Autrefois, les jeunes se réunissaient autour d’un grand feu pour savourer la sagesse des anciens, qui leur racontent de belles histoires évidemment en langues locales. Mais aujourd’hui, cette pratique est désuète. Et ce qui est plus grave c’est la disparition progressive et dangereuse de nos langues locales au profit de celle de MOLIERE.
A Tchibanga particulièrement, certains jeunes ont honte de leur origine punu, donc de leur culture et de leur identité. Ils éprouvent une gêne à articuler un mot en langue. A l’heure actuelle, seule une poignée de jeunes venant surtout du « bled » ou qui ont grandi près des grands parents, arrivent à converser régulièrement en punu. Et le reste ?
Face à cette situation déplorable, nous pouvons partager l’avis du colonisateur qui pensait que le noir n’était pas civilisé, qu’il était un sous- homme et qu’il fallait donc le civiliser en lui apprenant le français par exemple.
Le noir est finalement tombé dans une acculturation par excès d’assimilation. Ce complexe nous amène alors à perdre nos valeurs intrinsèques. Nous nous acheminons vers la perte totale de nos cultures, de nos richesses ancestrales .
La langue , rappelons-le est le véhicule de toute civilisation ; elle est l’âme d’un peuple.
Si nous n’arrivons pas à parler punu, ne sommes-nous pas entrain de sacrifier notre patrimoine culturel ? Comment pourrait-on être fier de notre punu si nous ne pouvons seulement dire « marambuga ». On ne peut même pas souffler un secret à un frère devant un étranger non punuphone. Nos danses disparaissent au même titre que notre langue. C’est bien dommage !
Il est donc urgent de nous ressourcer, de nous intéresser sérieusement à notre langue punu, à notre identité , à notre culture. Passons aussi nos vacances en province, cela nous formera et nous fortifiera beaucoup. Rendons par cette occasion hommage au groupe COMMUNAUTE BLACK , à Annie-Flore BATCHELILI , à MABIK MA KOMBIL et à tous les autres qui font la promotion du punu sur le plan national et international à travers leurs arts.
*********************************************************************************
Bien évidemment nos valeurs culturelles diparraissent à cause de la nouvelle civilisation.
Dans le passé les jeunes s'asseyaient au près des vieux pour bénéficier de cette richesse culturelle avant l'arrivée du modernisme. Au fil des temps, le modernisme s'impose et la culture punu bas de l'ail. Les jeunes ont honte de leur punu parce qu'il ya le français, conception très erronée. Chose que nous ignorons nous jeunes en général et punu en particulier est que nous ne représentons plus rien sans notre langue. Il y en a parmi nous qui ne peuvent déchivrer aucun mots punu parce que non seulement ils ont honte de leur langue mais parce qu'ils ne savent rien d'elle.
En plus de cela, les jeunes d'aujourd'hui ont horreur d'entendre parler du village; à combien ils sont, ceux qui connaissent le chemin du village? une poignée. Ce n'est pas normal car il y en a de ceux qui sont nés ville qui ne savent rien de leurs origines.
Face à cela, comment envisageons-nous préserver l'avenir de nos valeurs face à ces situations trè désastreuse? Demain, à quoi ressemblera le punu avec les jeunes que nous sommes?