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Dec 28, 2021
La migration Bujala
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Opumbi de Jean Divassa Nyama
Le nouveau roman de l’écrivain gabonais Jean Divassa Nyama, Opumbi, vient de paraître aux édition NDZÉ. Il traite du sujet délicat de l’inceste. L’auteur est présent au 30ème Salon du Livre de Paris, qui se tient du 26 au 31 mars 2010. Il nous accordé une interview.
Jean Divassa Nyama est né le 1er juin 1962 dans le sud du Gabon. Il est issu de l’ethnie Punu. Professeur d’anglais de formation, il est aussi journaliste et dirige actuellement le magazine littéraire L’Air du Temps. Il vit actuellement à Libreville. Auteur d’une trilogie intitulée La calebasse, il est lauréat du prix littéraire de l’Afrique Noire 2006. Son dernier ouvrage Opumbi, traite du sujet délicat de l’inceste avec intelligence et subtilité. Le roman tire son nom d’une cérémonie visant à séparer le couple incestueux. Dundabe, le personnage principal, tombe sous le charme de sa fille Mitsundu. Une relation incestueuse en naîtra, mais la mère Muvondu fera tout pour briser l’union.
Afrik.com : Votre ouvrage, Opumbi, a pour sujet central l’inceste. Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet ?
Jean Divassa Nyama : Ce sujet, je l’ai traité parce que c’est un reflet de la société gabonaise. Dans la cosmogonie gabonaise, l’inceste est un moyen de réguler la société. Lorsque l’événement se produit, c’est l’honneur de la lignée qu’il faut sauver en Afrique. La cosmogonie gabonaise raconte qu’au départ il y avait un homme avec sa famille. Il a demandé à son fils de prendre pour femme sa sœur (car qu’il n’y avait personne d’autre) mais le frère ne savait pas comment se comporter avec sa sœur et la maltraitait, car il ne la considérait pas comme quelqu’un d’extérieur et il pouvait faire ce qu’il voulait avec elle. Les sages se sont alors réunis et ont dit à l’homme qu’il avait fait une erreur. Les incestueux ont été séparés, et voilà que tout commence. Dans mon ouvrage, j’ai choisi de parler de ce sujet parce l’actualité au Gabon revient à chaque fois sur le problème de l’inceste. Muvondu est une femme indépendante financièrement, elle a eu accès à la culture, elle va donc se révolter (ce que d’autres femmes n’osent pas faire par honte) en faisant appel à la justice qui sera inefficace, c’est pour cela qu’elle se tournera vers la tradition. Egalement, si je parle de l’inceste, c’est que dans un livre, on doit faire en sorte de participer au développement de la société.
Afrik.com : Vous ne vous étiez pas vraiment intéressés aux sujets touchant à la sexualité. Pourquoi maintenant ?
Jean Divassa Nyama : J’en parlais avant, mais je préfère habiller les mots pour désigner les choses. C’est aussi ce que je fais dans ce livre. En fait, c’est pour permettre à tout le monde de lire. Certaines personnes peuvent être dérangées par des mots trop crus. Bon, dans le langage parlé je dis les mots, à l’écrit, je préfère suggérer.
Afrik.com : Dans votre ouvrage, la cérémonie Opumbi est une alternative à la justice classique. Et c’est elle qui parvient à séparer les incestueux, mais en même temps, le bébé issu de l’inceste et le père mourront. Une leçon derrière cela ?
Jean Divassa Nyama : Dundabe, le père, meurt car il n’a pas cru à la cérémonie. Mitsundu, la fille y a cru, alors elle a été délivrée de la perversité. Le bébé, il meurt parce que les ancêtres ne voulaient pas qu’il y ait un enfant, un témoignage, un héritage du crime incestueux. Sinon les gens auraient parlé, se seraient souvenus, et cela aurait été mauvais pour la lignée.
Afrik.com : La cérémonie est-elle encore pratiquée en Afrique ?
Jean Divassa Nyama : La cérémonie est encore pratiquée dans le bassin du Congo, mais c’est dans les villages, pas du tout dans les grandes villes. Je n’y ai jamais assisté mais on m’a raconté.
Afrik.com : Vous mettez un extrait de l’Exil et le royaume de Camus en dédicace ? pourquoi ? Vous citez également Aragon.
Jean Divassa Nyama : C’est ce livre de Camus qui m’a poussé à écrire ce livre. Le personnage principal, Dundabe, a le choix entre deux choses : l’exil, et le royaume. Et lui, choisira l’exil.
Je cite également Aragon, qui est un auteur que j’aprécie beaucoup. C’est Georges Brassens qui me l’a fait découvrir grâce à sa chanson écrite en son hommage (Il n’y a pas d’amour heureux, ndlr).
Afrik.com : Dans votre ouvrage, la femme et ses attraits est souvent metaphorisée par le végétal, par exemple : une fleur de bananier, hibiscus, le serpent tournant autour du bananier aux fruits murs, etc.. Une tradition littéraire gabonaise ?
Jean Divassa Nyama : En fait oui, je puise cela dans le terroir. Comme dit E.Monique, un poete mauricien : tout homme de culture qui veut accéder à la connaissance doit pouvoir puiser dans son passé.
Afrik.com : Vous avez dit dans une précédente interview à Afrik.com que vous avez le souci de témoigner.
Jean Divassa Nyama : Je suis jumeau. Mon frère s’appelle Ugulu (ce qui signifie entendre, comprendre) et moi, je m’appelle Ulabe (ce qui veut dire : voir, observer, témoigner). Mon frère n’a pas voulu venir en Afrique à cause de la misère (il est mort né). Il me demande des témoignages, mes livres sont des lettres qui lui sont adressées. Je lui explique la société. Ce livre-là, je l’ai écrit parce que l’inceste, c’est un aspect de la société.
Afrik.com : Les rêves également sont très présents. Pourquoi ?
Jean Divassa Nyama : Au cours d’un conférence à l’université Omar Bongo, un chercheur avait fait la remarque de la récurrence des rêves dans les écrits. Je travaille sur la gémellité et l’on sait qu’il y a une transmission entre jumeaux à travers les rêves c’est un véhicule. Cela me permet de communiquer avec mon frère.
Afrik.com : La place de l’Histoire, les héritages gabonais sont également très prégnants dans votre œuvre, pour quelles raisons ?
Jean Divassa Nyama : L’Histoire, les héritages sont très importants. En fait, j’ai un concept : « la Poétique du Mbwonda ou la ritualisation du deuil ». Car en Afrique, on considère que la mort donne la vie. (c’est pour cela qu’il y a toutes ces cérémonies, comme la cérémonie du deuil), on parle du mort qui a fait quelque chose, c’est un héritage qui est transmis et qui permet à celui qui reste d’aller au delà. On retrouve également cela de manière frappante en Egypte ancienne. J’accorde d’ailleurs une place importante à l’Egypte antique, car pour moi, chacun de nous porte une partie de l’Egypte. C’est le berceau de tout.
Jean Divassa Nyama dédicacera ses ouvrages dans l’espace Afrique centrale du Salon du livre de Paris
Consulter:
Le Site NDZÉ éditions
Dec 26, 2021
BLACK FAMILLY
Bukulu
Essai sur l'épistémologie naturalisée des savoirs autochtones africains
Domaines de connaissance dans l'approche lunaire
Le domaine d'investigation de la science lunaire peut être représenté comme suit sur la figure 1 : L'approche lunaire de la science se situe entre les domaines d'investigation physique, éthéré et spirituel. Il abandonne les deux derniers domaines à la religion et à la magie, tandis qu'il concentre toutes ses observations sur le domaine physique (Mabika, 2002).Schéma de la science lunaire
Depuis la négation par Platon de la liberté de l'âme après la naissance, l'Occident a commencé à se tourner vers l'induction comme son principal outil dans la recherche de la vérité ; cette négation progressive de la liberté de l'âme atteint son apogée avec la méthode expérimentale (As-Sadr, 1987). Ainsi, le schéma de la science lunaire dans l'acquisition de la connaissance comprend ce qui suit : Figure 2. Les domaines d'investigation des savoirs négro-africains. une. Problème observation induction hypothèse expérimentation théorie science.Il est évident que compte tenu de la dépendance de la science lunaire à l'induction, le point focal de l'épistémologie lunaire naturalisée est l'étude de la méthodologie, en particulier dans le but d'analyser les contextes de validation et de justification de la vérité scientifique, car la validité de la conclusion inductive ne peut être lu directement depuis les locaux.
Domaines de connaissance dans l'approche solaire
La science solaire, étant holistique (Ani, 2013 ; Mabika, 2002 ; Wiredu, 1998) dans sa compréhension de la nature, elle embrasse l'univers entier dans une vision unique ; ainsi, son domaine d'investigation est idéalement le spirituel, mais il inclut les domaines physique et éthéré en tant que perceptions limitées de la réalité (Figure 2). Dans la science solaire, il n'y a pas de distinction entre le domaine d'investigation de la science et de la religion. L'objet de toute connaissance est la réalité spirituelle. Le domaine physique n'étant qu'une perception limitée de la réalité, la science solaire lui accorde une moindre visibilité. Ainsi, la religion dans l'épistémologie solaire peut être exprimé de manière scientifiquement vérifiable, comme on peut le voir ci-dessous.
Schéma de la science solaire
L'approche solaire, l'approche des Noirs africains, utilise une ligne de production de connaissances différente de celle de la science lunaire occidentale. 512 Journal des études noires 47 (6) De nature initiatique, la science africaine précoloniale comprend les deux schémas suivants : b. Problème conformité éthique et spirituelle de l'initié révélation ou intuition3 religion ou praxis de sagesse c. Problème conformité éthique et spirituelle de l'initié révélation ou intuition praxis science (élucidation de la révélation et de l'intuition)Ces schémas révèlent que le lore solaire et lunaire ne procèdent pas de la même épistémologie ; l'orientation de l'épistémologie naturalisée africaine est différente de la vision occidentale. Le savoir lunaire et le solaire sont si différents dans leurs conceptions et leurs approches que l'on ne peut pas correctement juger l'AIK indépendamment de ces différences, et surtout, en se basant sur la définition de la science fournie par la vision occidentale comme la seule norme valable.
Définition de AlK
Étant donné sa différence avec le modèle de production de connaissances de la science lunaire, la science solaire ne répond pas au même critère de définition que la science occidentale moderne. Dans l'approche solaire, la science fait allusion au savoir général ou au savoir éclaircissant.
ré. Science religion+ sagesse+ science (en tant que connaissance élucidative). e. Connaissances éclaircissantes de la science.En raison de la nature spéculative de la pensée occidentale et du recours à l'induction, l'épistémologue est contraint de considérer la méthodologie dans la définition de sa science (Philip, 2006) : si dans la vision solaire, la science (connaissance élucidative) ne peut être définie que comme une élucidation d'une intuition ou d'une révélation destinée à convaincre le non-initié ; ainsi, la science élucidative solaire est essentiellement pédagogique et non cruciale pour le véritable initié qui ne remet jamais en question la validité de la révélation céleste. La science élucidative solaire obéit au schéma.
Le remède d'un herboriste africain a été atteint par lui ou ses ancêtres à travers les schémas b et d ; cette sagesse est la science en tant que connaissance générale. À propos de son mode opératoire, notre herboriste peut dire « sommairement », il agit toujours par le pouvoir des ancêtres ; une réponse naïve pour un scientifique lunaire. Mais si notre herboriste est pressé par les circonstances de donner une réponse plus approfondie, il peut utiliser les schémas c et e et avoir les connaissances éclaircissantes nécessaires pourla science lunaire. Pour sa pratique médicale, cette connaissance n'est pas indispensable.
Ainsi, vu dans le contexte de l'épistémologie solaire, le Bukongo tel que légué par notre tradition est une science en tant que savoir religieux général. Mais les outils d'apologétique développés par l'Institut des Sciences Animiques (ISA ; voir ci-dessous) sont la science en tant que savoir éclaircissant, ils ne sont donc pas indispensables à la pratique du Bukongo. L'induction a une posture basse dans l'approche solaire. Dans la pala traditionnelle Domaines de connaissance dans l'approche lunaire Le domaine d'investigation de la science lunaire peut être représenté comme suit sur la figure 1 : L'approche lunaire de la science se situe entre les domaines d'investigation physique, éthéré et spirituel. Il abandonne les deux derniers domaines à la religion et à la magie, tandis qu'il concentre toutes ses observations sur le domaine physique (Mabika, 2002).
Schéma de la science lunaireDepuis la négation par Platon de la liberté de l'âme après la naissance, l'Occident a commencé à se tourner vers l'induction comme son principal outil dans la recherche de la vérité ; cette négation progressive de la liberté de l'âme atteint son apogée avec la méthode expérimentale (As-Sadr, 1987). Ainsi, le schéma de la science lunaire dans l'acquisition de la connaissance comprend ce qui suit : Figure 2. Les domaines d'investigation des savoirs négro-africains.
Problème observation induction hypothèse expérimentation théorie science.
Il est évident que compte tenu de la dépendance de la science lunaire à l'induction, le point focal de l'épistémologie lunaire naturalisée est l'étude de la méthodologie, en particulier dans le but d'analyser les contextes de validation et de justification de la vérité scientifique, car la validité de la conclusion inductive ne peut être lu directement depuis les locaux.
Domaines de connaissance dans l'approche solaire
La science solaire, étant holistique (Ani, 2013 ; Mabika, 2002 ; Wiredu, 1998) dans sa compréhension de la nature, elle embrasse l'univers entier dans une vision unique ; ainsi, son domaine d'investigation est idéalement le spirituel, mais il inclut les domaines physique et éthéré en tant que perceptions limitées de la réalité (Figure 2). Dans la science solaire, il n'y a pas de distinction entre le domaine d'investigation de la science et de la religion. L'objet de toute connaissance est la réalité spirituelle. Le domaine physique n'étant qu'une perception limitée de la réalité, la science solaire lui accorde une moindre visibilité. Ainsi, la religion dans l'épistémologie solaire peut être exprimé de manière scientifiquement vérifiable, comme on peut le voir ci-dessous.
Schéma de la science solaire L'approche solaire, l'approche des Noirs africains, utilise une ligne de production de connaissances différente de celle de la science lunaire occidentale.
De nature initiatique, la science africaine précoloniale comprend les deux schémas suivants : b. Problème conformité éthique et spirituelle de l'initié révélation ou intuition3 religion ou praxis de sagesse c. Problème conformité éthique et spirituelle de l'initié révélation ou intuition praxis science (élucidation de la révélation et de l'intuition) Ces schémas révèlent que le lore solaire et lunaire ne procèdent pas de la même épistémologie ; l'orientation de l'épistémologie naturalisée africaine est différente de la vision occidentale. Le savoir lunaire et le solaire sont si différents dans leurs conceptions et leurs approches que l'on ne peut pas correctement juger l'AIK indépendamment de ces différences, et surtout, en se basant sur la définition de la science fournie par la vision occidentale comme la seule norme valable.
Définition de AIK
Étant donné sa différence avec le modèle de production de connaissances de la science lunaire, la science solaire ne répond pas au même critère de définition que la science occidentale moderne. Dans l'approche solaire, la science fait allusion au savoir général ou au savoir éclaircissant.
ré. Science religion+ sagesse+ science (en tant que connaissance élucidative). e. Connaissances éclaircissantes de la science.En raison de la nature spéculative de la pensée occidentale et du recours à l'induction, l'épistémologue est contraint de considérer la méthodologie dans la définition de sa science (Philip, 2006) : si dans la vision solaire, la science (connaissance élucidative) ne peut être définie que comme une élucidation d'une intuition ou d'une révélation destinée à convaincre le non-initié ; ainsi, la science élucidative solaire est essentiellement pédagogique et non cruciale pour le véritable initié qui ne remet jamais en question la validité de la révélation céleste. La science élucidative solaire obéit au schéma.
Le remède d'un herboriste africain a été atteint par lui ou ses ancêtres à travers les schémas b et d ; cette sagesse est la science en tant que connaissance générale. À propos de son mode opératoire, notre herboriste peut dire « sommairement », il agit toujours par le pouvoir des ancêtres ; une réponse naïve pour un scientifique lunaire. Mais si notre herboriste est pressé par les circonstances de donner une réponse plus approfondie, il peut utiliser les schémas c et e et avoir les connaissances éclaircissantes nécessaires pour la science lunaire. Pour sa pratique médicale, cette connaissance n'est pas indispensable.,
Ainsi, vu dans le contexte de l'épistémologie solaire, le Bukongo tel que légué par notre tradition est une science en tant que savoir religieux général. Mais les outils d'apologétique développés par l'Institut des Sciences Animiques (ISA ; voir ci-dessous) sont la science en tant que savoir éclaircissant, ils ne sont donc pas indispensables à la pratique du Bukongo. L'induction a une posture basse dans l'approche solaire. Dans la pala traditionnelle tandis que, grâce à la révélation, la « théorie de tout » holistique de l'ISA a été atteinte avec de « maigres » ressources sans institution de financement.
Défense facto-déductive des bases de la science solaire L'ISA est un groupe de réflexion afrocentrique, qui s'efforce de doter la religion indigène africaine (AIR), en particulier les Bukongo, d'outils apologétiques pour sa défense scientifique. Parmi les outils conçus par l'ISA figurent les suivants : • L'argument cosmologique kémétique, qui prévoit la démonstration déductive a posteriori de la validité des doctrines des Bukongo. Cet argument est une preuve efficace de la scientificité de l'AIR. • La cosmologie kémétique du big-bang, une démonstration logique et mathématique des mouvements et de la stabilité des corps aux niveaux astronomique et subatomique dans une théorie unique : une « théorie du tout » solaire holistique. Le 29 avril 1980, lors d'une leçon inaugurale en tant que professeur lucasien de mathématiques à Cambridge, Stephen Hawking a estimé en 1980 que la science lunaire pourrait trouver sa "théorie de chaque chose" en 20 ans, mais elle échappe encore à tous les efforts de la lune. science ratio nal-empirique.
Dans un article publié dans le Journal of Pan African Studies (Luyaluka, 2014), l'ISA propose ces outils solaires comme une démonstration scientifique de l'unité de l'AIR et de la physique newtonienne dans l'épistémologie solaire. L'approche de cet argument cosmologique solaire est dite facto-déductive car, comme les sciences expérimentales, elle part d'un fait empirique, et comme les sciences formelles, elle suit une approche déductive. De manière résumée, il peut être présenté comme suit : • Il y a des individualités et des circonstances particulières dans notre univers ; par conséquent, notre univers est une individualité. • La possession d'une individualité particulière est une éventualité. • Il y a une cause nécessaire expliquant cette possession d'une individualité. • Étant la cause d'un univers individuel, cette entité nécessaire est une individualité. • La possession par cette cause nécessaire d'une individualité implique l'existence d'autres causes nécessaires dotées au moins d'une causalité potentielle. • La possession d'une individualité même par une cause nécessaire est une contingence. • Il existe une cause ultime nécessaire, qui inclut toutes ces individualités relatives nécessaires (les Fils de Dieu) et explique leur contingence. • Cette cause ultime est Dieu, le Très-Haut. • Le Très-Haut est absolument infini, infini dans la quantité d'individualités nécessaires qu'Il inclut, et dans la qualité de Son individualité car toute stature inférieure entraînera des contingences. Étant absolument infini, Dieu inclut toute réalité.
Quant aux possibilités d'une existence séparée du plan infini absolument nécessaire, il y a quatre solutions possibles à l'existence de notre univers temporel contingent : • Notre univers n'existe pas : une hypothèse invalide car l'existence de notre univers contingent est supposée comme une prémisse empirique de l'argument cosmologique. • Notre univers existe en dehors du plan éternel nécessaire : cette hypothèse n'est pas valable, étant absolument infinie ; le plan nécessaire comprend toute la réalité. • Notre univers est sur le plan éternel nécessaire : Contrairement à cette affirmation, il convient de noter que l'infini est indivisible, et parce que le fini ne peut pas exister dans ce qui est essentiellement infini indivisible, cette hypothèse est impossible. • Notre univers n'existe qu'avec le plan éternel nécessaire. Cette dernière hypothèse est la seule qui reste valable, cependant elle implique ce qui suit : o Notre univers n'est qu'une perspective limitée du plan nécessaire car ce dernier comprend toute la réalité. o Notre univers n'est qu'une perspective temporelle du plan nécessaire car ce dernier embrasse toute l'éternité, l'infini de la vie. o Notre univers comporte une limitation illusoire d'une réalité nécessairement infinie. o Notre univers n'existe que dans une conscience temporelle et illusoire du créateur, car il est l'un des êtres nécessaires relatifs.
Cela implique que les phénomènes de notre univers ne sont que de simples perspectives de la réalité spirituelle ; il s'ensuit épistémologiquement que le savoir scientifique et le savoir religieux doivent avoir les mêmes bases démontrées a posteriori être les vérités déductives suivantes : • Toute réalité est en Dieu et est spirituelle. • Toute connaissance est comprise dans la connaissance du Très-Haut. • La matière n'est qu'une perception limitée de la réalité spirituelle. La démonstration facto-déductive de la validité de la technologie solaire Nous avons vu plus haut que la plus haute technologie solaire implique l'autorité de l'initié sur les « Esprits de la nature ». Comment prouver la validité de ce paradigme solaire ? La Trinité était une doctrine de la religion solaire. Sayce (1903) parle de la « célèbre trinité d'Osiris, d'Isis et d'Horus, qui est devenue un modèle pour le reste de l'Égypte » (p. 38). Il enseigne symboliquement l'unité Il enseigne symboliquement l'unité du Père (Osiris), du Fils (Horus) et la complétude divine de l'être (le Verbe, vu comme la conjonction d'Osiris et d'Isis, l'unité mâle-femelle). La trinité est proverbiale dans le Bukongo : "Makua matatu ma/amba Kongo, mamole mbodi mdmbu." Ce moyen littéraire, la nation Kongo est une marmite posée sur trois pierres, deux pierres sont un gâchis ; c'est-à-dire que la trinité est la caractéristique essentielle du Bukôngo. La trinité peut être dessinée à travers l'argument cosmologique : • Étant absolument sans contingence et absolument infini, Dieu est indivisible. • Ainsi, en tant que manifestation de l'individualité du Père, somme totale de la réalité, les Fils de Dieu sont les expressions de la plénitude du Père, le Verbe. • Les Fils sont inséparables du Père qui est la somme totale de la réalité. • Par conséquent, le Père, le Fils et le Verbe sont inséparables dans leur substance, leur activité et leur être. Le Père agit éternellement dans 518 Journal des études noires 47 (6) le Fils par le Verbe. Le Fils agit éternellement pour le Père par le biais du Verbe. • Le Père est Esprit, le Principe Suprême animant toute réalité. • Parce que le Père agit toujours à travers les Fils, chaque Fils anime un aspect de la réalité. • Ainsi, selon la trinité solaire, chaque Fils se manifeste dans l'univers du créateur comme un Esprit, principe animant, d'un aspect de la réalité. Ces "Esprits de la nature" sont coéternels et coexistent avec le Père, leur existence n'est pas une superstition, mais un aspect prouvable de l'AIK. Il est dommage de voir des érudits africains appeler l'appel à ces esprits magiques, arguant que « les croyances en l'agence spirituelle doivent être considérablement modifiées pour s'adapter au développement scientifique » (Ciaffa, 2008, p. 130). Le recours à ces Esprits repose sur la science solaire dont les fondements peuvent être scientifiquement démontrés alors que le présupposé de base de la science occidentale, la réalité est matérielle, ne peut jamais être démontrée. Partant d'une base empirique et procédant par déduction, la validité de cet argument cosmologique est évidente car dans un raisonnement déductif, les « conclusions ne font que révéler ce que leurs prémisses affirment déjà » (Ladyman, 2002, p. 20) ; par conséquent, sa prémisse étant un fait empirique vrai, les conclusions de l'argument cosmologique kémétique sont des faits vrais. De plus, les implications cosmologiques de cette théodicée solaire sont mathématiquement vérifiées par l'explication des mouvements et de la stabilité des corps aux niveaux astronomique et subatomique dans la physique newtonienne déterministe (Luyaluka, 2014). Ainsi, on peut conclure que l'AIK est une approche scientifique valable pour la recherche de la réalité. Cet argument montre que, contrairement à la science lunaire dont les présupposés sont acceptés a priori, la science solaire repose sur des bases scientifiques dont la validité peut être prouvée a posteriori. Ceci implique qu'il est anormal de juger la science solaire du point de vue des bases a priori lunaires dont la validité est faussée par l'argument cosmologique kémétique solaire. L'avenir de l'AlK du point de vue du cycle solaire-lunaire La science solaire n'est pas particulière à l'Afrique ; en outre, les Perses connaissaient le cycle solaire-lunaire (figure 3) et l'appelaient le dieu de la lumière et le dieu des ténèbres prenant fin après 3000 ans (Volney, 1826) ; tandis que les anciens Égyptiens nommaient la phase solaire de ce cycle « le retour de l'Osiris de l'Amenti » (Rawlinson, 1886, chap. II §26). Luyaluka 519 Figure 3. Évolution du cycle solaire-lunaire. Noter. A = zone de prépondérance de la science solaire ; B = zone d'influence potentielle de la science lunaire ; C = zone d'influence persistante de la science solaire ; D = zone de hégémonie effective de la science lunaire. Selon le grand prophète kongo Simon Kimbangu, le monde est au lendemain d'une grande révolution : « l'homme noir deviendra blanc, et l'homme blanc deviendra noir » (Bandzouzi, 2002, p. 91). Le prophète ne s'attendait pas à une mutation raciale, mais à un changement épistémologique, qui amènera le prochain avènement de la prépondérance de la science solaire. Regardant prospectivement le même futur, Cheikh Anta Diop (1984) a vu la nécessité d'un retour à un passé de cohabitation entre religion et science. Nous avons vu que cette cohabitation est la marque même de la science solaire. Diop a écrit « Les philosophes africains, armés de leur passé culturel et historique, sont capables de participer à la construction de cette nouvelle philosophie qui aidera l'homme à se réconcilier avec lui-même... » (p. 186). Il est donc aujourd'hui incontournable pour les savants africains de saisir la portée scientifique de l'AIR et de l'AIK, et d'œuvrer à la restauration dans l'AIR de la prépondérance du mystère divin ; c'est la condition sine qua non du retour de l'Afrique à l'efficacité de son glorieux passé solaire.Conclusion
Cette étude visait le développement d'une épistémologie naturalisée de l'AIK. A cet effet, j'ai démontré l'existence d'une science dans l'Afrique précoloniale en ajoutant aux moyens utilisés jusqu'à présent la preuve biblique de l'existence de deux épistémologies de base : la solaire (utilisée par les Africains) et la lunaire, qui est l'apanage de la civilisation occidentale. J'ai démontré que les bases épistémologiques de l'AIK étaient des vérités scientifiques, a posteriori déductives. Partant de convictions cosmologiques différentes, la science solaire est révélatrice et divine dans son origine ; ainsi, le mot science dans l'épistémologie solaire fait allusion à la connaissance générale, qui comprend la religion, la sagesse et la science (connaissance élucidative) ou, de manière restreinte, à la connaissance élucidative. La science solaire étudie la réalité comme étant finalement spirituelle. Contrairement à l'épistémologie lunaire, le point focal de l'épistémologie solaire est la perfection du cadre initiatique, la conformité de l'initié (le scientifique) à la norme religieuse et le caractère pratique du savoir qu'il produit. Enfin, j'ai souligné l'urgente nécessité pour le savant africain de comprendre la portée scientifique de l'AIK ainsi que de l'AIR sur laquelle il est basé, et de travailler pour le rétablissement de la prépondérance du mystère divin dans nos cultures spirituelles ; c'est une condition sine qua non pour le retour de l'Afrique à son glorieux passé solaire comme l'espéraient les Anciens.
Auteur(s) : Kiatezua Lubanzadio LuyalukaConnaissance Africaine
Décoloniser la philosophie Ou de la philosophie comme objet anthropologique
Africaniser le curriculum : perspectives et théories autochtones
La justification de l'intégration des autochtones technologies dans l'enseignement de la technologieL'introduction de technologies indigènes dans le programme scolaire a le potentiel de rendre l'enseignement et un apprentissage pertinent pour les apprenants, en particulier les apprenants autochtones. Dans le courant dominant pensée éducative de nombreux enseignants ont le sentiment de perdre le contrôle si les apprenants ne s'adaptent pas avec leur contenu d'enseignement traditionnel et leur méthodologie d'enseignement. D'après Van Wyk90, IKS ont des implications précieuses pour les enseignants dans le domaine de l'apprentissage de la technologie. L'utilisation de la technologie indigène et de l'AIKS est la clé pour déverrouiller la porte qui a empêché les masses d'accéder aux mathématiques, aux sciences et à l'ingénierie. les artefacts que les peuples autochtones produisent car leurs règles et routines sont une manifestation de leurs connaissances explicites. Feenberg écrit sur la nature chargée de valeur de la technologie
– il n'est jamais hors contexte ou neutre. En ce qui concerne les théories substantielles et critiques deHeidegger (in Vandeleur94 ; et Hansen95), ainsi que des approches re-constructivistes,les valeurs émergent de la culture et la technologie reflète les idéologies dominantes du culture dans laquelle il émerge (comparer avec l'idée de Custer sur la perspective culturelle de technologie ci-dessus).
La pratique des technologies indigènes est évidente dans les communautés indigènes. Cette fournit une multitude de ce qui devrait être pris en compte pour un programme d'enseignement de la technologie.Pour étayer ce point, la littérature examinée révèle les domaines suivants sur les autochtones les technologies.
7.4.1 Technologies alimentaires
Les technologies alimentaires comprennent les produits alimentaires granulaires déshydratés – communs à divers parties du continent - qui impliquent la fermentation, la friture et le déjusage. Aussi des produits tels comme le sorgho, le maïs ou d'autres céréales fermentées et transformées en boissons alcoolisées ; et divers types de farines à base de céréales, tubercules pulvérisés de diverses sortes et une grande variété de soupes à base de légumes (Okagbue, à Emeagwali97).
7.4.2 Technologies métallurgiques
Les technologies métallurgiques concernent la production d'acier au carbone il y a 1 500 à 2 000 anssur les rives ouest du lac Ukerewe en Tanzanie et une fonderie de cuivre s'est développée indépendamment en Afrique de l'Ouest vers 900 après JC (Emeagwali98; Van Sertima99).
7.4.3 Technologies astronomiques
Un exemple de technologies astronomiques est un observatoire astronomique en pierre créé en Kenya au bord du lac de Turkana (Adams100 ; Lynch & Robbins101 ; Van Sertima102).
7.4.4 Technologies des outils
Les technologies d'outils comprennent, par exemple, les outils en os et les lames dans le sud et l'estAfrique 90 000 avant JC à 60 000 avant JC. L'utilisation de la fonte et du forgeage du fer pour les outils est apparue en Afrique vers 1 200 avant JC103.
7.4.5 Architecture et technologies d'ingénierie
Des exemples de technologies d'architecture et d'ingénierie sont la construction de Great Zimbabwe, la ville de pierre il y a plus de 800 ans et les découvertes d'anciennes mines non loin du Grand Zimbabwe. Egalement la découverte des oiseaux sacrés de la stéatite, la divination bols et plats, pistolets sophistiqués en fer, monnaies composées d'or et le laiton et les pièces de monnaie en métal sur les côtes africaines orientales et occidentales. De plus, le découverte de la poterie céramique Khoi à Mpumalanga, production de fer au Cameroun et découverte d'objets en or à Mapungubwe104.
7.4.6 Technologies des transports
Les technologies de transport comprennent la construction d'embarcations pour les canoës de la jungle et pirogues en roseau et bois, avec possibilité de cuisine105.
7.4.7 Technologies agricoles
Les technologies agricoles comprennent la culture et la récolte de l'orge, de l'einkom, du niébé, mil, sorgho, igname, café et cacao, et l'utilisation de différents systèmes de culture, ainsi que comme la domestication du bétail106.
7.4.8 Technologies médicales
Les technologies médicales concernent des technologies telles que l'aspirine, l'utilisation d'écorce de salix capensis pour traiter l'écorce de racine musculo-squelettique annona senegal pour le traitement du cancer au Nigéria. Aussi des herbes pour traiter le travail retardé, la fièvre palustre, les rhumatismes, les neurotixiques venins, morsures de serpent, parasites intestinaux, ulcères cutanés, tumeurs, convulsions,maladies, bronchite, conjonctivite, urétral et sténose (Jonathan107; Emeagwali108; et Van Sertima109).
7.4.9 Technologies de communication
Les technologies de communication incluent les scripts de dumming utilisés pour relayer les nouvelles sur de grandes distances et pour la musique et la danse festives1. Un examen attentif de l'enseignement technologique et de la mesure dans laquelle il laisse un espace pour le l'inclusion des technologies indigènes est faite par la suite.
African culture and Values
The main objective of this paper is to examine African culture and values. Since culture is often seen as the sum total of the peculiarities shared by a people, a people's values can be seen as part of their culture. In discussing punu culture and values,
The
culture of a people is what marks them out distinctively from other human
societies in the family of humanity. The full study of culture in all its
vastness and dimensions belongs to the discipline known as anthropology, which
studies human beings and takes time to examine their characteristics and their
relationship to their environments.
L'intellectuel
subst. masc. Étymol. et Hist. 1851 (Amiel, Journal intime, 7 avr. ds Quem. DDL t. 15). Dér. sav. de intellectuel*; suff. -isme*; cf. l'angl. intellectualism (1829 ds NED).
INTELLECTUEL, -ELLE, adj. et subst. Étymol. et Hist. 1. Ca 1265 « qui se rapporte à l'intellect, à l'activité de l'esprit » (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, II, 30, 3); d'où 2. 1866 « qui se consacre aux activités intellectuelles » (Amiel, loc. cit.). Empr. au b. lat.intellectualis, de même sens, dér. de intellectus, v. intellect. Au xixes. le mot s'oppose à manuel1*.
Un intellectuel c'est q qui lit beaucoup, s'informe, analyse, critique . Deux principales choses caracterisent l'intellectuel punu: La contemplation intellectuelle et la recherche d'une vie vertueuse.
Dec 25, 2021
Le saviez-Vous?
Les punu avaient un pagne en raphia appelé disyâ1 «legs des ancêtres» .
Discussion Philosophique
L'inceste légal, sujet proposee par fee Mughissi
Le Saviez-Vous ?
Dec 23, 2021
Le Saviez-Vous?
Dec 22, 2021
La litterature des écrivains punu en un trait
Edgar Mounjégou dans le Crépuscule des silences,1975 et Ainsi parlaient les anciens 1985
Edgar Mounjégou, Nding Dyatelm, Le Poème de la vallée : interlude, chant d'ombre, Paris, La Pensée Universelle, 1995 [Poésie].
Une cosmogonie punu
La tradition Punu enseigne que la Lumière Primordiale qui a donné naissance à la structure matérielle des êtres et des choses de l'Univers tire son origine de la rayonnante étoile appelée Kakongo,la mère de toutes les étoiles, le soleil invisible, le soleil noir. Les vieux ajoutent qu'elle est en réalité, notre lointain ancêtre car c'est elle qui fit descendre les enfants du ciel pour venir s'accoupler avec les enfants de la terre pour donner naissance à nos ancêtres NDINGA et BUANGA. kAKONGO vint par l'est (Ditébughulu di wissi) et alla se coucher à l'ouest ( Ditsimunu di wiisi) afin d'indiquer, de montrer le trajet à NYANGU (le soleil visible, le soleil blanc). NDINGA et BUANGA firent 12 enfants : 7 enfants au nord (Tandu bulongu) et 5 enfants au sud (Bande bulongu).
Le Saviez-Vous?
Pite veut dire les nombres pairs en Yipunu.
LA FONCTION DE L' ÉPOPÉE MUMBWANGA
Chapitre 6
LA FONCTION DE L1ÉPOPÉE MUMBWANGA
6.1. Introduction
La littérature orale punu en général et l'épopée
Mumbwanga en particulier n'a jamais été un «art pour l'art» mais un art pour la
vie, moyen d'instruction et d'éducation. Cet aspect utilitaire de la
littérature orale se révèle dans la triple fonction de l'épopée, à savoir la
fonction de loisir, de cohésion sociale et d'éducation.
6.2. La fonction de loisir
Psychologie punu
Kumbu
Le Saviez-Vous?
Sagesse punu
Dec 20, 2021
La lettre de l’idiot du village
Daniel DELAS MOUTSINGA (BELLARMIN), ÉD., REGARDS CROISÉS SUR L’ŒUVRE POÉTIQUE DE P.E. MOUNDJEGOU MAGANGUE.
Daniel DELAS MOUTSINGA (BELLARMIN), ÉD., REGARDS CROISÉS SUR L’ŒUVRE POÉTIQUE DE P.E. MOUNDJEGOU MAGANGUE. PARIS : L’HARMATTAN, COLL. ÉTUDES AFRICAINES, 2013, 166 P. – ISBN 978-2-336-00735-9. Cet ouvrage est la première publication du Club Gabonais du Livre, association née à Paris, qui œuvre pour la promotion du livre gabonais. Il s’attache à faire connaître un poète, Pierre Edgar Moundjegou Magangue, auteur de deux recueils : Le Crépuscule des silences (Paris : P.J. Oswald, 1975) et Ainsi parlaient les anciens (Paris : Silex, 1987). Dans l’article inaugural, « Pseudonyme et sens poétique chez Pierre Edgar Moundjegou Magangue », Wilfried Idiatha propose une lecture mytho-critique des deux recueils à partir des concepts de Mircea Eliade. Examinant les « seuils » du texte, il analyse notamment le recours à un nom de plume : « Magang-Ma-Mbuju Wisi », exprimant la volonté du poète d’exister « réellement » dans un monde d’initiés. Le pseudonyme est aussi l’expression du mythe du retour vers ses origines et la trace de son combat pour la défense des droits des faibles et des « sans-voix ». Nadia Origo se penche sur « L’appropriation de l’espace et de l’identité territoriale chez Pierre Edgar Moundjegou », en montrant comment le poète, à partir d’un territoire vécu ou perçu, déploie son imaginaire et revendique une identité, voire ses multiples identités, l’identification étant la règle immuable dans le style moudjegouesque (selon l’adjectivation de Grégoire Biyogo). Par ailleurs, Serge Moukagni Moussodji étudie les écarts, notamment les écarts formels : ceux-ci montrent la force subversive d’un langage codé dont le but est de dénoncer un pouvoir qui s’en prend aux libertés fondamentales. Ensuite, Bellarmin Moutsinga propose deux articles aux titres surprenants : « Entre l’impératif catégorique de la psalmodie et l’esthétique du coup de poing : lecture de Pierre Edgar Moudjegou Magangue » et « Des amours impossibles aux élégies majeures : la complainte passionnelle dans Le Crépuscule des silences de 224) Magang-Ma-Mbuju Wisi ». Dans le premier, il examine la liberté de ton qui singularise le poète, son écriture « volcanique, éruptive » et son esthétique de la fulmination, qui inscrit le Gabon « dans la logique d’une poésie incandescente ». Le second article montre que, chez Moundjegou, le sentiment amoureux est pris dans un conflit et génère une souffrance qui engendre à son tour la parole élégiaque. Enfin, Mouhfat Mouthare pose la question du manque en tant que condition de la création poétique. En somme, cet ouvrage a le mérite de nous faire découvrir un poète et d’ouvrir de nouvelles pistes de recherches concernant la littérature gabonaise. Ajoutons que les six contributions sont précédées de résumés en anglais. Prisca
Dec 19, 2021
La perception de la mort chez les punu
Le monde invisible des morts
Peu connu, il est source d'angoisse. Il représente le monde des ancêtres et de Dieu. Si la mort est la dernière séparation, il ne s’agit pas de la fin définitive de la vie. S'il y a un arrêt, c’est seulement au niveau de la partie organique. Selon la conception punu, la mort n'est qu'une étape, une interruption momentanée du parcours terrestre. Après le décès, ce passage subsiste, le mort continue à la parcourir en tant qu'être inorganique. La personne qui meurt peut revenir et refaire sa trajectoire. Selon la croyance punu, la vie subsiste sur deux plans, un plan organique et un plan spirituel. Les deux parties situées avant la naissance et après la mort sont semblables. il n’y a pas de différence entre les deux. C’est le lieu de la connaissance, du secret et de la vérité sur les êtres. Dans les villages, et les bidonvilles (matitis) les cris et les pleurs présagent parfois un décès, un accident. Plusieurs expressions sont utilisées quand quelqu’un a rendu l’âme : — La première, a ma tig ama ñièng - La deuxième, a ma man moñiu. il existe plusieurs types de mort. On rencontre : - La mort subite, dufu-du kàngil - La mort par noyade, dufu-du mamb - La bonne mort, dufu-du-tangl, - La mort causée par une épidémie, dufu-du-ivung.
L’être au monde
La vision de l’existence chez les punu
Dec 18, 2021
Kumbu
Afrique Centrale précoloniale. Les villages
Théophile Obenga dans son étude « Afrique Centrale précoloniale. Documents
d’histoire vivante » présente deux catégories de villages à savoir les villages de type
homogène et les villages de types hétérogène.
2.1- Le village homogène
Le village homogène se caractérisait par la dimension parentale des rapports
sociaux de ses habitants. Ce type de village qui a existé partout est aujourd’hui de
moins en moins répandu.
D’une manière générale, on y observait, une prééminence de l’aspect familial,
lignager et clanique sur le caractère géographique et territorial de l’unité de
résidence. La vie dans son contexte social se confondait avec celle du lignage. On
pourrait même dire que le village s’identifiait au lignage. Aussi, le fonctionnement de
cet aspect social était-il régi par les principes qui, généralement, orientaient la vie
lignagère. Ce fut autour de cet aspect social que s’organisaient toutes les activités des
membres de la communauté sous l’autorité du chef du village qui était généralement
le chef de lignage. Il était l’aîné et le représentant le plus ancien des vivants. Du fait
de sa sagesse, son sens de la justice, sa gestion saine des biens collectifs et sa capacité
d’intervention sur le plan religieux, il était l’objet de vénération, de respect de tous
les membres du village.
Les domaines familiaux, les forêts, les rivières, les savanes faisaient partie
intégrante de cet espace social et étaient exploités dans un cadre communautaire.
Bien que les chefs de foyers jouissent d’une certaine marge d’autonomie dans leurs
activités quotidiennes, l’aîné disposait d’un pouvoir de contrôle sur eux car c’était à
lui qu’incombait l’administration du village.125
125 Théophile Obenga, Afrique Centrale précoloniale. Documents d’histoire vivante, Présence
Africaine, Paris, 1974, p. 69.
109.
2.2- Le village hétérogène
Un village hétérogène, contrairement au village homogène, était le
regroupement de plusieurs familles appartenant à des lignages et à des clans
différents. Ce type de village résultant de la politique de regroupement de villages
imposée par la crainte des guerres, est aujourd’hui le plus répandu. Mais, s’il est un
brassage de segments de lignages, il était au départ la propriété d’un seul clan, c’està-
dire un village homogène.
Toutefois, le chef du premier village restait le chef du village agrandi par la
présence de ces différents clans. Du fait de certains types de rapports sociaux entre
différents lignages, du départ de certains membres de leur lignage d’origine, un
village homogène attirait vers lui des étrangers. Le village devenait alors une unité
109
de résidence se définissant plus sur la base d’une occupation géographique de
l’espace que d’une structure de descendance. Ici, les différents segments de lignages
qui constituaient le village coexistaient mais ne s’interpénétraient jamais.
Chacun des chefs des différents segments de lignages disposait d’une
autonomie bien marquée, mais respectait les droits et l’autorité de l’aîné du lignage
fondateur du village. En fait, le fonctionnement du village hétérogène était tel que le
chef du lignage fondateur restait au-dessus des chefs des différents segments de
lignages.
Le rôle de l’aîné consistait particulièrement dans l’accomplissement de certains rites
nécessaires à la fertilité des sols, à l’abondance du gibier dans les zones de chasse, du
poisson dans les rivières et surtout à arbitrer les conflits qui pouvaient opposer les
différents membres de la communauté villageoise.126