Le registre lyrique


Le registre lyrique est l’expression voire l’exaltation des sentiments souvent liés à la forte présence du « je ». Ex. : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux / Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. », « La Muse » in La Nuit de Mai, Musset, 1835

Les principaux procédés lyriques :

  • Le lexique des sentiments, des émotions ;
  • l’importance de la première personne ;
  • la ponctuation expressive ;
  • les interjections, anaphores, hyperboles, métaphores.




POÉTIQUE DE Magul-Nguibi


(Les lallation d'un bébé)
Mon nom est Mabik.
Ils ne savent plus que je m’appelle ainsi,
Ils me nomment tous par Ngubi ma devise.
Il en était de même avec le premier pleureur,
Le défunt Migog.
Personne ne savait qu'il s'appelait Kumb
Les gens, comme ma sœur Marundu,
Connaissait seulement  sa devise.
Certaines personnes mentent
Lorsqu'elles affirment que l'homme meurt,
alors que l'homme ne meurt pas.
L'héritage du rat revient à l’écureuil,
Celui du porc-épic aux hérisson,
L’héritage du perroquet est au pigeon voyageur,
Migog est parti il est dans la forêt ou les singes avaient
mangé des fruits rouges.
Là-bas il n'y a pas les traces d'un homme,
Il est dans un monde on ne trouve pas de case des inities.
Faites son apologie et bénissez Migog.


Bénissez-moi aussi!
Moi et Migog nous appartenons à la même famille
Migog est du clan Mugonzi
Mois je suis du clan Basumb.
Mugonzi et Musumb sont un seul homme.
Un home du clan Basumb avait laissé une veuve.
Cette veuve fut épousée par un homme du clan Mugonzi
Nous deux sommes l'oncle et son neveux.
Migog est l'oncle et moi son neveux.
Aux concubins, j'ai un bon cœur.
Un bon cœur qui me permet de rires avec les petits mamans
et les mariés.
J'ai un bon cœur pour bien m'entendre avec les demoiselles
Je risqué de laisse la peau pour ça
Oui, le cœur oubli. Il pense aussi.
L'influx part du cœur jusqu’à la plante de pied.
La vibration du cœur en rapport avec un problème ne trompe
pas.
J'ai un bon cœur.
J'ai un bon cœur.
Au village, on achète du gibier.
Le porc-épic est le gibier que nous préférons.
Aux yeux des grands, vaut mieux balancer la calebasse,
mais pas celle du  vin de palme.
Un village ne doit pas manquer de chef.
Votre village doit avoir des ordures.
Si un petit et un autre se battent,
Le chef  les sépare et leur prodigue des conseils.
Les petits n'ont pas la parole soutenue
Le grand a la bonne parole.
Ah! c'est la raison pour laquelle les sages disent:
''il faut toujours un chef à chaque village"
Les lallations du bébé,
Aime yiyo !
Apprécie yiyo!
J'entends mon jour de joie ou de gloire
Un jeune home qui a une joie exubérante,
S'il n'a pas un bon palmier , il a une belle fille,
Le pangolin a longue queue s’était battu,
Le pangolin et le varan s’étaient battus,
Les animaux domestiques doivent se cacher,
Les grands frères caïmans n'ont qu'a se précipiter,
Les enfants du crocodiles sont difficiles à garder
Si tu rentres dans la case de la chauve souris
Il faut allumer la torche de résine d'okoumé.
La chauve souris dors la tête en bas et les pattes d'en haut.
Le toucan avait caché sa femme dans le creux d'un arbre à cause de
la jalousie.
la jalousie fait maigrir la femme.
Une femme qui ne sait pas s'occuper du mari,  passe son temps
à le jalouser.
(rires de l'assistance)
Elle accuse sa marâtre,
Alors qu'elle connait son problème.
(rires de l'assistance)
La pluie, tu dois pleuvoir la journée.
La nuit tu t' arrêtes.
Pendant la saison sèche, il y a la rosée.
On enterre les biens du défunt.
Ceux d'une rivière, on les sorts.
Je meurs de soif et de la faim du ventre
Personne ne me nourrit.
Si le jour s'est pas encore levé,
Il faut pas jubiler car nous ne savons pas ceux que  les militaires
et les blanc mijotent dans leurs villes.
Les mères, toutes les mamans
Nous sommes tous un.
Moi aussi j'avais une mère.
Une mère à moi.
Elle est partie dans un monde ou il n'y a pas de case d'initiés.
Là-bas, on caresse la vipère avec le sifflement,
Mais pas avec la bouche.
Mon corps, ma voix ne me lâchent pas,
Vous pouvez coupez mon bras,
Mais laissez moi un pied pour me rendre à l'eau.
La montagne naquit de l'eau.
Les voix s’élevèrent pour la gloire,
Les bambous fleurissent,
Yogu est le champignon qui apaise le cœur,
Je ne dois pas me rendre à Mabèngu,
Car c'est le village du clan Bavel.
Je ne me rendrai pas à Ngènd,
Ce village appartient au clan Basumbu.
Igondu est le village du clan Imondu.
Misis est le village du clan Mitsimb.
Mabal est le village du clan Bagambu
Masoti appartient au clan Uvàngi
Mon corps et ma pensée se sont tournées vers les villages
Mabèngu, Niali-Tandu et Dusal.
Mon cœur perçoit les lieux mystérieux.
Mon cœur est déjà au village Bilimb et au confluent de Musig.
Ma pensée se trouve au village Majang et au confluent
de Bambamb.
Même si la faim t'accable,
achète, mais ne vole pas!
La personne qui vole à cause de la faim
A l'habitude de voler.
La nouvelle d'un décès va très loin.
Le décès d'une vielle personne est une grande perte,
Dukag le fils de Munguengi est l'enfant de Mulang,
Lorsque les villageois mangent et avalent,
Ils ne cherchent pas Dukag,
Quand il y a un problème,
Les gens cherchent le garçon vaillant et gentil.
Un bébé pleure dans les bras de sa mère.
Maman, berce l'enfant qui pleure,
Donne lui le sein.
Maman, rappelle toi, les contractions utérines.
Donne à l'enfant le sein.
Le sein sucré qui ruissèle goute à goutte.
Ces étangs de laits qui ont nourrit des famille.
Cet enfant pleure.
Et Ngubi vibre en son esprit,
J'aime l'enfant en pleurs.
Moi je vibre par le Pleur,
Je suis comme un chant huant en foret,
Je vibre de toutes mes forces,
Le chat huant vibre de la même façon que le petit du chat miauleur.
Le chat huant mous dit: "il voulut crier dans toute la forêt...
mais celle -ci fut étendue..."
Et pourtant je suis assis!
La femme  féconde appel son enfant.
La femme stérile cherche un chien.
je reste seul, je n’appelle pas les beaux parents.
Les mères s'interrogent sur la saison sèche.
Lorsque le régime de noix de palme commence à fleurir. Les perroquets et les vautours
ne s'approchent guère.
Il en est de même,
Pendant les saisons de pluie, les villageois ne m'abordent pas,
A moment du défrichage des champs,
 Les mamans viennent m'offrir le petit déjeuner chaque matin.
Cette période est déjà arrivée,
La mort est là,
Nous sommes dépassés,
L’homme ne tarde pas à se plaindre d’un manque
La grandeur d’un homme est éphémère.
Je me pleure déjà, je me pleure déjà...
Maman est partie depuis longtemps
Papa est parti aussi,
Je suis reste seul,
L’orphelin est le petit du chimpanzé.
Le solitaire est  l’enfant du singe.
Pour moi l’objet du  chant,  sont les plaintes quotidiennes.
L'objet des pleurs est le chagrin.
En construisant votre case, renforcez les murs.
L’enfant de papa vient vite!
Viens vite!
On peut remplacer un père
Même si le pagne pourrit,
On ne peut jamais remplacer une mère.
Ceux qui ont encore leur père.
rotent comme s’ils se moquent des autres.
Il n y a rien à tirer de ce comportement.
La colline que nous allons bientôt gravir en courant!
Le médicament qui va en finir avec une plaie!
La couverture sera à la veuve.
La béquille appartiendra au malade,
Tout ceci est la faute de la grande sœur Iboni,
Qui avait délaissé ma mère!
Rêver un rêve.
Se rendre visite devient difficile
Lorsqu’on rêve d’une fortune
Le plaisir reste dans la tête.
Chant populaire
Accompagnés des claps et de la sanza

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