Selon la coutume punu pour devenir président il fallait acquérir une expérience tout au long de sa vie. Dans la tradition punu n'était pas président qui le voulait, mais plutôt qui le méritait.
A ce titre avant de devenir un chef di boulongou , il fallait être d'abord un chef du village, puis de clan , puis de territoire. Un chef di boulongou avait d'excellentes notions en géographie, économie et en diplomatie, un véritable pacificateur et nkotsi (juge), en qualite de juge il devait posséder des qualités oratoires. Il fallait être un travailleur posséder un certain boutou.
Maganga Moussasvou dans son programme croit que la priorité est de créer la richesse, par contre l'action de Pierre Maboundou est centré plus sur le social. Mais les punu ont toujours cru dans l'idée "aide toi et le gouvernement t'aidera".
Moubamba veut moderniser le Gabon et lutter contre la pauvreté. Il ambitionne faire des villes modernes. Le programme politique de Moubamba est neuf et parait le plus ambitieux. Le programme politique de Maganga dont la pierre angulaire est la provincialisation sonne comme un vieux 33 T. Maganga en sa qualité de ministre de l'aménagement du territoire aurait pu déjà montrer de quoi serait il capable, mais malheureusement rien a été fait dans ce sens.
Maganga par sa formation à plus de notions macro-économique que les autres, Maganga a aussi plusieurs fois été ministres et maire de Mouila donc Maganga a une expérience dans les affaires de l'état ce que n'a pas Moubamba.
Cependant Moubamba est le joker , il incarne la farouche volonté de rompre avec le système Bongo, il est courageux mais est le moins expérimenté de tous il n'a jamais occupé de portefeuilles ministérielles ou députés .
Mbamboundou est l'homme qui s'est montré le plus constant dans la défense des intérêts du peuple gabonais que ce soit dans la confection du budget, ou dans le dossier l' ile Mbanie. Il est très éloquent, mais pas seyant comme l'est Maganga.
Mamboundou selon cette logique devance Maganga qui aujourd'hui se trouve carbonisé par le système ,devra éviter de manger le dubongou de cette élection.
Les trois ont un parcours élogieux, Maboundou en telecom, Maganga économie et Moubamba en communication et sciences politiques.
D'une manière générale , l'autorité dans le cadre de la tradition était souvent donné aux plus anciens"ivunde" , selon le proverbe punu qui dit:"Mudjabi nsil na mukati mureri mudjabi nsil levunde ", mais dans cette élection il ne s'agit pas de tradition, d'anciens, d'ethnie mais du jeu politique dont celui qui aura le plus d'atouts et qui sera le mieux préparé l'emportera.
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