Le conte gabonais

 Les contes gabonais, comme la plupart des contes négro-africains, se rapprochent plutôt de ce que les Francais désignent par le terme « fables ». Dans sa préface consacrée aux contes gabonais d’André Raponda Walker, Pierre Alexandre écrit : L'impression d’ensemble qu'on peu en tirer est d'abord celle du caractère profondément réaliste qui sous-tend l'affabulation la plus fantaisiste de prime abord . Toute-fois, on ne saurait réellement séparer les « contes de fées ou récits merveilleux qui se passent dans un pays enchanteur » des contes proprement dits, apologues, fables, ou défilent tour à tour gens et bêtes » comme le fait Raponda. Dans certains contes, les mêmes actions peuvent être attribuées aux hommes, aux bêtes, aux génies et aux choses. Si le terme français « conte » désigne un ensemble de récits obéissant a certains critères (forme ou fond, personnages, thèmes), il existe bien des subdivisions au sein des groupes culturels.

La panthère et la biche
La panthère et la biche achètent
deux moutons.
La panthère prend le mâle, la biche
la femelle.
Au bout de quelques années, ils se sont
 multipliés.
La panthère déclare être le seul
propriétaire.
La biche se plaint chez l'antilope.
Cette dernière, par peur,
donne raison a la panthère.
La biche va se plaindre chez plusieurs
 autres bêtes.
Toutes confient le troupeau à  la
 panthère, par peur.
La biche est alors allée se plaindre
chez la tortue.
La tortue lui donne raison et disparaît.
Puis elle revient quelque temps après en larmes.
 La panthère, inquiète, demande
ce qui n va pas.
La tortue déclare qu'elle pleure
 son beau-père qui vient de mourir à
la suite d'un accouchement.
La panthère réagit en disant qu'un homme
 n'accouche pas.
La tortue réplique en disant : « Tu viens
 toi-même de juger
 ta palabre avec la biche partagez-vous
donc le troupeau.
Contes fang 
Par : Pierre Claver Onang Obeyi