May 17, 2024

Invitation à l’artiste contemporaine Myriam Mihindou

 

Sarah Ligner, Conservatrice du patrimoine, responsable de l’unité patrimoniale mondialisation historique et contemporaine au musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris
Nathalie Gonthier, commissaire d’expositionsMyriam Mihindou,

Croquis préparatoires.Courtesy de l’artiste et Galerie Maïa Muller, Paris. © Myriam Mihindou.


Invitation à l’artiste contemporaine Myriam Mihindou, pour une nouvelle série d’oeuvres visuelles et sonores en hommage aux pleureuses punu du Gabon.

Invitée à investir l’espace d’exposition de la galerie Marc Ladreit de Lacharrière, l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou propose une installation inédite qui « réactive » les collections d’instruments de musique et les archives sonores conservées au musée. Sa réflexion prend pour point de départ la tour de verre qui abrite et donne à voir sur 6 niveaux la collection des 10 000 instruments de musique conservés au musée. Dans une démarche introspective, en référence à sa propre expérience du deuil, elle y associe la larme comme sujet et comme matériau.

Aussi par le biais d’un travail collaboratif, notamment avec le concepteur acousticien Didier Blanchard et la compositrice Annie-Flore Batchiellilys, Myriam Mihindou imagine une mise en présence sonore des pleureuses punu. L’artiste a notamment conçu une sculpture végétale traversant l’exposition qui, activée par le public, émet un champ vibratoire. OEuvres en céramique, vanneries, dessins, sculptures de sel et de bois font ainsi résonner les mémoires et interrogent les manières de les transmettre.

Commissariat 

À travers cette exposition, Myriam Mihindou rend hommage aux pleureuses punu, accompagnatrices d’âmes qui guident les défunts vers l’au-delà et les vivants dans leur deuil. Elle réinterroge une pratique ancestrale ainsi que les récits et les mythes qui l’accompagnent et, par son oeuvre plurielle, « totale, performative, organique et corporelle », comme elle aime à le souligner, met en évidence la vertu cathartique des chants et des larmes de ces femmes sur le corps social et individuel.

#Publication 

aux Édition musée du quai Branly – Jacques Chirac

No comments :

Post a Comment