La philosophie et l'election

Quand je m'enfonçais avec ma défunte tante dans la forêt dense pour y rester là-bas trois mois durant,nous marchions mon frère et moi, la tête vide, les yeux douloureux de leur excès de fixité, les jambes molles. J' expérimentais par là un grand isolement, un grand saut dans le mwassi. En brousse nous apprenions à ne pas dépendre des provisions venant de l'extérieur. On consommait tout ce qu'on pouvait trouver sur place au prix de notre productivité et imagination.

Les travaux champêtres étaient facteurs de formation d' esprit, mental et intelligence, nous apprenions à puiser nos ressources dans nos forces intérieures.



Ces moments étaient pour nous des moments douloureux d'apprentissage du courage, de confiance, de contentement personnelle, de recul par rapport à l'extérieur , de recul par rapport aux vanités mondaines, mais aussi de distanciation par rapport à l'en-dehors.

Cette élection exige quelqu'un qui à plusieurs reprises expérimenté ce vide dans sa vie, un homme qui n'a pas dirigé avec Bongo et donc aurait un meilleur discernement. Un homme de caractère, de convictions, un visionnaire. Un homme qui a fait sa traversée de la brousse, son mourning, un homme qui peut bien se passer des ses propres intérêts que ceux de la Chine ou de la France pour construire un Gabon nouveau.

Le Gabon mérite un candidat aussi bien instruit dans l'école occidentale que dans la science des travaux champêtres, imaginatif , créatif et capable de défendre valablement les valeurs de la république.

Je terminerais en disant que le vide, le mwassi, fait naitre de nouvelles pensées.

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