Extrait de La
philosophie africaine de la période pharaonique 2780-330 avant
notre ère,
Théophile
OBENGA, "Introduction" :
L'histoire de la philosophie africaine
suit bien évidemment la trame de l'histoire générale du
continent africain dans son ensemble et, au plan chronologique,
nous pouvons distinguer les périodes suivantes :
1. La
philosophie égyptienne,
pharaonique, dès l'Ancien Empire (2780-2260 avant notre ère),
avec les Textes des Pyramides, l'Inscription de
Shabaka, les Maximes ou Enseignements de
Kagemni et de Ptahhotep.
2. Les philosophes
et penseurs d'Alexandrie, de Cyrène, de Carthage
et dHippone.
L'école d'Alexandrie qui vécut pendant plus de six siècles sous
les rois grecs de la famille des Ptolémées et
sous l'Empire romain, atteignit son plus haut point de gloire
entre 323 et 221 avant notre ère, avec Demetrius de
Phalère, le sophiste Diodore Cronos,
Hégésias qui a beaucoup philosophé sur la mort
et fut surnommé par ironie l'apologiste du suicide,
Euclide qui trouva en Egypte, berceau de la géométrie,
des ouvrages qui servirent à la composition des siens (ses
Eléments sont considérés comme le livre de géométrie par
excellence), Manéthon l'historien égyptien.
Aristarque, savant alexandrin, affirma le
mouvement de la Terre sur elle-même et autour du Soleil et tenta
de mesurer les distances de la Terre à la Lune et au Soleil
(voir son traité De la grandeur et de la distance du Soleil
et de la Lune). Archimède le créateur de la
statique des solides et de l'hydrostatique, Sexte
l'Empirique, philosophe et médecin, et Plutarque,
membre du collège sacerdotal de Delphes qui voyagea en Egypte et
séjourna plusieurs fois à Rome, ont conservé les idées
principales du système d'Aristarque.
L'école de Cyrène, fondée par Aristippe, élève
de Socrate, a joué un grand rôle dans le
développement de la pensée grecque, avec des penseurs très
fibres et vraiment originaux, tels que Théodore surnommé
l'Athée, Aristippe le jeune, petit-fils du fondateur de l'école.
L'influence des idées d'Aristippe s'est exercée sur des hommes
comme Bion le
Borysthénien, et Evhémère, mort à la
fin du IIIème siècle avant notre ère, dont le radicalisme
philosophique a fait scandale (les dieux de la mythologie ne
sont que des rois d'une époque reculée divinisés par la crainte
ou l'admiration des peuples, enseignait-il).
L'école de Cyrène (Libye) a placé dans le bonheur le but des
recherches philosophiques, a conseillé l'action mesurée de même
que le plaisir de l'intelligence ; elle a recommandé à la fois
le respect des lois et la culture de l'esprit, la spéculation
désintéressée, tout en insistant sur les applications pratiques
de la science. Aristippe et ses disciples ont été des "
intellectuels " presque au sens moderne du mot.
Eratosthène, mathématicien, astronome et
philosophe de l'école d'Alexandrie, était originaire de la
Cyrénaique (Libye). L'Antiquité méditerranéenne n'a connu qu'une
seule mesure vraie de la Terre, celle d'Ératosthène : la mesure
de la circonférence terrestre par ce Cyrénéen est un fait unique
dans l'histoire ancienne " classique ". La mesure de la
circonférence terrestre par Eratosthène est le résultat de trois
opérations distinctes : la détermination par rapport au méridien
total d'un arc nettement localisé et assez court, la mesure
réelle sur le terrain de la longueur correspondant à cet arc,
enfin le calcul qui est la comparaison de ces deux éléments (1).
Au
Ier siècle de notre ère, Carthage a donné un
philosophe, Claudius Maximus, qui présida un
procès de magie. Javolenus Priscus,
Apulée, Lollianus Avitus,
Fronton, Pertinax, ont également
illustré la pensée et les lettres carthaginoises, toujours au
Ier siècle. Nous avons au IIIème siècle : Balbin,
Gordien ; au IVème siècle : Avienus,
Symmaque, Vindicianus. Au
début du Vème siècle : Macrobe,
Symmaque le Jeune, Volusianus, ami
d'Augustin comme Rutdius Numatianus (2).
Saint
Augustin, né à Thagaste (Souk-Ahras, en Algérie) le 13 novembre
354, mort le 28 août 430 dans la cité d'Hippone (Annaba,
ancienne Bône, en Algérie orientale), a puissamment médité sur
le temps vécu, le temps humain, et sa relation à l'absolu divin,
l'Eternel qui donne un sens à l'éphémère.
3.
La philosophie maghrébine
:
Ibn Badjdja, mort à Fès en 1138, auteur d'un
Traité de l'âme; Ibn Battuta, géographe et
ingénieux ethnographe marocain, né à Tanger (1304-1377) ;
surtout le grand Ibn Khaldûn, historien,
sociologue et philosophe, né à Tunis en 1332, mort au Caire en
1406. Il a exposé sa philosophie de l'histoire dans les
Prolégomènes (la Muqaddima), grandiose discours sur
l'histoire universelle qui est en réalité une véritable
encyclopédie des sciences (3).
4. Les
écoles philosophiques médiévales de Tombouctou (université
de Sankoré), Gao, Djené (Dienné),
foyers de
la culture négromusulmane au temps des grands empires soudanais
(Ghana, Mali, Gao, Songhoy). C'est la perpétuation de la
tradition péripatéticienne islamisée. L'université de Sankoré
fut illustrée par le professeur Mohammed Bagayogo,
qui eut pour étudiant le célèbre Ahmed Baba, né
à Araoune en 1556. Des témoignages directs, nombreux, rapportent
que le docte Ahmed Baba possédait près de 1 600 volumes dans sa
bibliothèque, et " sa valeur était célèbre au Maghreb et sa
renommée se répandit au loin (4) ".
5. La
philosophie africaine moderne et contemporaine,
avec des
noms importants comme ceux d'Anton Wilhelm Amo
(5), philosophe ghanéen du XVIIIème siècle, qui étudia et
enseigna la philosophie et les " arts libéraux " (sciences
non-théologiques), de 1727 à 1747, dans trois grandes
universités allemandes, Halle,
Wittenberg et Iena, G. W.
Leibniz régnant à travers son disciple
Christian Wolff (16791754), philosophe et mathématicien
; et de Edward Wilmot Blyden (6), penseur nègre
de la fin du XIXème siècle.
La
philosphie africaine contemporaine manifeste déjà plusieurs
courants, bien dessinés au Zaire par exemple (7) : le courant "
culturaliste " qui entreprend une approche philosophique des
réalités africaines ; le courant herméneutique qui exploite le
langage, l'art et le symbole africains dans les voies et
méthodes récemment développées en Occident ; le courant
diachronique qui entend élaborer l'histoire de la philosophie
africaine comme domaine de recherche et d'enseignement ; le
courant dit " fonctionnel " qui réfléchit sur l'insertion de la
science et de la technique dans les réalités sociales,
économiques et culturelles africaines, en même temps qu'il tente
de fonder les perspectives d'une épistémologie nouvelle. Le
professeur Kwasi Wiredu (8), philosophe ghanéen
contemporain, considère comme une grande urgence existentielle
(" a great existentiel urgency ") la comparaison entre la
philosophie africaine et la philosophie occidentale. Il reprend
ainsi une exigence formulée jadis par Marcel Griaule
: " La nécessité se fait sentir de mettre sur un même plan
d'intérêt, dès aujourd'hui et pour commencer, la pensée bambara,
la pensée dogon et celles de l'Asie, comme celle de l'Antiquité
classique (9). "
Dans
la présente investigation, il est question de la philosophie
égyptienne, pharaonique, à partir des textes originels,
authentiques, traduits et brièvement commentés. Sont par
conséquent pris au sérieux et la langue et les textes
pharaoniques. Ils auront ainsi à parler eux-mêmes, pour
eux-mêmes et pour nous, comme Tradition, désormais mêlée,
à la façon d'un héritage assumé, à notre pratique philosophique
contemporaine. Il le faut.
Ces
textes de notre tradition, repérés et livrés ici au cours de
j'effort de ce travail de reconstitution de l'histoire de la
pensée africaine (qui doit avoir sa place dans la totalité
philosophique et le destin des principes, des langages et des
méthodes de la philosophie mondiale), ont à faire à l'homme, à
la société, au monde, à l'univers, à l'absolu, témoignant ainsi
d'une pensée exigeante, consciente d'elle-même, une sorte de
vigilance affûtée comme " centre " ail sein d'une culture et
d'un environnement donnés. Une pensée vécue, et pendant plus de
vingt siècles à la recherche de la vérité-justice, de l'ordre
social, de l'équilibre intérieur humain, de Inintelligence de la
globalité cosmique, du bonheur réel, durable, inaltérable,
éternel. Les Egyptiens pharaoniques ont médité très tôt, dès le
départ de leur histoire nationale, sur leur destinée. A leurs
outils, leurs techniques, leurs constructions, ils ont ajouté
d'emblée une pensée organisée et systématique, une conscience
morale, une éthique.
Voici
par conséquent des matériaux que la recherche et l'enseignement
doivent désormais exploiter, lire et interpréter en tant
qu'assises historiques et fondements théoriques de la
philosophie africaine, des millénaires avant la naissance et
l'éclosion de la philosophie grecque antique. Celle-ci, au
demeurant, bénéficia à ses origines de l' " apport oriental ",
précisément chaldéen et pharaonique : " Les premiers
Hellènes qui philosophèrent sur les choses célestes et divines,
comme, par exemple, Phérécyde, Pythagore et Thalès, tous sont
d'accord pour admettre qu'ils furent les élèves des Egyptiens et
des Chaldéens et écrirent peu de choses (10.) "
La
redécouverte de l'ancienne Egypte depuis les travaux de
déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion
(1790-1832) fournit des raisons supplémentaires qui font que "
l'Egypte fut le berceau de la spéculation philosophique
telle que nous la connaissons (11)".
L'ancien professeur aux universités de Bristol et de Londres
fait allusion à l'Inscription de Shabaka
qui, trente siècles avant les Grecs, exprime une conception
ordonnée de la vie, en un langage qui suggère une tradition déjà
vieille de plusieurs siècles.
Ainsi
donc, la tradition philosophique africaine qui instaure
magistralement sur le continent africain la réflexion
systématique sur le monde, la nature et l'homme lui-même (12),
constitue en même temps, et d'un même mouvement, les fondements
de la philosophie grecque (13).
Un
égyptologue de la trempe de Serge Sauneron ne
saurait écrire ce qui suit par distraction ou par complaisance :
" Aussi les révélations d'Ogotemmêli, ou la philosophie
bantoue" apportent-efles de précieux éléments qui nous aident à
mieux comprendre certains aspects de la pensée religieuse
égyptienne ; mais nous ne devrons rien attendre, dans ce
domaine, ou fort peu de choses, de la lecture de Platon...
(14). "
Le
monde égyptien, pharaonique est effectivement africain,
intrinsèquement : " Le culte des nègres est la dernière
expression des dogmes de l'Éthiopie et de l'Egypte (15).
"
Dans
les actes du célèbre colloque international organisé par
l'Unesco au Caire en 1974, nous pouvons extraire ces deux
passages caractéristiques par leur pertinence et leur justesse
convergente :
a) "
Le professeur Vercoutter a déclaré que,
pour lui, l'Egypte était africaine dans son écriture, dans sa
culture et dans sa manière de penser " ;
b) "
Le professeur Leclant a reconnu ce même
caractère africain dans le tempérament et la manière de penser
des Egyptiens (16). "
Nous
savons tout ce que l'Institut de papyrologie et d'égyptologie de
l'université de Lille III doit au professeur Jean Vercoutter,
directeur de la Misson archéologique française au Soudan (île de
Sdi, Mirgissa). Professeur au Collège de France, M. Jean Leclant
est aujourd'hui membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de
l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Le constat et
l'appréciation de tels savants en matière d'égyptologie ne
peuvent que relever de la réalité, de la science et non de
l'idéologie, comme c'est souvent le cas.
Il
est par conséquent légitime de lire les cosmogonies et pensées
négro-africaines en s'orientant vers la vallée du Nfl ;
réciproquement, l'égyptologie ne parviendra à comprendre
réellement la civilisation pharaonique, son " âme " profonde,
ses " mystères ", sa spécificité humaine, son originalité, son
vrai visage, toutes ses " étrangetés ", que du jour où elle
englobera l'Egypte antique dans son contexte natif, originel, le
monde noir africain, puisque " la psychologie et la culture
révélées par les textes égyptiens, s'identifient à la
personnalité nègre (17) ".
En
résumé, une histoire de la philosophie africaine est possible.
Mais son élaboration est fort exigeante. Elle requiert en effet
la connaissance parfaite de l'égyptien ancien, du grec, du
latin, de l'arabe, en sus des techniques et méthodes propres à
l'histoire de la philosophie. Sans grec, pas de connaissance
véritable de la tradition philosophique occidentale ; sans
égyptien ancien, pas de restitution possible de l'authentique
tradition philosophique négro-africaine en sa dimension
temporelle la plus ancienne, la plus fondamentale.
Le
travail de notre génération ne doit donc pas s'articuler
exclusivement autour de l' " ethnophilosophie " et de I'oeuvre
tempelsienne. C'est au contraire un travail difficile et
complexe qui doit explorer toutes les aires culturelles du monde
noir africain, examiner les liens unitaires de toutes ces aires,
rétablir la tradition philosophique africaine elle-même en
elle-même, rénover en conséquence l'enseignement de la
philosophie en Afrique noire, développer une philosophie
favorable à la liberté et au progrès en Afrique, prendre part
activement aux grands problèmes philosophiques et scientifiques
du monde contemporain : le matérialisme historique ne commande
pas une autre attitude plus féconde, sinon encore et toujours le
travail scientifique en philosophie dicté par la vie réelle.
Voici
que les monographies et les revues philosophiques se développent
en Afrique noire, à côté d'oeuvres proprement littéraires. La
brèche ainsi ouverte par l'intelligentsia négro-africaine
contemporaine a fini par créer une " situation " sur le front
philosophique en Afrique noire. Nous voulons contribuer ici au
grand besoin de l'essor du travail philosophique en Afrique
noire contemporaine, en examinant un moment de la longue
histoire de la philosophie en Afrique, précisément les débuts de
cette histoire avec la philosophie pharaonique.
Notes :
(1)
A. Thalamas, La Géographie deratosthène, Versailles, Ch.
Barbier, 192 1, 10 fig,, 256 p.
(2) Paul Monceaux, Les Africains. Etude sur
la littérature latine dAfrique. Les païens, Paris, Lecène, Oudin
et Cie, 1894, 500 p.
(3) Ibn Khaldûn, Discours sur l'histoire
universelle (al-Muqaddima), traduction nouvelle, préface et
notes par Vincent Monteil, Beyrouth, 1967-1968, 3 vol. Cette "
philosophie maghrébine " s'inscrit elle-même dans le cadre
général de l'histoire de la philosophie islamique, qui bénéficie
d'une synthèse complète, avec le remarquable ouvrage édité et
introduit par Sharif, du Congrès philosophique du Pakistan: M.M.
Sharif, A History of Muslim Pbilosopby. Witb sbort accounts
of other disciplines and the modern renaissance in muslim
lands, Karachi, Royal Book Compagny, 2 vol., réimpression
1983 ; les 2 volumes forment ensemble 1792 pages. Cf. également
:
- A.
Badawi, Histoire de la Philosophie en Islam, Paris, J.
Vrin, 1972.
-
Aldo Mieli, La Science arabe et son rôle dans l'évolution
scientifique mondiale, Leiden, EJ. Brill, 1966, réimpression
anastatique, augmentée d'une bibliographie avec index analytique
par A. Mazahéri.
-
Ahmad Y. al-Hassan, " L'Islam et la science ", in La
Recherche (Paris), n' 134, juin 1982, vol. 13, pp. 720-728,
avec illustrations.
(4) Abderrahmann Es-Sa'di, Tarikh es-Soudan,
trad. 0. Houdas, Paris, Adrien-Maisonneuve, édit. de 1964,
pp. 57-58.
(5) Burchard Brentjes, Anton Wilbelm Amo.
Der scbwarze Philosoph in Halte, Leipzig, Koehler & Amelang,
1976, 25 dlustr., 116 p.
(6) E.W. Blyden, Cbristianity, Islam and the
Negro Race (1887), Edinburgh, At the University Press, édit.
de 1967. Collect. African Heritage Books, n' 1.
(7) Cf. la Revue philosophique de Kinshasa,
vol. I, n' I, janvier-juin 1983, Kinshasa (Zaiire). Ce n' I
est le signe constitutif de l'écriture ou du savoir du collège
des philosophes z;iirois, avec une entière fermeté fondatrice.
Le travail de l'époque ne se réduit donc pas à une " simple "
attitude (critique ou polémique) vis-à-vis de La
Philosophie bantoue (1945) du R.P. Placide Tempels !
(8) K. Wiredu, Pbilosopby and an African
Culture, Cambridge, Cambridge University Press, 1980, pp.
37-50.
(9) M. Griaule, " Philosophie et religions des
Noirs " dans l'ouvrage collectif intitulé Le Monde noir,
numéro spécial 8-9 de Présence Africaine, dirigé par
Théodore Monod, Paris, Présence Africaine, 1950, pp. 307-321 ;
pour la citation, p. 321.
(10) Flavius josèp4e (général et historien
juif, né à Jérusalem en 3 7, mort en 100),Contr. Ap., I,
2 : ...
Et ce
rappel d'un spécialiste du monde gréco-romain : " Nous devons
aussi nous rappeler que l'Egypte et Babylone influencèrent la
Grèce par l'intermédiaire des nombreuses civilisations dérivées
de la Méditerranée orientale. " Benjamin Fartington, La
science dans l'Antiquité. Grèce-Rome, traduit de l'anglais
par Henri Chéret, Paris, Payot, 1967, p. 1 1.
(11) Frédéric Tomlin, Les Grands philosophes
de l'Orient, trad., Paris, Payot, 1952, P. 19.
(12) Lancinay Keita, The African
Pbilosophical Tradition, pp. 35-54, dans Richard A. Wright,
African Pbilosophy : An Introduction, Washington,
University Press of America, 1979.
(13) Henry Olela, The African Foundations of
Greek Philosophy, pp. 55-69, dans Richard A. Wright, édit.,
op. cit. (1979).
(14) S. Sauneron, Les Prêtres de l'ancienne
Egypte, Paris, Editions du Seuil, 1957, p.4. Coflect. Le
Temps Qui Court, n'6.
(15) Frédéric Portal, Des Couleurs
symboliques dans lantiquité, le Moyen Age et les Temps
modernes, Paris, Editions de la Maisnie, 1979, p. 4.
(16) Le Peuplement de legypte ancienne et le
déchiffrement de l'écriture méroïtique, Paris, Unesco, 1978,
p. 87.
(17) Cheikh Anta Diop, Antériorité des
civilisations nègres: mythe ou vérité historique ?,
Paris, Présence Africaine, 1967, p. 12.
Un grand spécialiste
de la " religion " égyptienne n'est pas d'un avis contraire
lorsqu'd écrit : " Les cosmogonies égyptiennes sont en grande
partie des légendes qui ressemblent d'ass ez près à celles de
l'Ouganda ; mais cependant on sent que les Egyptiens ont essayé
de saisir l'insaisissable et qu'âs ont voulu se rendre compte de
l'ultime raison des choses (... ). Les idées égyptiennes sont
d'une antiquité profonde, telle qu'aucun peuple ne peut avoir
conscience d'une époque aussi reculée. " E. Amélineau,
Prolégomènes à l'étude de la religion égyptienne, deuxième
partie, Paris, Ernest Leroux, 1916, p. 106.
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