Le vin de canne à sucre
Le vin de canne à sucre (Saccharum officinarum) vient de Mouila, une ville située dans le sud du pays. Son prix est de 400 francs CFA par litre. Le vin de palme et le vin de canne à sucre sont mis à macérer avec de l'écorce de Garcinia lucida pour augmenter le degré d'alcool. Les femmes d'Afrique de l'ouest fabriquent le makita, une boisson à base d'eau, de sucre et de racines de gingembreL’agriculture procure des revenus aux braves valides. Dans le département de la Dola dont Ndendé est le chef-lieu, beaucoup de jeunes se lancent silencieusement à la culture de la canne à sucre.
(Gabonews) : Du village Minganga sur l’axe routier Ndendé/Tchibanga, à une quinzaine de km de la commune de Ndendé, Josué Bakita et d’autres jeunes ont des champs de canne à sucre.
Ils ont fait de leurs plantations leur emploi, ce n’est pas tout. Ils produisent la canne à sucre, ils vendent en gros. Ils fournissent leurs productions aux détaillants détenteurs de dépôts de "Mussungu", une boisson locale très appréciée par les consommateurs.
Josué et les autres vivent généralement à Ndendé, le centre urbain le plus proche de leur village Minganga. Ils doivent se lever très tôt pour emprunter un taxi brousse afin de rallier le site de la plantation. La canne à sucre est la principale spéculation. Elle leur donne de l’argent.
Ils coupent la canne à sucre, l’épluchent puis de retour à la maison, ils prennent du temps pour presser à l’aide du machine semi électrique. "Nous avons économisé pour acquérir ce matériel afin de réduire la pénibilité de l’activité" explique Fabrice Kombila.
Parmi les activités qui marchent à Ndendé, l’on compte la vente du mussungu, le jus de canne à sucre transformé en boisson alcoolisée avec le wali ou bois amère. "Le degré de ce vin n’est pas maîtrisé" lâche un fin connaisseur, Michel.
La bouteille de 65cl est à 500f, le bidon de 20 litres se vend à 8000f.
Aujourd’hui, les stocks de vin de Mussungu parce qu’il y a trop de producteurs dans la Dola. Face à la concurrence, Josué et Fabrice pensent à une possibilité de réduction des prix. Il faut adapter le circuit de liquidation. Ils explorent le marché de Lébamba à moins de 40 km de là. Quand le processus de fermentation est long, le vin perdrait la saveur prévient André, un inconditionnel de cette boisson. Juste , à côté, Ulrich trouve que le vin deviendrait plus distillé proche de la liqueur.
Ces jeunes trouvent malgré les nombreuses difficultés leurs comptes dans la production du mussungu. Par semaine, ils peuvent produire environ 200 litres à raison de 8000f un bidon de 20 litres.
Un autre business pourrait à long terme se développer, la vente de la bagasse , c’est-à-dire, les résidus de canne à sucre, Yannick Bondobary, spécialiste de l’agriculture explique que la bagasse peut être utilisée comme substrat après l’avoir séchée puis récupérer la poudre obtenue pour multiplier les rejets de bananiers.
DKT
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