°l : c'est l'univers des êtres formalisés et des Ancêtres mythiques, et du principe de l'arbre de vie. c'est dans, ce sous-univers - que-se trouvent les "Dieux" Père -et Mère de l'Humanité. Ils détiennent le principe de l'exis- tence, vie et mort par l'intermédiaire de DINZONA, entité androgyne. 

 - Sous-Univers n02 : Les PUNU de la Ngounié et de la Nvanga nomment ce sous-univers combiné aux "Dieux" et aux hommes, univers du MULOSSI (enseorcelleur) où se livre la lutte pour la vie avec le NGANGA. Les Myénè le désignent par ANYAMBA- NYEMBA, gens doués de la seconde vue et pouvant nuire aux autres. Ce sont ceux que les FANG appellent les BEYEM. Le possesseur de sorcellerie, vampire ou autre est un homme de quatrième dimension et extra sensoriel désigné ONYMBA-NYMBA ou MULOSSI(PUNU).C'est en somme un ensorcelleur dont la rai- son d'être est de détruire l'esprit où l'âme de celui qui doit être "tué" ou "mangé", expression consacrée pour désigner l'acte de sorcellerie anthropophagie". L'acte de sorcellerie anthropophagie est un acte par le biais duquel, on incorpore au cours d'une sorte de "repas totémique", la chair et le corps de l'autre. En écoutant les personnes au cours des con- sultations publiques près des Nganga, celles-ci déclarent souvent "je suis mangé" par telle ou telle personne de ma fa- mille ou de mes relations. C'est en fait pour matérialiser l'agression et désigner l'agresseur qui parfois n'a pas de nom. La sorcelle- rie anthropophagie ainsi établie, désignerait un acte de sorcellerie comme une agression et l'anthropophagie comme une dé- sintégration de la cohérence du MUTU par le fait d'être "mangé". C'est donc l'acte par lequel on désigne les "repas nocturnes". Suivant les traditions et croyances gabonaises, l'âme est livrée en pâture aux "vampires" lors d'une réunion d'êtres invisibles appelés NGWEL, DIKUNDU, par le biais du phénomène OBOLA, KOWA Y'INYMBA, UPALE 0 DIKOLU(sortir en vampire) pour perpétrer des actes de sorcellerie. C'est en fait l'acte DIKOLU ou BULOSSI par lequel l'esprit va à la recherche d'autres esprits qui symbolise l'acte de sorcellerie. 3. - Univers n°3 : C'est l'univers des génies et des hommes. On l'appelle en général chez les Myénè AWIRONDJOGO, demeure des IMBWIRI, qui sont les génies de la terre, des airs, et des eaux. Tous ces génies sont doués de la seconde vue appelés aussi OKOWE et présente les mêmes caractéristiques que EVUS des FANG ou le DIKUNDU des PUNU ou encore l' iNYEMBA^es Myénè; à la différence que 1'OKOWE n'est pas destructeur mais protec- teur de la personne humaine. Le facteur OKOWE confère le don de discrimination de perception des choses non sensibles et invisibles à l'homme ordinaire. Certains hommes, notamment les jumeaux(MAVASSE) sont sensibles à cet univers, de même que les guérisseurs ou Nganga. Il faut donc faire une distinction entre le DIKUNDU nuisible et 1'OKOWE non nuisible et qui est capable de percevoir les choses du monde supra-sensoriel. 

 4. - Univers n°4 : C'est l'univers des morts. Cet univers est identifié par les Myénè comme l'ELONGA et par les PUNU comme IBUNGU, demeure des morts. On dit souvent "GUENDE 0 IBUNGU" chez les PUNU ouGUENDA GU'ELONGA" chez les Myénè, pour signi- fier mourrir, ou va-t-en au pays des morts.Selon la croyance générale des PUNU, le corps périssable et matériel est mis en terre, alors que l'âme appelée aussi esprit s'en détache et va rejoindre d'autres univers, en particulier celui des "Dieux" ou des génies. Pour les PUNU comme pour les Myénè l'âme s'en ira dans deux directions : soit dans celle des gé- nies ou "AWANAGA", ou encore chez les Ancêtres anthropomor- phisés. Cette âme va chez les BAISSI pour devenir MALUMBI (mânes) ou Ancêtres tutélaires(MUGULU), ou s'en ira à l'uni- vers des morts(IBUNGU) pour devenir esprit de mort(DITENGU).

 D. - LES CROYANCES ET LES HOMMES 
 Toutes les populations du Gabon croient à la métempsychose. Les morts ne sont pas éternellement morts du fait de leur réincarnation possible dans un autre corps hu- main, animal, végétal ou plus rarement astral, afin de conti- nuer de vivre et de s'exprimera travers d'autres corps ; ce qui explique souvent les possessions. C'est ce que l'on peut observer lors des cérémonies initiatiques ou rituelles dans les possessions ou plus particulièrement lors de la possession d'un individu par MUGULU ou lors des "habitationsJJtemporaires sous forme onirique.Jadis et cela se fait encore, on déposait dans les tombeaux et sur les tombes, des objets de valeur ayant appartenu au défunt, parce que disait-on la vie et l'existence se continuaient dans un autre univers. Les rites mortuaires dans le Gabon d'hier et d'aujourd'hui ont parfois encore une odeur de sang, en cela qu'ils peuvent s'accompagner de sacrifices humains. Un adage PUNU dit souvent que 1'"homme est comme l'Okoumé(arbre géant qui entraine souvent dans sa chute plusieurs autres arbres), qui ne tombe jamais seul", pour justifier les sacrifices accompagnant certains morts ou l'entretien ritualisé du culte des Ancêtres. C'est de cet univers que se structurent, pour les vivants, tous les problèmes de la vie quotidienne ; mala- die, rêves, conflits latents ou manifestes avec les vivants, le lignage et les Ancêtres. De tout ces univers, celui qui nous intéresse est bien entendu l'univers n°3, celui des humains. C'est donc, l'homme en acte, la nature et le monde qui l'entourent qui nous intéresse. L'homme chez les PUNU du GABON est un ensemble d'éléments différenciés qui tiennent tous ensemble pour cons- tituer le corps qu'ils appellent DUGNURU. Les PUNU désignent l'homme vivant MUTU, dérivé du terme Bantu Muntu. Deux composantes forment le MUTU : DUGNURU et DIGNUGNI(cf.p.179). 

Après la mort, l'esprit DIGNUGNI se détache du corps pour devenir MALUMBI(mânes) ou MUGULU(Ancêtre) ou encore DITENGU(esprit de mort, fantôme, esprit errant), ce que les Myénè nomment QNYAMBE. : Cet esprit de mort prend parfois des formes humaines(voix, corps, etc...) pour constituer la trame des visions des rêves. Il se matérialise aussi pour servir un maitre, en général le responsable de sa mort. C'est une forme d'esclavage dont parle ERIC DE ROSNY(l). Ici, on peut reconnaître la forme antillaise de la croyance dans le "ZOMBI" sorte de mort vivant au service d'un tiers et complètement dépossédé de volonté. Il arrive que le DITENGU(esprit de mort maléfique) puisse se "rebeller" contre un maître trop coercitif. Le DITENGU procure à son maître les richesses matérielles jusqu'au jour où celui-ci lassé ou satisfait, l'élimine par des procédés de magie ou de sorcellerie ou l'échange avec un autre maître, ou encore l'abandonne dans une autre région où il erre sans entrave et perpètre des actes maléfiques aux- quels seul le Nganga portera remède. Entre temps, plusieurs personnes auront rencontré ce "Zombi" en décrivant à des tiers qui reconnaîtront telle ou telle personne morte depuis. A ce propos, toutes les rencontres sin- gulières de ce genre peuplent les histoires des voyageurs et sont non sans conséquences plus ou moins durables dans le comportement de ces derniers. (1) DE ROSNY (E) : Les yeux de ma chèvre, edit.Plon.198l.
Source: Mamboundou Mounguegui Sebastien

ASPECT COSMOGONIQUES CHEZ LES LUBA

"Au commencement, il était encore Seul, tout était-Un. entier comme l'est un oeuf". Ce qui est frappant dans toutes ces métaphores, c'est d'abord l'effet de la révélation ; quelque chose d'inconnu est subitement mis en lumière. De ce point de vue l'image n'est pas simplement évocatrice ou visuelle mais plutôt réatrice. Elle permet une communication progressive entre l'instructeur qui le véhicule et l'élève qui la reçoit, dans la conquête d'une réalité. Ce qui est encore frappant, c'est la magie de la comparaison expli cite qui a logiquement la même structure que la constatation suivante : A est à B comme C est à D, c'est-à-dira Maweja Nangila est un créateur comme l'oeuf est un créateur.Le nombre Hg, c'est le symbole de Maweja Nangila. l'Ancêtre créateur et Frimordial dans sa propre hiérarchie. Nous pouvons. par un jeu de chiffres, traduire l'omnipotence de ce Maweja Nangila par une équation du genre 1 = on . c'est—à—dire Mawejs Nangila égale l'infini. Cette vérité est qualitativement admise dans bon nombre de religions et de sagesses traditionnelles mais elle est pour certains une absurdité quantitative. Et pourtant, elle nous rappelle cette équation absurde "20 = 1" résumant une idée généralement admise : la première note égale vingt: dans une notation faite sur vingt.

Parmi les nombres, il y a les Pairs et les Impairs. Les uns et les autres ne sont différenciés que dans leur nature qualitative car toute quantité est divisible par deux quelle que soit sa nature Faire ou Impaire. Mais, est nombre Pair, celui qui est formé de deux éléments de valeur identique mais de sens opposé. DAinsi. les premiers Etres qui peuplërent le corps de Meweja Nangila étaient des Jtu (pluriel de Untu). Ils étaient de même espèce que Maweja Nangila et d ordre numérique Pair. C'est en souvenir de cette assertion, que nous avions déjà écrit dans un article inti tulé "Les fondements de la physique bantu" : "Au commencement. il _ 19 y avait un Ntu et le Ntu a engendre les autres Ntu."ans la philosophie EEËË, le nombre Pair correspond qualitativement à une Paire jumelle. Les éléments d'une paire jumelle sont égaux et différents en même temps. Ils sont comme le mâle et la femelle pour le couple Homme. La réalité Homme est un nombre Pair, un nombre complet et Parfait.

A côté du polyèdre, à base carrée, nous en avons trouvé d'autres à base rectangulaire ou hexagonale. Nous ne discuterons pas ici leur signification symbolique qui risquerait de nous entraîner dans le monde des pierres précieuses, ou plutôt des cristaux.


L'origine de l'Unuvers

Dans la philosophie naturelle luba. l'Univers n'est pas réduit à l'espace visible parsemé de petits points brillants (soleil. lune. étoiles, planètes, etc...). Il est plutôt un Tout, un ensemble de 1' invisible et du visible. Il est aussi un Temps qui et infini crée en se matérialisant en des structures variées fort complètes. A la question d'où vient l'univers, la philosophie luba répond précisément l'univers c'est Mvidie Mukulu lui-même qui se transforma en Maweja Nangila, une sorte d'Energie spirale, (voir le symbolisme), en Ts‘niama Maweja Mvidie Mukulu et Mvidie Mukulu Ts‘niama. deux espèces de forces supranaturelles (voir les détails de leur définition dans un prochain ouvrage) dont l'une retient ensemble les créatures et l'autre les arrange régulièrement dans le corps de Maweja Nangila.

La matière a-t-elle une origine ? La philosophie luba enseigne que la matière vient de Mvidie Mukulu Maweja Nangila (Ancêtre Primor dial, une espèce d'énergie spirale) qui se transforma en Nyama ya kulu {Animaux célestes espèce de décharge électrique). C'est pourquoi l'aînée de la première paire créée fut l'Electricitè ; sa cadette, appelée Souffle, n'est que Mupuya synonyme de Respire tion, force qui fait vivre. C'est à cette époque, dit-on, que fut créé un Etre Equivoque, impair appelé par les uns Nkongolo ka Mukanda. Nkongolo vient du mot Nkongo signifiant "sorte" ou "espèce". Nkongclo lui-même signifie soit Arc en Ciel, soit Serpent ou ce qui est vaste. Images, Nkongolo devient une sorte de serpent très vaste de couleurs variées pareilles à l'art-en-cieL Le corps de ce Serpent était une barrière infranchissable à l'exemple d'une loi inviolable. Son contenu était sec et source de toute chose car Nyoka (serpent) vient du mot Nyo (sec) et est de même racine que . . , . Z .. . _ . Nyoko signifiant la mere. Dans la meme philosophie luba, il existe Nyoka wa Mu Mayi (Serpent d'eau}. Ce Serpent d'eau a été créé en une paire jumelle, le mâle appelé Mwanza Mbala et la femelle du nom de N ' Kangi


En gros, sur la question de l'origine des Choses constitutives de l'Univers, une seule théorie s'impose dans la philosophie luba : Toutes les choses microscopiques : énergie, force, charge électri que, leurs associations, gaz, liquides, solides (Terre, c'est—a— dire les différents éléments constitutifs de la terre, etc H.) se seraient formées en une seule fois au sein d'une boule super-— dense qui en explosent, a donné naissance à l'Univers (voir figureâôî.

La philosophie punu selon Mabik ma Kombile, Mateki et Kwenzi

Pour Mabik ma kombil la philosophie punu est l'amour de la parole d' initiation, l'amour de la parole du cœur. D'autre part Mabika Ma Kombila dit que la philosophie punu consister à connaitre le langage de l’univers, le langage de la nature , le langage des espèces animaliers , puis connaitre son bukulu c’est a dire l'histoire de son clan, son lignage, son totem et enfin avoir un minimum de connaissance de l'histoire des autres clans.
Il souligne que lorsque le tribun dit Diom nènu l’assistance repond Ka. Ka désigne l’ancêtre kagulil l’ancêtre qu'on pleure, kag le grand père et Ka exprimerait "ainsi soit il", "ce qui nous donne la force", "ce qui constitue notre force".
Ka représente les quatorze attributs de Rê, illumination, considération, force etc...
"Jab diagu, u jab di mbatsi." serait la sentence philosophique de base que tout philosophe punu doit maitriser, le terme diagu dont le préfixe di renvoit à ditassa la pensée, à dibandu l’origine ou la nature des causes et à divindugulu l’explication ou la démarche dans le raisonnement .
Le philosophe punu pour Mabika c’est celui qui à un un kumbu, qui à un fin sens d’observation de son milieu, qui amplifie son divindugulu par les proverbes, les contes ,les images et comparaisons…
Chez les punu l’homme serait constitué d'un corps duniuru, d'un esprit iniuni, et d’une fontanelle ilunzi. Les punu ont l’idée d’une réincarnation et d’une âme immortelle. Ilunzi serait la mentalité rationnelle. L’homme punu met une distinction claire entrer le corps et l’esprit. De ce fait la théorie d’ilunzi conduit a la science subatomique du quantum punu, l’interaction de l’esprit et la matière.La philosophie du particule invisible du Ka mobile , donnant vie a la matière et aux mouvement des choses.
Pour Nza Mateki, l’homme punu serait un animal de dispute, un animal différent des autres animaux par sa capacité de raisonner et d’être en relation social.
Selon Kwenzi, la littérature orale punu en général et l'épopée Mumbwanga en particulier n'a jamais été un «art pour l'art» mais un art pour la vie, moyen d'instruction et d'éducation. Cet aspect utilitaire de la littérature orale se révèle dans la triple fonction de l'épopée, à savoir la fonction de loisir, de cohésion sociale et d'éducation.Les activités économiques Parmi les activités économiques mentionnées dans l'épopée Mumbwanga, il y a l'agriculture, la pêche, la chasse, la fabrication des ustensiles domestiques et l'élevage. a) L'agriculture Cette activité est évoquée dans Mul, 456 «Tu trouveras des éléphants qui ont fini toute la nourriture».
Selon Mulungui Mussavou la tradition Punu enseigne que c’est la lumière primordiale qui a donné naissance à la structure matérielle des êtres et des choses de l'Univers qui tire son origine de la rayonnante étoile appelée Kakongo,la mère de toutes les étoiles, le soleil invisible, le soleil noir. Les vieux ajoutent qu'elle est en réalité, notre lointain ancêtre car c'est elle qui fit descendre les enfants du ciel pour venir s'accoupler avec les enfants de la terre pour donner naissance à nos ancêtres NDINGA et BUANGA. kAKONGO vint par l'est (Ditébughulu di wissi) et alla se coucher à l'ouest ( Ditsimunu di wiisi) afin d'indiquer, de montrer le trajet à NYANGU (le soleil visible, le soleil blanc). NDINGA et BUANGA firent 12 enfants : 7 enfants au nord (Tandu bulongu) et 5 enfants au sud (Bande bulongu).
Ces 12 enfants sont en fait, les 12 étoiles qui constituent le corps humain à savoir Mugnakulu, Pégni, Mughumba, Dibéni di mabale, Dibéni di maghétu, Munu, Munu mbassu mabale, Munu mbassu maghétu, Dissu di mabale, Dissu di maghétu, Ditudji di mabale na Ditudji di maghétu. Bref, les vieux conviennent que NDINGA et BUANGA sont des êtres lumineux car, NDINGA est décomposé en NDI qui veut dire la voix, la parole, le langage, le message; et NGA qui veut dire la lumière divine, alors NDINGA signifie La voix lumineuse de DIEU, la parole divine, le langage divin, le message divin. Et BUANGA est décomposée en BUA qui veut dire créer, démontrer son importance; et NGA qui veut dire la lumière divine, alors BUANGA signifie la création divine la plus importante, la démonstration de la lumière divine la plus importante car c'est à elle qu' appartiennent la multiplication des hommes, la fécondité en vue de pérenniser l'œuvre de DIEU. Aussi, BUANGA viendrait du verbe U BUANGUE qui signifie tisser, racoler, natter, créer. En somme, BUANGA c'est la lumière divine créatrice manifestée par l'impulsion de NDINGA la voix lumineuse de DIEU. En outre, sous un autre aspect des quatre points cardinaux, NDINGA et BUANGA créèrent le langage des figures géométriques à partir de leur lumière......" Bapunu bo bane ba nyangu bale " (tous les Bapunu sont les enfants de la lumière) disait le vieux BUELILI MUYISSI (vieux dignitaire Punu du début du 19eme siècle qui mourut à 74 ans et ressuscita 5 jours après, et vécut jusqu'à 104 ans)..
Pour Baugmardt Ursula dans son livre littérature orale africaine voit dans le kumbu une certaine philosophie , un programme de vie. Le kumbu surnom- devise donné exclusivement aux mâles punu, et communément utilisé pour désigner ce qui peut être considéré comme un nom-proverbes il constitue a lui seul un texte, un thème qu’il faut a lui seul méditer car il exprime une pensée importante , voire une philosophie ou une vision du monde. A ce titre dans la société punu le kumbu s’énonce de façon concise comme une sentence ou un maxime, un programme de vie, une conduite de morale a observer en toutes circonstances. De nos jours des études ont montré que la pensée forge le caractère, le surnom devise forge la personnalité du porteur etc…De ce fait cette pratique est utilisée dans le sport, l’armée etc.. ces professionnels ont des surnoms pour s’encourager et se former un mental.
Celui ci se présente sous la forme d’un pseudonyme auquel celui qui la porte rajoute un poème plus ou moins long qu'il déclame en fonction du contexte et de la situation d’énonciation, elle cite par exemple pour le peuple luba
le kumbu est une formule poétique de louange qu’on ajoute au nom individu pour le louer , l’honorer, soit en décrivant ses caractéristiques physiques et/ou morales soit en rattachant a l’ascendance a laquelle il l’appartient , soit encore en esquissant les hauts faits de ses ancêtres ou les siens propres ou fictifs.

A base de ces informations non exhaustive sur les punu peut on ouvrir maintenant une discussion philosophique sur ce que peut être une sagesse ou une philosophie punu?
Contribution: Jean Divounguy

Le Saviez-Vous?

Moussavou est un nom qui désigne un enfant qui naît alors que sa mère est tombée en grossesse avant le retour de couche du précédent. Les punu disent "ngudji atse savughe" = la mère s'est lachée, càd qu'elle s'est laissé emporter par...



Le gouvernement de loango

 Le gouvernement central est constitué de:

  • Ma Mboma tchi Loangu : C'est le chancellier. Il est normalement choisi dans les provinces autres que celle où réside le roi, le plus souvent dans l'ethnie kugni . Il assure l'interrègne à la mort du roi.
  • Mbindinka: C'est le ministre de l'intérieur
  • Ma Fuka : C'est le titre de l'Intendant général du commerce, superviseur de la traite, avec un couvre-chef en fibre d'ananas comme signe distinctif de sa fonction. Il contrôle et assure le respect des poids et mesures, surveillent aussi les débarquement et embarquement des bateaux européens, et bien souvent, la conclusion des affaires commerciales importantes. Sa charge est si immense qu'il se fait souvent représenter par des fonctionnaires subalternes, souvent mal appréciés des populations. Il est généralement le plus connu des ministres, celui dont les décisions pèsent le plus sur la vie du royaume et des sujets.
  • Ma Safi les poumons ) ou Mani Banze : C'est le ministre des finances
  • Tchi payi tchi ma loangu ou mani mbèle: C'est le porte-parole du roi avec une épée en cuivre comme signe distinctif de sa charge
  • Ma Ngala-Mbembo: C'est l'ambassadeur plénipotentiaire des ethnies kongo auprès du roi Maloango
  • Ma Tchyendji: C'est le ministre du commerce extérieur avec les marchands européens sur la côte. Fixant les taxes, il veille à la bonne application des tarifs et règle les litiges
  • Ma NKaka: C'est le ministre de la défense, qui constitue les batailons armés dans les différentes provinces. L'ethnie beembe , de par sa maîtrise des techniques de guerre fut un excellent pourvoyeur de ce corps militaire.
  • Ma Ngofu ou Ma Ngofo: C'est le ministre de la santé
  • Ma Vungu: Ministre des affaires étrangères, Il fait ambassade ambulante, s'assure de la fidélité des vassaux et des provinces en entretenant sans cesse des relations avec eux.
  • Ma Mputu (de Porto , ville portuaire du Portugal , généralisé en Mputu c'est-à-dire l' Europe ): Rattaché au Ma Vungu, c'est le secrétaire d'État chargé des relations avec l'exterieur du royaume. Il achète les biens les plus utiles au royaume (surtout les armes, la poudre de chasse, des tissus), etc. Il parle généralement une ou plusieurs langues européennes.
  • Ma Kimba ; C'est le ministre des eaux, des forêts et de la pêche et des ressources vivrières. .Il s'assure qu'aucun gaspillage sur les réserves naturelles n'est constaté, prélève des taxes sur les prises de pêche, surveille l'installation de nouvelles populations sur des lieux jadis inhabités, assurent la sécurité dans les zones les moins peuplés du royaume, et le respect des lieux sacrés (forêts d'initiations, cimetières, etc.).

https://www.africaciel.com/afrique/portail/index/Vili_(peuple).html

Lexique punu

Ani a ma mu longue bingulu nane?
U ma rambugha!!!!! U ya ba wakè, ta bane mwa Diambu bé rondi
 diambuyi dutsi tsundile? ü ya ba wak,mangle ma mwé tube na mandi,ta bame bâ somune kale 


Masighe tsisighe ni bè o kodu o yé la mame NOMBE MA BUASSE, mwane BUASSE BU YITU na MULO-BUSGU.
Tuke vose mwa fundu.
Tumbe amé vosu o fundu a mé pali o kane.
A tsi nkwakisse mwa maghéyi:
•Dibugu : convivialité, lieu d’extraction de vin de palme
•Dososu : la citronnelle
•Disite : le nœud, le lien, l’attache
•Diknan : Amen, ainsi soit-il
• Disuku : action de grâce, idée de remercier
•Dibigu : Prophète, annonciation
•Divingu : enfant unique
•Diuve : le nid, cocon
•Diboti : le bien, remerciement, gratitude
•Dikutu : pilier, colonne, poteau
•Ditase : la pensée
•Diteli : l’élégance, station debout
•Ditse : la nasse
•Diwandzi : le fourré
•Dutsi : éternuement
•Diambu : le litige, l’affaire
•Diyingu : coupe d’arbres simultanée
•Diel : l’intelligence, la sagesse, la ruse
•Diasu : étendue de savane
•Dukotu : l'invincible
Bikumbu na kédi a bine, diome nénu?

 la citronnelle: mayingui a nane karami a ma nenguilangue citronnelle o ypunu diome nenu oka

 Ni dughulu diboti bane bangudji pesu pesu a ma veghe mughetu dimi
Bapunu oooh! ah mune yotsi aaah! o masanga.
Djibe vo ndzale?
Na kodu na kodu tsangu mwaaa
-Mughanfi o munu mbatsi aghe vaghu ghobule
-Isantsu mbatsi atsi buaghe pa tsi bambonwu ndzumbili
-Mughatsi na mbatsi u bwedji bonga ndedju ye welighe
-Usiembe ngwali na mune dikambe
-Mbale ngebi dji bungena dji ya bwaghu
-Munombi mukumi aghefu pintse


MABUDE c'est deux tresses exemple lorsqu'il ya un deces mais lorsque c'est plus de deux c'est MIPANDE mi ipunu

genéralement les deux qualités se traduisent en langue ipunu:ipunu. mais pour la dame precisement c'est idjaghe(2cotés)
genéralement les deux qualités se traduisent en langue ipunu:ipunu. mais pour la dame precisement c'est idjaghe(2cotés)   

.

QU'EST-CE QUE LE MVETT ?


Par le Père de la Mvettologie, Le Shemsu Maât Grégoire Biyogo, de son nom ancien ékang, Tsira Mvong Eboth (l'Enseignant, le Gardien de la multitude)...
1-Il s'agit à l'origine du nom d'une harpe, qui vient de l'Egypte ancienne, et qui est datée du Vème siècle av.J.-C., qui désigne aussi le/la harpiste, et plus profondément, la culture la plus élevée qui en découle, de nature scientifique, philosophique, et spirituelle. C'est la pensée la plus élevée, la plus profonde, l'ontologie des Ekang, qui parle des choses en tant que telles, des principes premiers, et des causes ultimes. C'est l'équivalent du "Livre des Morts" des Egyptiens anciens, sauf que le premier est un Livre de formules et de prières, lorsque le second est un ensemble de récits. Mais les deux ont en partage la quête de l'immortalité. Le premier élabore la philosophie des Mystères, le Mvett la philosophie des Atlantes, avec la célébration d'une hautre technologie susceptible d'amener les Hommes à vivre au-delà de la mort...Ce qui est certain, c'est que ces Livres ont été pensé par un même peuple, avec des institutions identiques, une langue commune ( Medu Netjer/Medu Ntar, nom ancien et hiéroglyphique de la langue ékang).
2-Le Mvett est une grande philosophie, qui recherche l'indestructibilité de la matière, du corps, et l'immortalité de l'âme. Il comporte une sagesse qui enseigne que l'éternité est présente en toute chose et en tout être... C'est une grande Ecole philosophique comparable à celles des Harpistes aveugles de Ta Mery.
3-Le Mvett signifie fondamentalement "philosophie", élévation spirituelle, chez les Ekang. Dans ce sens, l'expression "Akua Mvett" désigne la profondeur philosophique, la densité idéelle. C'est d'ailleurs la signification philologique du verbe : AVETT, s'élever, se projeter de tout son être vers les sommets, vers les Hauteurs, se dépasser, se surpasser, infinitiser ses efforts pour atteindre à cela qui est parfait. Le substantif MVETT est celui qui de la sorte aspire à l'Absolu, à la suprême élévation, à la perfection...
4-Le Mvett est un homéastat qui comporte plusieurs branches, avec une cosmologie, une physique, une mathématique, une biologie, une sociologie, une histoire, une géographie, une politologie... une économie... Une Weltanschauung plutôt matérialise avec une perception Atlante du Monde, fondée sur l'intelligence des Métaux, l'intelligence de la transformation des choses et du Monde par la minéralogie. Cette conception minéralogique de la vie, de l'homme et de leur transformation est au coeur de la désignation du concept d'EKANG. Ce mot désigne les métaux, les minerais, la puissance, la tonicité. C'est l'appellation des Immortels, de ceux qui ont découvert le secret de l'Immortalité, ceux qui détiennent le secret de l'indestructibilité des corps. Appellation qui a été donnée à ce peuple de la Harpe lui-même, composé de célèbres Harpistes, de prêtres, d'Atlantes ayant gardé les Mystères de l'Univers, mais aussi de Scribes...
5-Car le verbe AKANG, signifie écrire, peindre, calligraphier, écrire en dessinant; ce qui rappelle à la fois le travail des Scribes écrivant avec les Medu Netjer, et consignant le Tout de la Société dans des Papyrus...Lorsque le terme EKANG lui-même signifie la Lettre.
6-De la sorte, le philosophème EKANG désigne la lettre minéralogique que l'on imprime sur la matière avec puissance, pour l'éternité. Il nomme en cela la puissance, la perfection, l'élevation.
7-Les Ekang célèbrent un Monde immortel, MONDE DE METAUX, MONDE DES INDESTRUCTIBLES (ENGONG), par opposition à notre Monde Mortel, destructible. OKÜ. Le monde des IMMORTELS c'est l'Atlantide, avec une technologie très avancée, qui enseigne que la matière est indestructible, que les hommes portent en eux des éions indestructibles, et qu'ils peuvent vivre éternellement, échappant à la finitude, à la Mort.
8-L'univers du Mvett est homéastatique, un Tout, une Totalité, une Unité INDESTRUCTIBLE.
9-La Harpe (OYENG, MVETT) chante la Grandeur de ce Monde indestructible, lors des récitals de Mvett, elle accompagne l'Âme jusqu'à la contemplation de la Perfection, du Monde des Métaux indestructibles, Monde lumineux, avec une Cité minéralogique dédiée à EYÔ, l'Etre Suprême ou encore l'Etre.
10-La Harpe Mvett trace et creuse une voie profonde et est une déposition permanente des connaissances érudites, très anciennes, secrètes et puissantes, permettant à l'humanité d'accéder à l'éternité, à l'indestructibilité, d'échapper à la corruption du corps, notamment à travers la consommation de l'arbre sacré, du bois sacré nommé ALANE, le bois minéralogique qui conduit à l'immortalité. Les Harpistes, durant la Grande cérémonie d'initiation aux Mystères du Mvett, reçoivent l'ALANE et leur sens s'ouvrent avec puissance, contemplent le caractère prodigieux de l'Univers dont ils voient, entendent, sentent, goûtent, hument, et touchent la force (KI), l'essence indestructible, et peuvent accéder à l'Envers des choses ( KI-I-KI), par une espèce de vertige, de tourbillonnement, par quoi ils voient les merveilles du monde étoilé de sphères resplendissantes. L'astronomie du Mvett nous dit que le Monde est une somme de mondes en fuite, que tout est en déportation (Loi de Hubble), tout est en mobilité tourbillonnaire. Cette Grande Loi de la fuite asymétrique de la matière et des corps - que je nomme la Loi de la Furtivité -, autant que cette de leur indestructibilité - que je nomme la Loi de la Ductilité -, voilà les deux topiques de cette cosmologie et de cette astrophysique : le Mvett reconnaît le Big Bang, qu'il décrit sous le nom de "Aki Ngoss", reconnaît les Constellations, les attributs de la matière et de l'anti-matière, le Soleil noir, et les grandes Lois de ce que l'on appelle aujourd'hui la physique du chaos (Dzamadzame), la physique des propensions ( Toub Toub), la physique de l'invisible...

L' origine de la nation KONGO

Yenge tatu Batata ye Bayaya mu Nzila Kôngo mu Nza yamvimba
C'est en Ethiopie que la NATION KONGO est née.
De l'Ethiopie, les BENA KONGO se dispersent en Nubi, au Madiani, en Ekipata (Egipata, Egypte), Kanana (Canaan, Israel).
Lors du déclin de la Civilisation Egyptienne, l'Ange du Dieu AKONGO ordonna au Grand Mage Mbemba Zulu (L'Aigle du Ciel) de rassembler les BENA KONGO et de les amener au coeur de l'Afrique Centrale pour une Mission Spéciale.
Partis du nord, les BENA KONGO passent au Zimbabue, puis le désert de Kalahari, et enfin en Ovambu au nord de la Namibi, puis dans la régions des fleuves Kunene, Kuandu, Kubangu, où les BENA KONGO fondent leur premier Foyer National auquel ils donnent le nom de KONGO DIA MBANGALA, autrement dit : KONGO DIA MPANGALA, et aussi KONGO DIA KUVANGU.
A partir de KONGO DIA MBANGALA, un groupe des BENA KONGO va longer la côte atlantique et aller occuper les forêts qui entourent la Sainte Montagne, le Mont Kongo dia Ntotela.
A partir de KONGO DIA MBANGALA (au sud de l'Angola), un autre groupe de BENA KONGO acceptent de se marier massivement avec les MABAKA autochtones (les Batuas, les Pygmées) et à leur infuser la Culture Kôngo et la Langue Kikongo sur leur passage, allant du Sud vers le Nord-Est, où ils fondent le deuxième Foyer National Kôngo, auquel ils donnent les noms de KONGO DIA KUIMBA, Kongo dia Mulasa, et aussi Okanga, situé à l'Est de la rivière Kuangu (déformé en Kuango).
Voilà ce que dit LA TRADITION KONGO, la Tradition des Nabi Kôngo, les Initiés Kôngo.
LE BUKONGO aussi appelé le NZILA KONGO, est la Voie Initiatique Kongo, c'est la connaissance sacrée des Grands Nabi Kôngo, des Grands Initiés.
LE BUKONGO enseigne que Dieu est Un, mais il a trois principaux attributs : Lendo (Pouvoir), Zola (Amour) et Ngangu (Intelligence).
L'Intelligence de Dieu a créé l'Univers, son Amour le conserve, tandis que son Pouvoir le gouverne.
Ensemble, le Pouvoir, l'Amour et l'Intelligence forment le Grand AKONGO, qui est le Force Créatrice de l'Univers.
NE MBUMBA : C'est AKONGO en tant qu'Intelligence Créatrice. Il est l' Esprit Créateur, MUANDA NSEMI, le Dieu Omniscient, Sciences et Techniques.
NE KALUNGA : C'est AKONGO en tant qu'Amour et Sagesse, qui est le Force de Cohésion Moléculaire, ou la Loi de l'Attraction Universelle, qui conserve l'Univers. Il est le Dieu Omniprésent.
NE MPUNGU : C'est AKONGO en tant que Pouvoir qui gouverne l'Univers. Il est le Dieu Omnipotent.
Ne Mbumba, Ne Kalunga et Ne Mpungu sont UN, car ils sont les trois premiers attributs de la même Force Créatrice, AKONGO, qui est Omnipotente, Omnisciente, et Omniprésente dans le Grand Kongo dia Mbumba ( L'Univers).
L'ANCETRE KONGO NIMI se maria avec MAMA NGUNU, et à l'image de la Trinité du Ciel, AKONGO leur donna trois enfants : NSAKU, MPANZU, et NZINGA.
LES BAKONGO sont les BENA KONGO, les Enfants de Ne Kongo Nimi, les Balaba Kongo : donc les descendants de l'Ancêtre Nsaku, de l'Ancêtre Mpanzu, et de l'Ancêtre Nzinga (Lukeni).
L'Ancêtre Nsaku est l'incarnation de l'Amour et de la Sagesse du Dieu AKONGO.
L'Ancêtre Mpanzu est l'incarnation de l'Intelligence Créatrice du Dieu AKONGO.
L'Ancêtre Nzinga est l'incarnation du Pouvoir du Dieu AKONGO.
L'ANCETRE NSAKU étai Prophète, Grand Prêtre, la Voie Inititatique, la Religion, la Couleur Bleue, l'Amour Divin, l'Eglise Spirituel, Kinlongo kia Kongo.
L'ANCETRE MPANZU était Forgeron, Artisan, Sciences et Techniques, la Couleur Jaune, l'Intelligence Divine, l'Académie des Sciences, Kinkimba kia Mazayu.
L'ANCETRE NZINGA était Roi, Politicien, le Gouvernement, la Couleur Rouge, le Pouvoir Divin, le Partie Politique, Kabu dia Mayala.
Nsaku, Mpanzu et Nzinga sont les trois enfants du Grand Ancêtre KONGO NIMI, le Jumeau.
Les noms de ces trois Ancêtres sont les noms des Trois Clans de base des BENA KONGO, des BAKONGO, de la Nation Kôngo : le Clan Nsaku, le Clan Mpanzu et le Clan Nzinga.
1°) LE CLAN NSAKU :
Le Clan Nsaku est la Clan de l'Amour et de la Sagesse Divine, le Clan du Grand Prêtre du Bukongo, de la Couleur Bleue, de la Spiritualité, du Cercle, du Dieu KONGO KALUNGA;
LES BAKONGO descendants de l'Ancêtre Nsaku portent l'un des noms de Clan Maternel suivants, qui sont tous des synonymes du Clan Nsaku : kinsaku, muanda, lemba, ntemo, kilemba, malemba, muela, yenge, lunda, kilunda, kalunda, kinzambi, ndembo, madingu, ndingi, ba dia ndingi, mbuta, kimbuta, hunda, kihunda, vunda, kivunda, mbunda, kimbunda, mavunda, mpunda, mbata, kimbata, kota, kikota, kahita, nkala, kinkala, mukukuka, nkukulu, nkokolo, vitanimi, yitanimi, mulaza, nlaza, kinlaza, kinimi, mukala, milimina, mbemba, kimbemba, kambemba, mpemba, kimpemba, mvemba, kimvemba, lwau, mankunku, nkunku, nsongo, tsongo, mitsongo, busongo, bushongo, kasongo, kimanga, kimbika, kimvika, kiyuyu, mabika, nsengele, kinsengele, kiuvu, kinsumbu, mbika, mvika, matsakula, sengele, kibuila, mbuila, kimbuila, mpila, kimpila, kingila, ngidi, kingidi, ngiri, nzidi, kividi, kiyidi, mayidi, neyidi, nsivuila, kuimba, nkuimba, kinkuimba, kikuiti, lukuti, sangila, lunsangi, matsanga, musenga, nsanga, nsangi, nsenga, ngimbi, kingimbi, yimbu, kiyimbu, ndinga, kindinga, mavandu, muema, kimuema, mpanda, ngandu, masaka, masaki, nkamba, kikamba, kilemfu, lemfu, ngemba, kingemba, kiyemvo, kiyongo, yongo, zongo, vuzi, kivuzi, kinsembo, masembo, nsembo, nsemo, musemo, kimfuti, mfuti'a mvemba, makaba, ntumba, tumba, kintumba, mowa, kiowa, kikiowa, ntamba, nsimba, nsimbi, nsimbu, nsungu, nsongi, kinsongi, miala, kimiala, nkuwu, mayala (mayalasa), kimvimba, mvimba, fumvu, buvidi, buvili, mvidi, mvidi mukulu, vili, kivili, kifumvu, mafumvu, kimakala, kiyaka, etc.
2°) LE CLAN MPANZU :
Le Clan Mpanzu est la Clan de l'Intelligence de Dieu, des Forgerons, des Artisans, de la Science et de la Technique, des Guerriers, de la Couleur Jaune, de la Foudre (Electricité), du Dieu MUANDA NSEMI.
LES BAKONGO descendants de l'Ancêtre Mpanzu portent l'un des noms de Clan Maternel suivants, qui sont tous des synonymes du Clan Mpanzu : kimpanzu, lamba, kilamba, kalamba, balamba, mulamba, ndamba, kindamba, lufun luvu, dondo, badondo, mudondo, ndundu, yombe, mayombe, mayombo, mayumba, kiyombe, kuanza, nkuanza, kinkuanza, muanza, kimuanza, munuani, nganzi, bangu, kibangu, kabangu, kubangu, lubangu, kuangu, kikuangu, luangu, kiluangu, tsiluangu, kaluangu, mpangu, kimpangu, mvangi, muangu, kihungu, kimbungu, ngungu, kingungu, mangungu, vungu, mavungu, mahungu, mfutila, kimfutila, mbau (tiya), mbauka, kimbau, nsundi, kinsundu, kinsula, kinsulu, kinsudi, musudi, n'sudi, fumina, kifuma, vonga, luvongo, mbongo, kimbongo, kinuani, matana, nkua nioka, kanioka, munganioka, nganioka, vakula, mpaku, voma, kihombi, kilombi, ngoma, kingoma, ngombe, kingombe, lombo, kilombo, kalombo, kumba, nkumba, kinkumba, nkumbu, fulama, mfulama, kimfulama, vemba, kinbembe, mbembe, mubembe, mbe, mbimbi, kimbimbi, wumbu, bumbu, kibumbu, mutekela, muteke, teke, kimbundi, kibuma, mbuma, mbumbu, ngumbi, ngumbu, mukuzu, nkuzu, kinkuzu, nkozo, vola, mpodi, mpolo, polo, kimpudi, lumbu, kilumbu, malumbu, mpumbu, mpombo, mumba, kimumba, ndombe, lulombe, ndumbu, mvudi, ngolo, ngola, angola, mpaka, paka, mpakasa, kimbaku, kimpaka, mabaka, vona, mponi, vukama, mavuku, mpuku, vonda, kimpondo, ngind, ngondi, longo, ndongo, kindongo, samba, busamba, kinsamba, nsamba, nseke nzila, lumba, malumba, nkenzi, kinkenzi, mulumba, masunda, nkosi, ntu a nkosi, kinkosi, nsuka, kinsuka, nsuka za Kongo, nsakila, mutsakila, wembo, kiwembo, mfutila na wembo, mboma, boma, etc.
3°) LE CLAN NZINGA :
Le  Clan  Muzinga, Mujinga, Njinga, Nzinga, est le Clan du Pouvoir de Dieu, du Roi, de la Politique, du Gouvernement, de la Couleur Rouge, de l'Aigle, du Dieu MPUNGU TULENDO.
LES BAKONGO descendants de l'Ancêtre Nzinga portent l'un des noms de Clan Maternel suivants, qui sont tous des synonymes du Clan Nzinga : kinzinga, mazinga, mbamba, kimbamba, kambamba, lubamba, lebamba, kihangala, kiluamba, mbala, kimbala, kiama, kimbambi, kinzamba, kinanga, nanga, kananga, mayamba, mazamba, miyamba, muabi, mpal'a nzinga, muyabi, nzamba, yambi, yanzi, kiyanzi, kiniangi, kiyangu, kianza, kikiangala, manianga, nianga, muakasa, nsanzala, kimbanda, kiyandu, mabndu, yandu, mumbanda, lunga, mabulungu, madungu, mandungu, mbangala, mpalanga, malunga, ndunga, nkunga, kiyinda, mbinda, makondo, nkondo, mukondo, mikondo, mbenza, kimbenza, mbenzi, kanga, kinkanga, ngongo, nsindi, ngundu, ngunu, kingunu, kingundu, mahinga, muhoyi, mungoyo, ngoyo, kingoyo, ngoyi, kingoyi, woyo, lukeni, kinkenge, minkenge, mafuta, kenge, etc.
NSAKU, MPANZU, NZINGA : TUBUNDA MPANDU KA TUVAMBUDI MPANDU KO !
BUNDU DIA KONGO : MENA  KULA YE YALA BUAYALA NSANDA.

Quand l'Egypte ancienne abreuvait les savants et philosophes Grecs

La Grèce est par ses savants et philosophes considérée comme le puits du savoir du monde actuel, mais en y regardant de plus près on s'aperçoit qu'elle n'est en réalité que l'élève de l'Égypte antique.
"Il est frappant que presque aucun nom de savant Egyptien n'ait survécu. Par contre, la quasi-totalité de leurs disciples Grecs sont passés à la postérité en s'attribuant les inventions et découvertes de leurs maîtres Egyptiens anonymes. C'est ce qui ressort des passages de Jamblique qui précèdent, et des écrits d'Hérodote, faisant allusion à Pythagore qui se faisait passer pour l'inventeur des idées de ses maîtres." Cheikh Anta Diop - Antériorité des Civilisations Nègres.
Voici une approche comparative concernant l'évolution du savoir entre l'Égypte antique et la Grèce.
THALES :(- fin 6è début du 7è siècle av notre ère)
Vers - 2550 les Noirs égyptiens maîtrisaient les bases fondamentales pour la construction des pyramides (géométrie, trigonométrie et l'astronomie). Tous ces repères qui leur permettaient de se situer dans le temps et l'espace. Ce n'est qu'entre -650 et -540 que l'on entend pour la première fois parler de géométrie en Grèce, à travers le savoir de Thalès ancien élève des prêtres Égyptiens. Après s'être instruit en Égypte, il revient avec des connaissances appliquées depuis - 2300 par les égyptiens, l'eau à l'origine de tout (noun océan primordial) et l'importance de l'âme (métaphysique du Ka et du Bâ). C'est auprès de Neiloksenos, mathématicien noir égyptien, qu'il apprend à mesurer la hauteur d'une pyramide par rapport à son ombre. Et c'est enfin auprès des astronomes égyptiens qu'il apprendra à calculer l'arrivée d'une éclipse solaire.
ANAXIMANDRE: (- 610 à -547 av notre ère)
Il fut à l'origine de la cartographie grecque, les Égyptiens quant à eux dessinaient déjà leurs cartes avec des commentaires très précis depuis -1100. C'est auprès de son maître Thalès qu'il apprendra la Maât qu'il nommera "justice et raison ", et l'eau à l'origine de tout (Noun océan primordial).cette conception égyptienne fut aussi partagée par son élève Anaximène de Milet.
SOLON d'ATHÈNES:(- 640 à -558 av notre ère)
Le législateur et archonte (premier magistrat) apprit le droit et la philosophie à Saïs auprès du prêtre égyptien Sonchis. Nous trouvons confirmation dans le livre premier d'Hérodote :"(...)On y vit arriver Solon. Ce philosophe ayant fait, à la prière des Athéniens ses compatriotes, un corps de lois, voyagea pendant dix ans. Il s'embarqua sous prétexte d'examiner les moeurs et les usages des différentes nations, mais en effet pour n'être point contraint d'abroger quelqu'une des lois qu'il avait établies ; car les Athéniens n'en avaient pas le pouvoir, s'étant engagés par des serments solennels à observer pendant dix ans les règlements qu'il leur donnerait. Solon étant donc sorti d'Athènes par ce motif, et pour s'instruire des coutumes des peuples étrangers, alla d'abord en Égypte, à la cour d'Amasis, (...)"
C'est aussi en Égypte qu'il découvrit la pratique de la perception de l'impôt, qu'il appliqua ensuite à Athènes.
Par la sagesse appliquée de la Maât, les Égyptiens connaissaient depuis environ -2780 les bases essentielles qu'ils devaient mettre en pratique dans leur vie quotidienne. (cf les Maximes de ptahhotep)
PYTHAGORE de SAMOS:(- 590 à -530 av notre ère)
Il alla en Égypte sur les recommandations de son maître Polycrate. Il y étudia durant 22 ans. Ce mathématicien grec fut élève auprès des prêtres à Memphis, mais aussi à Thèbes et à Héliopolis avec le prêtre Oinouphis. Il dut accepter de se faire circoncire pour pénétrer dans les parties sacrées de certains temples. De son enseignement, il créera le Pythagorisme qui sera essentiellement basé sur les pratiques et les institutions religieuses égyptiennes. Très bon élève, il sera aussi initié aux mystères des Temples égyptiens.
Imhotep scribe,Architecte, médecin,vizir..

Comme Thalès et bien d'autres savants et philosophes grecs, Pythagore s'enquiert de la métempsychose (le passage de l'âme d'un corps à un autre). Plutarque précise à ce sujet que: " Il n'y avait aucune différence entre les textes hiéroglyphes et la plupart des préceptes pythagoriciens "
De retour d'Égypte, il devient le créateur de la philosophie symbolique, ses connaissances mathématiques s'inspirent du savoir du mathématicien noir Égyptien Ahmès. Il apprend aussi la gamme diatonique qu'avait créé le flûtiste, inspecteur musical Khoufou-ankh, vers - 2450 sous le règne du pharaon noir Ouserkef (Vème dynastie)
HERACLITE d'ÉPHÈSE: (- 540 à -480 av notre ère)
Comme ses prédécesseurs, reconnaît les principes du Noun, la réincarnation et le devenir de l'âme après la mort. Élève à Héliopolis, ville du grand Dieu Râ, il sera initié au mystère du dieu soleil, le feu divinisé, de la renaissance perpétuelle et toutes les phases nominatives du Dieu solaire (Khépri - Râ - Atoum). Il apprendra les mystères du Nil et de son Dieu Hâpy.
EMPEDOCLE d'AGRIGENTE:(- 490 à -438 av notre ère)
Élève et admirateur de Pythagore, il véhiculera à son retour d'Égypte, les principes contraires du bien et du mal dans leur lutte cosmique, représenté par les dieux Osiris et Seth. Il diffusera auprès de ses disciples les quatre éléments primordiaux de la création (l'eau, le feu, la terre et l'air). Il décrit le Noun (océan primordial) comme une forme primitive et future de l'Univers.
ANAXAGORE de CLAZOMENES:(- 500 à -428 av notre ère)
Ce philosophe turc, installé en Grèce, sera aussi élève de prêtres égyptiens. Il apprendra le Noun matérialité subtile, le Démiurge Râ et les éléments cosmiques.
PLATON:(- 427 à -347 av notre ère)
C'est auprès du prêtre Sekhnuphis à Héliopolis et de Khnuphis à Memphis qu'il sera formé. Il résidera en Égypte, 13 années durant lesquelles il apprendra la philosophie et les sciences sacerdotales. De retour en Grèce, il tentera en vain comme ses prédécesseurs de diffuser la sagesse égyptienne, mais il sera haït les Hellènes. Platon apprit auprès des Égyptiens que toutes les formes d'art (musicale, picturale...) étaient supervisées par les prêtres garants du bon déroulement des évènements. Ceci permettait la diffusion dans un cadre social et moral.
Si controversé que soit la présence en Égypte de Platon, elle est confirmée par son disciple Dermodore en ces termes: (...) puis il (Platon) alla à Syrène, auprès de Théodore le mathématicien, et de chez lui en Italie, chez Philolaos et Eurytos, tous deux pythagoriciens, puis en Égypte chez les prophètes (...)
Il est bon de préciser que n'ayant pas de tradition du savoir perpétué, les Grecs ne pouvaient se prétendre être à l'origine de bien des matières (le droit, la philosophie, les mathématiques, la médecine, etc..). Les Égyptiens eux, comme nous le constatons encore dans certaines tribus d'Afrique noire ont toujours su par les traditions orales, puis écrites instruire leur jeunesse afin qu'à son tour elle puisse faire perdurer le savoir ancestral.
La plupart des savants et philosophes grecs reconnaissent, et ce, sans difficulté s'être instruits en Égypte. C'est seulement à partir de l'esclavage que l'histoire de l'Afrique est falsifiée afin de n'accorder aucune civilisation et aucun savoir à l'homme noir.
"On se sent invinciblement entraîné à penser que c'étaient de réelles et solides connaissances que de pareils hommes allaient chercher dans les sanctuaires égyptiens" .de E de Rougé