TCHIBANGA

Tchibanga, chef-lieu de la Nyanga, est un gros bourg d'environ 10 000 habitants, qui s'étale le long de la voie principale avec son quartier administratif, son petit marché et ses quelques boutiques. Sur les hauteurs, on remarque la Mission Catholique fondée en 1954 et le collège Belle-Vue. Si vous êtes matinaux, vous pourrez croiser des villageoises sortant de l'imposante église Saint-Joseph avant de partir aux champs, portant la hotte conique typique des populations pounou, retenue par un bandeau frontal.

Comment y aller
En avion : Air Gabon, 88 800 F CFA aller-retour, tarif week-end 58 100 F CFA 3 vols par semaine, en 50 mn. Agence Air Gabon sur place, tél. 82 02 48. En 4x4 : à partir de Libreville par la N1 : Libreville- Lambaréné (bonne route) - Mouila - Ndendé - Tchibanga. Environ 10 heures de route. Les cars Barbier au départ de la gare routière de Lambaréné desservent Mouila, Ndendé, Tchibanga et Mayumba en saison sèche. Taxi-brousse au départ des gares routières de chaque ville, en général tôt le matin. Se renseigner. Le voyage aller, entre Libreville et Tchibanga, dure environ 10 heures et coûte en moyenne 20 000 F CFA par personne.

Tchibanga pratique
Aéroport : à 5 km du centre ville sur la route de Moabi Antenne consulaire française : M. Jacques Lambotin, s'adresser à la boulangerie, B.P. 93 Tchibanga. Tél. 82 02 62Gendarmerie : tél. 82 00 51Hôpital provincial : tél. 82 00 49Pharmacie Massanga : tél. 82 03 90Banque : la BICIG de Mouila est la plus proche.

A voir et à savoir
Tchibanga est le carrefour des principaux axes routiers de la province et permet l'accès aux différents circuits touristiques

Vos emplettes
Au détour des quartiers, on rencontre encore quelques artisans. Un villageois pourra vous indiquer où trouver, à Mougoutsi, sur la route de "l'aviation", Adèle Florentine Massinga. Dans sa cour, elle modèle directement l'argile blanche selon un savoir ancestral. Elle crée avec talent de petites sculptures anthropomorphes symboliques et de la poterie utilitaire sobrement décorée de motifs géométriques, qu'elle fait sécher au soleil, puis cuire à feu ouvert. Vous pouvez acheter ses oeuvres présentées devant sa maison. Certaines sont exposées à l'ENAM (École Nationale d'Arts et Manufacture) et au musée de Librevilleww. On vous conduira aussi chez Philippe Bouka au quartier Ndabilila, fabricant de fauteuils et de tabourets traditionnels en lianes et raphia, dont l'esthétique et le confort ravissent le chanceux qui peut se les procurer !
Vos agapes
Restaurant Chicago : maquis situé juste derrière l'hôtel Hamed. Bonne cuisine sénégalaise et locale à petit prix. Restaurant Le Diplomate : un peu excentré par rapport à la rue principale. Tenu par un sympathique couple gabonais. Très bonne cuisine africaine. Excellent rapport-qualité prix. 5 000 F CFA le repas. Bon accueil. "Coupé-coupé" et beignets aux alentours du marché selon l'heure.
Vos nuits
A partir de 8 000 F CFA
Relais de la Nyanga : en bordure de la Nyanga. Belle vue, endroit calme. 16 chambres dont certaines sont rénovées avec climatisation. Le petit déjeuner et les repas sont possibles selon les approvisionnements. Hôtel Hamed : rue principale, à côté du marché. Cet hôtel, situé audessus de la boutique de son propriétaire mauritanien, est bien tenu. Les chambres sont climatisées. La plupart sont équipées de salles de bains. Pas de restaurant ni de téléphone. 15 000FCFA la nuit. Hôtel Dibougou : sur la route de "l'aviation", 8 chambres simples mais propres. Restaurant et bar.
Vos nuits blanches
Le Malarnu, discothèque pour les jeunes au centre ville. Il existe des bars dansants dans les quartiers.
Comment se déplacer
Taxi-brousse : gare routière au centre ville. Location de 4x4 climatisés avec chauffeur : à la gare routière, s'adresser à Joachim Pambo-Nzamba. Prix à la journée ou à la semaine à négocier, mais bien inférieurs à ceux pratiqués à Libreville : 40 000 à 60 000 F CFA par jour. Ponctuel et ayant une bonne connaissance de sa région, Joachim vous fera découvrir ce dont nous vous parlons et même davantage.

VISITES
Chutes d'ivéla : une demi-journée en véhicule 4x4. Prendre la R21, direction aéroport. Emprunter la piste en latérite vers Moabi. Les villages se succèdent, composés de cases rectangulaires en planches de bois éclaté d'ilomba. Sur la route on aperçoit les bassins de pisciculture. Les savanes vallonnées alternent avec les zones boisées. A Louango, situé à 30 km de Tchibanga (l heure de trajet environ), il est indispensable de s'adresser à un villageois qui vous conduira à pied aux chutes d'ivéla, dans le défilé de Mitoungou, au confluent de la Nyanga et de la Moukalaba. Il faut compter environ 2 heures d'excursion. On passe au travers d'une plaine herbeuse, puis d'un sous-bois assez obscur aux effluves de violette et de terre mouillée, bien souvent dégagé à la machette par le guide. Deux troncs d'arbres posés sur le ruisseau forment un pont. Les éléphants passent dans cette zone et l'on peut y distinguer leurs traces... Mieux vaut être bien chaussé car les fourmis envahissent les lieux. Après quelques efforts, on est heureux d'arriver à la lumière sur les berges de la Moukalaba où, dans le fracas des eaux, la chute particulièrement spectaculaire tombe par cascades successives dans la rivière qui suit tranquillement son cours. Pour ceux qui hésitent à entreprendre cette marche sportive, on peut aussi louer une pirogue à Louango. Réserve déflore et de faune de la Moukalaba : une journée en 4x4. Prévoir un pique-nique et éventuellement du matériel de camping. Partir à l'aube de Tchibanga pour observer les animaux très tôt le matin. Prendre la R21 jusqu'à Mourindi, pour entrer dans la réserve protégée qui s'étend sur 400 000 ha. Le WWF et le Service des Eaux et Forêts se trouvent à proximité de l'entrée. Il est possible d'y obtenir des informations et éventuellement un guide. Au petit matin, en saison sèche, lorsque les herbes sont brûlées, on peut surprendre les animaux en errance : buffles, antilopes, potamochères, éléphants... Avec un peu de chance, vous pourrez apercevoir les singes et les gorilles en lisière des sous-bois. A l'horizon, se profilent les monts Doudou. On est séduit par les élégants bambous qui ombragent le passage des multiples cours d'eau. Ici et là, on rencontre de petits villages aux cases plus ou moins délabrées, à proximité desquels de récents dispensaires et une boîte aux lettres de l'OPT exposent leur inutile modernité, car ils sont vides et pour longtemps... Arrivé à Mourindi-village, on aperçoit la Mission catholique désaffectée. L'église et ses annexes, aux parois de briques de terre percées d'arcs en plein cintre, sont bâties sur un escarpement où paissent quelques vaches, conférant à l'ensemble un aspect bucolique et désuet. Compagnie Equatoriale du Bois (CEB) : à une quarantaine de kilomètres de Mourindi, une ancienne piste d'atterrissage de la CEB conduit à l'entrée du village de Doussala, situé sur la Moukalaba. Il est habité par des pêcheurs et chasseurs bapounou. Il y a quelques années, le chantier forestier y était installé et plusieurs familles européennes y avaient confortablement élu domicile. On peut encore voir sur les hauteurs de belles cases, ombragées de manguiers, de palmiers et de conifères ! Certaines sont restaurées, d'autres sont "squattées" par les villageois. La réserve de la Moukalaba est aussi accessible par la très belle route (R21) qui passe par Moabi (direction Mouila). Lac Kivoro : en continuant la piste de Doussala qui traverse la réserve vers l'ouest, on se dirige vers Bongo. Au croisement avant le village, prendre la direction de Diela Vievi. La piste suit le Rembo Ndogo. On arrive aux abords du lac Kivoro (voir Setté-Cama, province de l'OgoouéMaritime). Descente sportive Tchibanga - Igotchi en canoë-kayak : une journée. L'association gabonaise "Aventure sans frontières" (voir page 22) propose ses services et son matériel pour cette expédition. La descente emprunte de nombreux rapides et petites chutes dignes d'intérêt pour les courageux. Grottes de Nioumbitsi : une demi-journée aller-retour. Par la route Ll 16 au sud-est de Tchibanga en direction de Moulengui Binza et du Congo, on arrive après 25 km de parcours au village Nioumbitsi. Dans cette zone, on peut voir les carrières de marbre et les grottes dites "aux chauvessouris". Il est préférable de prendre un guide au village pour y accéder. Se munir d'une bonne torche. Les villageois chassent beaucoup dans la région. On raconte qu'avant de partir à la chasse, ils passent toujours par les grottes afin d'interroger les lieux. Si les grottes sont vides de leurs occupants, la partie est de bon augure. Dans le cas contraire, mieux vaut ne pas y aller. Route de Mayumba : un véhicule 4x4 est indispensable. La piste est difficilement praticable en saison des pluies. Le trajet est très agréable au travers des vallonnements de la Nyanga et des Monts Mayornbe que l'on voit au loin. Juste à l'entrée du village de Malunga, on est stupéfait par l'immensité du fromager centenaire qui occupe le centre de la piste.

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