Comprendre le problème des coupures d'électricité dans le Nyangou


Après la tenue de la commission mixte Chine-Gabon en janvier, l’on guette toujours le début de la construction de cette infrastructure dont la mise en service va résoudre les difficultés d’approvisionnement en énergie électrique de trois provinces.
Les délestages vécus par les populations de la Ngounie ces derniers temps vont certainement précipiter le démarrage des travaux de construction du barrage de Fougamou. Ces dernières semaines, Ndende, Lebamba, Mouila sont dans le noir du fait du rationnement de la fourniture d’énergie électrique.

Ce qui provoque le courroux des populations de ces villes de la province de la Ngounie. Du coup, le barrage de l’Impératrice Eugénie à Fougamou qui va assurer la production 88 Mégawatts, s’étendant de la Ngounie à l’Estuaire en passant par le Moyen Ogooué pour combler le déficit énergétique de ces trois provinces, reste l’unique planche de salut pour ces populations.

Les 5 MW que devrait produire par le barrage de Bongolo à Lebamba, s’avèrent insuffisants pour l’approvisionnement de les villes de Ndende, Lebamba, Muila, et Tchibanga dans la Nyanga expriment des besoins plafonnés en période de pointe à 8 MW. Du fait de la vétusté des infrastructures, sa capacité de production se situe aujourd’hui à 2,5MW, soit un déficit de 5,5MW.

Pourtant au terme des travaux de la commission mixte Gabon-Chine, l’accord économique signé entre les deux parties prévoit le financement des projets structurants, parmi lesquels celui du barrage de Fougamou est considéré comme prioritaire. Cet accord a été peaufiné lors de la tenue le 27 au 29 janvier dernier à Libreville.

Pour sa construction, EximBank China va mobiliser 80 milliards de FCFA. Aussi la partie chinoise a-t-elle demandé au gouvernement d’associer les lignes haute tension qui vont de Fougamou à Mouila et de Fougamou à Ntoum afin d’ajuster avec le Réseau interconnecté (RIC) de l’Estuaire.

La ville de Mouila quant à elle sera interconnectée au réseau de Bongolo (Lebamba), lequel tombe malheureusement progressivement en désuétude. Selon le constat établi par le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, le barrage de Bongolo construit il y a plus de 30 ans pour produire une moyenne de 5 mégawatts, n’en produit actuellement que 2,5 MW pour des besoins bien au-delà de cette production marginale. «Tout ce réseau interconnecté avec le barrage de Fougamou va un peu amoindrir toutes les souffrances que les populations endure», explique Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques.

Pour le patron de l’énergie, «cette offre ne suffit plus ». Car face à la forte demande, elle est restée la même depuis plus de 40 ans. Le barrage de Fougamou dont les premiers travaux ont été lancés en 1974, soulagera les populations des trois provinces. Il viendra aussi «appuyer les besoins énergétiques de la Zone spéciale économique de Nkok».

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