Retrouvez le sujet 2021 de l’épreuve de philosophie de Terminale
Extrait du sujet
Sujet 1 : Discuter, est-ce renoncer à la violence ?
Sujet 2 : L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?
Sujet 3 : Sommes-nous responsables de l’avenir ?
Sujet 4 Expliquer le texte suivant :
Chaque peuple a sa morale qui est déterminée par les conditions dans lesquelles il vit. On ne peut donc lui en inculquer une autre, si élevée qu’elle soit, sans le désorganiser, et de tels troubles ne peuvent pas ne pas être douloureusement ressentis par les particuliers. Mais la morale de chaque société, prise en elle-même, ne comporte-t-elle pas un développement indéfini des vertus qu’elle recommande ? Nullement. Agir moralement, c’est faire son devoir, et tout devoir est fini. Il est limité par les autres devoirs ; on ne peut se donner trop complètement à autrui sans s’abandonner soi-même ; on ne peut développer à l’excès sa personnalité sans tomber dans l’égoïsme.
Retrouvez le corrigé 2021 de l’épreuve de philosophie de Terminale
Extrait du corrigé : Sujet 1 : Discuter est-ce renoncer à la violence ?
Ce sujet est un sujet transversal qui met en relation plusieurs notions du programme : la liberté, la vérité, l’Etat, la morale et la justice. C’est d’ailleurs, comme nous le verrons, surtout la notion de justice qui constitue, selon nous le centre « secret » de cette question.
Le candidat a donc la possibilité de choisir plusieurs aspects du cours et il peut ainsi plus aisément laisser libre cours à sa pensée personnelle et c’est une bonne chose car la philosophie a cette ambition de renvoyer chacun à sa propre pensée. Toutefois, si Le candidat ignore la notion de justice ou d’éthique dans le traitement de ce sujet, il peut passer à côté de celui-ci. De plus ce sujet très en lien avec les grands enjeux du monde contemporain.
Comment reformuler cette question ? Il s’agit ici de se demander si l’échange peut être un moyen d’éviter la violence et si le meilleur moyen de vaincre la violence est de passer par l’échange et le dialogue. Mais ce sujet s’interroge aussi sur le dialogue. Est-ce que celui qui dialogue veut toujours faire cesser la violence ? N’y a-t-il pas parfois de la mauvaise foi chez ceux qui prétendent vouloir dialoguer avec nous ? Quelles sont donc les conditions d’un échange fructueux ? La construction de l’éthique et de la société passe-t-elle nécessairement par l’échange ?
C’est un sujet d’actualité car nos sociétés sont traversées par des crises de plus en plus fortes, des tensions de plus en plus conséquentes. Face à ces tensions, certains soutiennent qu’il faut reprendre le dialogue alors que d’autres considèrent que tout dialogue est devenu impossible du fait de la mauvaise foi de certains interlocuteurs.
Un fait peut être souligné ici : les individus se parlent de moins en moins. Les groupes n’échangent plus. On parle de « guerre de générations » de « fin de l’amour » et de guerre des sexes. Est-ce bien le cas ? Ce sujet est une occasion de réfléchir à cette réalité de notre époque.
Nous vivons à l’heure du narcissisme et de l’individualisme nous disent des auteurs comme C. Lasch, dans son livre, La culture du narcissisme.
Ce narcissisme caractérise-t-il notre époque ? Il faut s’interroger ici sur cette problématique. Plusieurs éléments expliquent une telle évolution (si elle est réelle) et le candidat pouvait ainsi mettre en évidence les causes de la violence actuelle des sociétés post-modernes et il peut aussi s’interroger sur l’individualisme contemporain.
Il pouvait ensuite proposer des solutions en s’inspirant de son cours sur la justice.
C’est donc un sujet important qui va permettre aux jeunes et moins jeunes de s’interroger sur les nécessités du dialogue dans une époque qui ne sait plus trop parler ni échanger. Mais aussi c’est un sujet qui peut permettre de réfléchir sur le repli sur sa sphère qui caractérise le monde contemporain.
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