Il ya le yipunu I leng et le yipunu i batma, la première catégorie formée à partir de l'adjectif leng qui signifie léger, renvoie à tout discours entre les différents interlocuteurs relevant l'usage quotidien, ici nul besoin de voiler ou de codifier. La seconde quant à elle renvoie aux discours échappant à l'homme ordinaire. Elle fait souvent appel à la rhétorique spécifique. Ces discours sont des énoncés parfaitement structurées et exigent une certaine exactitude dans la forme du discours.Édifiez nous avec nous avec quelques expressions en yipuni i batma (soutenue) et leurs définitions en francais?
Jean Manola : Murim pégi diambu diami. Le coeur donne moi mon idée.
Raphael Mbadinga : Awedji naghu mu yilaku la mbeni = litteralement, celui qui mange dans le meme plat que toi est celui qui represente une menace pour ta vie
Raphael Mbadinga : U kebnange dughang-du mongu ghu ke sietughe va dughunge du iterngidji = Fais toujours attention a ne jamais etre condamne par ta communaute ( humaine)
Raphael Mbadinga : Nzile Gnambi miule, nzile mubi pitsia ngunde = la voie royale ( ou chemin des benedictions) c'est celle de Taat-Nzambi le contraire est la voie satanique ( le chemin des tenebres)
Elie Stelle Moussodji : Pa wi la mutu e kapi diumb diandi musili djabè i di nianguli= si tu vois uen personne attacher son paquet laisse-le le défaire lui même. En d'autres termes il ne faut se mêler des problèmes d'autrui.
Masllege Ghoghutugh:Tubé na tsatse matsi tu bindzuli bamafif. En français facile: on avait une jarre ou une cruche d'huile mais les fourmis ont tout épuisé. Se dit lorsqu'on veut exprimer son regret face à la perte d'un être cher ou un être hautement estimé...
Eric Rahider Maganga : Pa una gome ngandu o murime,dusulu bi dube mu mambe= Si tu as peur du caima,enlève les nasses dans l'eau . D'ou,si tu as peur d'affronter quelqu'un ou quelque chose,vaut mieux ne pas y aller .
Masllege Ghoghutugh : Kur bununu urombil bulengui. C'est-à-dire, la plénitude à la vieillesse se prépare étant jeune. En d'autre terme, un vieux aisé a préparé son aisance (ou sa fortune) lorsqu'il était encore jeune.
Masllege Ghoghutugh :Koku niam bumongü(ou). Le coq c'est le gibier de tout le monde. Circonstanciellement usité pour surnommer, par compassion, quelqu'un qui est souvent victime de fausses accusations ou de persécutions récurrentes, de la part des voisins, des parents ou des connaissances.
Masllege Ghoghutugh Koku : buss ndaghu mutu ivugni, mutu'ubuss ndongui itsukme diambu. Un coq qui fugue est à la merci des prédateurs, tout comme un individu réfractaire aux conseils (des sages) subit inévitablement les écueils de la vie.
Masllege Ghoghutugh : Yi ma sakul kim yi dji va djul mingongombi mi nzahou. Tout ce que le singe fait tomber du haut de l'arbre (branches, fruits...) tombe toujours sur le dos de l'éléphant. Comme pour dire qu'un grand/chef... assume toujours les dégâts causés par les petits/subalternes.
Masllege Ghoghutugh :Uvoss gha puel, tu ivor mughanguandi. La parole n'a pas besoin d'être volubile, le plus important est de la rendre intéressante. Comme pour dire nul besoin de trop parler, l'essentiel étant de captiver/de susciter de l'intérêt / d'être convaincant.
Jean Manola : Les proverbes relèvent généralement de la pensée populaire, il ne s'agit pas de cela ici dans le post, il s'agit plutôt dans le post de donner quelques expressions punu difficile a comprendre, un discours qui échappe a la raison ordinaire, si vous me le permettez un gros punu.
Masllege Ghoghutugh :Musonguitsi mondi, murienguitsi makodju. Lorsque le chien baise, c'est le chacal qui trépigne. Un peu comme le paradigme du marionnettiste qui tire les ficelles et la marionnette qui danse...
Jean ManolaMusonguitsi mondi, murienguitsi makodju ça c'est fort.
Eliane Boubala: Fifindi mamine fifindi à vs de traduure
Eliane Boubala : À wua tse bagueme mû lasse pé gniandi baka mutole, usièbe à wua tsi dogueme
Jean Manola Masllege Ghoghutugh : Musonguitsi mondi, murienguitsi makodju, ici il s'agit de comparaison dans un ordre de grandeur qui implique a>b, comparer le chien au chacal,reviens a comparer un moteur de hors bord a une turbine d'avion.
Masllege Ghoghutugh : En effet Jean Manola, c'est profond. Un chien entrain de copuler ne trépigne pas, il est stable. La marche du chacal par contre, du fait d'une cadence en yo-yo exercée par son postérieur, fait penser à un coït. Étrange non!? De là le vieux sage punu a …Voir plus
Jean Manola: Masllege GhoghutughJe ne comprends pas la relation de cause et a effets entre le chien et chacal. Je comprends plutôt dans le sens que l'un est plus fort que l'autre dans l'art de copuler. Alors qui est le maitre dans l'art, le chien ou le chacal?
Masllege Ghoghutugh :Il ne s'agit pas d'une comparaison, mais d'une complémentarité fictive.
Jean Manola : Le proverbe a en lui même plusieurs sens.
Masllege Ghoghutugh:Masllege Ghoghutugh Les vieux punu ont observé le chacal en mouvement et leur libido a nourrit leur imagination.C'est un peu une boutade Jean Manola, qu'il faut voir dans ce proverbe. Le rapprochement entre les deux bêtes est dû au fait c'est des félins: le chien et le chacal sont très proches.
Masllege Ghoghutugh : En fait tu te casse la tête parce que tu ignore le chacal. Lorsque le chacal marche il fait penser à un coït, mais en réalité il n'en est pas un! Lorsque son cousin le chien copule, il reste stable, comme s'il ne se passait rien.
Jean Manola:La complémentarité fictive c'est un genre littéraire qui mérite d’être approfondis.
Masllege Ghoghutugh :Maintenant écoute la boutade : le chien qui est entrain de baiser ne trépigne pas, mais le chacal qui n'est pas entrain de baiser, trépigne. Finalement le chacal trépigne pour son cousin chien qui baise. C'est tout simplement marrant!
Masllege Ghoghutugh :Il y a mieux Jean Manola dans cette caricature : DITSOGHE DI BAMBANGUE, MABOTI MA DIKATE.
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