L'Étymologie Des Nombres En KÒONGÓ

-1 ou M’MOSHÎ voire M’MUSHÎ exprime le Primordial. Son synonyme est NTETE lequel mot n’est en réalité qu’un dérivé du verbe TA qui signifie parler ; exprimer ; manifester. En somme le nombre l est celui du Verbe ou de la Parole qui, en l’occurrence est Créatrice et Dieu.

-2 ou ZÒLE dérive du verbe ZOLA qui veut dire amour. Il est l’expression du cœur et de l’amour de l’être ou des êtres.C’est pourquoi, chez les Bantous, considère-t-on que l’amour naît de l’union de deux êtres. Ex : un enfant naît de l’union d’un homme et d’une femme.

-3 ou TÀTU, c’est l’expression de l’intelligible et dérive du verbe TA signifiant verbe et du mot NTU qui veut dire tête, sommet, intelligence.

- 4 ou YÀ fait allusion au feu donc au désir et à la volonté de l’être car Dieu selon les Bantous est aussi volonté (vaillance, dynamisme, courage etc.).

-5 ou TÀNU dérive du verbe TANUNA et qui veut dire séparer, diviser, scinder. Autrement dit le cinq est le nombre, à l’instar des cinq doigts de la main, de l’efficacité, du discernement et de la force.

 -6 ou SAMBÀNU dérive du mot SAMBA qui veut prier, adorer et le « NU » n’est autre que le diminutif du mot « NÛNGA » et qui signifie être sauvé, délivré. Le six est le nombre de l’adoration, de la prière donc de l’élévation de l’être vers la sphère céleste.

 -7 ou NSAMBUANDI dérive de NSAMBU qui veut dire récompense, grâce et bienfaits et (Y) ANDI qui veut dire LUI est la désignation indirecte de Dieu. Autrement dit, le nombre 7 est celui des bienfaits obtenus par l’être de la part de son dire faire élever. Il est le nombre de la persévérance et de la détermination de l’être sur le sentier divin ou de la connaissance des savoirs divins ou de Dieu lui-même

-8 ou NÂNA est un diminutif du verbe NAKISA et qui veut dire faire élever. Il est le nombre de la persévérance et de la détermination de l’être sur le sentier divin ou de la connaissance des savoirs divins ou de Dieu lui-même.

. -9 ou VWA dérive du verbe VWA et qui veut dire posséder, acquérir, obtenir. C’est la fin des nombres et tend à traduire l’épanouissement de l’être dans tous les aspects de son existence sur le chemin des savoirs et connaissances.
Source:Muuntu et sa philosophie des nombres : Rudy Bemba Dia Benazo-Banzulu