Dans le village des gens de la tribu de Fumu Tsi Mbatsi, vivait un grand chef qui s’appelait Mamboundou. Mamboundou avait une femme du nom de Bourobou avec laquelle il eut une très belle fille à qui il donna le nom de Koumba. Koumba était la plus belle fille du village à cette époque, lorsqu’elle passait tous les hommes sans exception admiraient Koumba. En la voyant marché on avait l’impression qu’elle ne touchait pas le sol alors les villageois lui surnomma la belle Koumba. Parmi les villageois ils y a en avaient qui venaient voir le chef Mamboundou et lui proposaient tout ce qu’ils possédaient pour lui demander la main de sa fille mais ses derniers n’avaient pas assez de moyens. Vous n’avez pas assez des moyens pour épouser Koumba, et aucun homme dans ce village n’est beau pour mériter une fille aussi belle que ma fille Koumba, disait le chef Mamboundou aux villageois qui lui demandaient la main de sa fille.
Des jours passèrent et le chef Mamboundou tomba gravement malade, tous les charlatans du village n’arrivaient pas à guérir le chef Mamboundou. L’un des charlatans lui dit, grand chef Mamboundou je connais un charlatan du village voisin qui est très puisant qui peut te guérir. Alors dit à ce dernier du village voisin de venir au village d’urgence me guérir et je lui paierai énormément disait le chef Mamboundou au charlatan. Le charlatan arriva et sans perdre de temps dit au chef : Je peux te soigner mais il va falloir que tu me trouves une tête de panthère noire pour que je puise te guérir il n’y a pas d’autre solution.
Le chef Mamboundou se mit à réfléchir, où et comment vais-je trouver la tête d’une panthère noire? Une idée lui vient en tête, j’ai une fille qui est désirée de tous les hommes du village, je vais donc dire au villageois que celui qui me donnera la tête d’une panthère noire, je lui donnerais la main de ma fille Koumba. Lorsque les villageois apprirent cette bonne nouvelle, ils coururent tous dans la forêt à la recherche des panthères noires. Parmi les chasseurs il y avait un qui avait l’habitude de tuer des panthères, on l’appelait Bouassa de la brousse.
Bouassa de la brousse tua une panthère noire et la coupa la tête et prit le chemin du retour en chantant : Le chef du village Mamboundou a dit que celui qui lui donnera la tête de la panthère noire aura sa fille la belle Koumba, j’ai la tête avec moi et je vais la donner au chef pour qu’il me donne ma femme la belle Koumba. À l’entrée du village il y avait un aveugle qui l’entendait chanter, l’aveugle dit à Bouassa de la brousse, qui chante ? Bouassa de la brousse répondit c’est moi j’ai pu tuer la panthère noire et j’ai la tête avec moi je vais chez le chef Mamboundou réclamé la main de ma femme la belle Koumba.
L’aveugle dit à Bouassa de la brousse, as-tu vraiment la tête de la panthère noire avec toi? Le chasseur répondit oui. S’il te plaît je suis né aveugle et je n'ai jamais vu de panthère de toute mon existence, j’entends les gens en parler. Je voudrais toucher cette tête s’il te plaît mon frère, le chasseur posa la tête de la panthère sur les cuises de l’aveugle. C’est la tête de la panthère qui est sur mais cuises disait l’aveugle à Bouassa de la brousse. Oui c’est la tête de la panthère répondait le chasseur. Soudainement l’aveugle sera la tête de la panthère contre lui de toutes ses forces et se mit à crier à très haute voix en disant : au secours, au secours venez je suis agressé par quelqu’un qui veut m’arracher de force ma tête de panthère. Si vous ne venez pas il va me tuer car il est armé.
Lorsque des gens entendirent ses cries d’appels au secours ils se rendirent à l’entrée du village trouva le chasseur et l’aveugle au sol avec la tête de la panthère sérer contre lui. Ils dirent au chasseur, pourquoi te comportes tu de la sorte envers cet aveugle n’as-tu pas honte c’est bien toi le grand chasseur de panthère dans ce village n’est ce pas? Cette tête de panthère m’appartient disait le chasseur Bouassa de la brousse mais ils ne le crurent pas. L’aveugle dit, s’il vous plaît ne me laisser pas seul avec lui de peur qu’il ne me tue pour avoir ma tête de panthère. Amenez-moi chez le chef Mamboundou je vais récupérer ma femme la belle Koumba.
Alors ils prirent avec eux l’aveugle et l’amenèrent chez le chef Mamboundou, arrivé chez le chef l’aveugle qui avait constaté qu’ils n’avançaient pas dit : Sommes-nous arrivés chez le chef Mamboundou? Oui il est juste en face de toi et il t’entend. Grand chef Mamboundou tu as dit que tu donneras ta fille la belle Koumba à celui qui te donnera la tête de la panthère noire et bien j’ai la tête avec moi prend là et donne-moi ma femme la belle Koumba, disait l’aveugle au chef Mamboundou. Le chef Mamboundou ne savait que dire face à cette situation vue la foule nombreuse qui s’était assemblé chez lui. Donne la femme à l’aveugle chef Mamboundou car tu as enfin un gendre digne de ce nom disait la foule. Le chef prit la tête de la panthère et donna à l’aveugle la belle Koumba comme femme. Pendant que l’aveugle s’en allait avec sa femme le chef Mamboundou se mit à pleurer.
Lorsque la belle Koumba se retourna, elle vit son père qui pleurait et coula aussi des larmes car on pouvait lire tristesse et désolation sur le visage du chef Mamboundou. Il était vraiment humilié car pour lui aucun homme de ce village n’était assez beau et riche pour mériter sa fille la belle Koumba, disait-il des jours plus tôt et c’est un aveugle pauvre qui épousa finalement sa fille contre la tête d’une panthère qui ne lui appartenait pas. Le charlatan lui guérit mais il était devenu malheureux car plus personne ne l’accordait le respect qu’il méritait parce qu’il avait donné en mariage sa fille Koumba à un aveugle.
L’aveugle fut gagnant de ce trophée tant convoité par tous les hommes du village et personne ne pouvait imaginer que ce serait un aveugle pauvre méprisé de tous qui épouseraient la belle Koumba, tellement le chef Mamboundou était strict quant à la personnalité que devait avoir son futur gendre. L’aveugle s’installa avec la belle Koumba dans sa pitoyable demeure qui n’était pas digne d’une femme aussi belle dont le père était très riche. Mais que pouvait faire Koumba car à cette époque le père avait le pouvoir et l’autorité de choisir son futur gendre. La fille se soumettait et obéissait par pur respect et considération en vers son Dieu. Nos ancêtres les avaient enseignés que sur terre le père et la mère étaient des Dieux.
Le chasseur Bouassa de la brousse de son coté cherchait à se faire justice car l’aveugle lui avait volé sa femme la belle Koumba. Chaque jour comme à son habitude l’aveugle se tenait à l’entrée du village ou il mendiait pour survivre avec sa femme. Bouassa de la brousse surveillait tous les faits et gestes de l’aveugle et sa femme car il n’arrivait pas à passer à autre chose. C’était devenu une véritable obsession car dans son fond intérieur il devait reprendre les choses en mains. Un jour la belle Koumba alla à la rivière puisée de l’eau, Bouassa de la brousse la suivit décida de tous lui raconter mais la belle Koumba lui dit : Je te remercie car c’est grâce à toi que mon père a pu retrouver sa santé mais en ce qui est de nous, que voudrais-tu que je fasse car je suis une femme mariée et à ce titre je ne peux t’entretenir une relation avec un autre homme.
Bouassa de la brousse était désespéré et ne savait plus quoi faire alors une idée diabolique lui vient en tête et se dit. Le seul moyen de récupérer ma femme est de mettre fin à la vie de l’aveugle, j’ai du poison de panthère que je mettrai dans de la nourriture ensuite je la donnerais à l’aveugle. Bouassa de la brousse mit du poison de panthère dans de la nourriture et alla la remettre à l’aveugle qui ne se douta de rien. Le chasseur avait tout fait pour que l’aveugle ne le reconnaisse pas mais il ignorait ce jour un détail important. Le couple avait passé un jour sans rien mangé, lorsque l’aveugle eut cette nourriture il alla rejoindre sa femme et la lui donna et dit. Mange mon amour je dois retourner à l’entrée du village.
L’aveugle retourna à l’entrée du village et sa femme la belle Koumba resta dans leur pitoyable demeure. Bouassa de la brousse de son coté savourait sa victoire en buvant du bon vin de palmier. Et sa joie était si grande qu’il en offrit à d’autres gens qui se trouvaient chez la vendeuse de ce vin de palmier au gout incomparable car dans le village des Fumu Tsi Mbatsi elle avait la réputation de vendre du bon nectar. Le soir lorsque l’aveugle retourna chez lui: mon amour es-tu là ? Ma belle et délicieuse Koumba du village des Fumu Tsi Mbatsi et fille du chez Mamboundou répond moi s’il te plaît car je suis inquiet, disait l’aveugle à sa femme qui était morte depuis des heures.
Pendant qu’il parlait en avançant il trébucha sur le corps de sa femme la belle Koumba et se rendit compte qu’elle était au sol et mort. L’aveugle poussant des grands cris en disant : mon amour et ma déesse inattendue pourquoi me quittes-tu? En ce moment-là, Bouassa de la brousse qui rentrait chez lui très ivre entendit l’aveugle qui pleurait dans sa pitoyable demeure. N’est-il pas encore mort celui-là ? Se disait Bouassa de la brousse. Il entra dans la demeure de l’aveugle et le trouva assis au sol tenant sa femme qui était morte suite à l’effet du poison de panthère.
Hugues Mariatchi Nziengu dibal di range di ghane mwenzi ô murime bé ghéli bé dokmini
Huluanu ilombi y muisi Fumu Tsi Mbatsi
Va dimbu di Fumu Tsi Mbatsi va ma bangange Ivunde Y dimbu ba ma néngilang Mambundu, Mambundu ake bure mwane mughètu na mughatsiandi bake mu vèghe dine di kumbe. Kumbe ama buru na mune buvuandi ike pa iri é vioghi babal botsu misu ike ulule. Na babal aba mavu ba wèle ike nzale Kumbe, babal ba mosi ba ma bangange na mwa madile ike pa bé wendi yé labe Mambundu ivundu y dimbu iri tu rondi u wèle mwanahu. Mambundu djandiri mwanami va dimbu didi ngé labi mutu ubènze mu wèle mba madile menu magha puele mba dughane buvuandi nane mwanami Kumbe kabohu du yé rombanu baghètu o yari isusu.
Bilumbi bi no viogha, Mambundu ake kibu na mune u bèle ba ngange botsu ba dimbu bake lembu no mu bughe tumbe ubèle vane vane. Vake be ngange ba ma nengilange Mussavu ama rughe o dimbu mu diambu di ubèle u Mambundu. Ngange muisi dimbu di Mbengi. Ngange ano rèsse ake tsingule Mambundu buendiri pa urondi ubélugha rombe muru maghène, pa uma dile muru maghène ni u bughe mu bilumbu bi rieru. Mambundu djandiri ka menu uke ni dilile muru maghène ? Mambundu ake tasse, ake tasse ake pikile, Mambundu ake be na mwa ditasse di boti.
Ake vaghe buendiri nine mwanami Kumbe batu botsu ba dimbu bé rondi wèle, kabohu ni tsingul batu botsu ba dimbu iri mutu o pèghe muru maghène ni mu vèghe dikate di mwanami Kumbe. Mambundu ano vosse nane, dimbu diotsu ku u kunghe na bise ba mavu na baghatsi djobotsu mukonge loli mu musiru mu boke maghène bake ba vèghe ivuandi y Kumbe.
Vake be murèle néni ba ma néngilange Buass Bu Musiru, mba Buass djandi ama bokange bibulu birange no boku mba ama bokange ba nzahu, Maghèna, ba pass na bimbiolu biotsu bine. Buass Bu Musiru murèle néni ake boke maghène, ano boke ake tabule muru mba ake ghabusile na dimbu. Na mughangu wotsu ama dilile muru maghène akène uwimbilange iri : ivundu y dimbu Mambundu atsi vaghe buendiri mutu u mu pèghe muru maghène ni mu vèghe dikake di ivundi y mwanami Kumbe, ni ma boke maghène muru u nami ike mughatsiami ni yé bonge.
Va dikotulu di dimbu va ma be mutu ama be ibonfi y missu, ibonfi y missu ano hulu nane Buass Bu Musiru ama wimbililanga ake vaghe iri : hune ni é wimbili ? Buass Bu Musiru djandiri menu nzi boke maghène nine muru ike mughatsi ni yé bonge, ibonfi djandiri kokolu mutu nami ni burulu ngé labi maghène ni mu hululu ku mu dine. Kabohu kokolu ni rondi ghange muru maghène.
Buass Bu Musiru djandi hune ake sunze muru maghène va djilu mabélu ma ibonfi y missu. Ibonfi djandiri muruèni uma sunzile mu mabélua ? Buass Bu Musiru djandiri ine, ibonfi djandiri diboty.
Ibonfi ake ghumbesène na mangolu motsu muru maghène mba ake wamughe iri : Rughanuo rughanuo vadji mutu é rondi mboke dibandu muruami maghène nzi boke pa du gha rughe du y rassunu iri ama mboke. Batu bake rughe diambu u rondi daghile ibonfi ughane isonia ? Tsia ndé la murèle néni va dimbu ? Buass Bu Musiru ake lèmbu no ba tsingul iri muru maghène du labi na ibonfi a wami, batu djohuri ufure mba tu gho usile uke mu patule muruandi maghène. Ibonfi y missu djandiri kokolu mbéghianu o mbu Mambundu ivunde y dimbu ake pèghe mugahtsiame mba ike du nzili vave ni boku na Buass Bu Musiru dibandu muruami maghène.
Batu bake kande ibonfi y missu na yari na yari bake mu bèghe o mbu Mambundu, ibonfi y missu muru u maghène vane a ghangile na mangolu motsu ka ane kéri mutu ake mu patule muruandi. Ba no tole o mbu ivunde y dimbu mambundu, ibonfi djandiri tu ma tolah ? Batu djohuri ine tuke o ndahu Mambundu vosse adji va husuahu. Ibonfi djandiri Ivundu y dimbu, uma vaghe buendiri mutu u vèghe muru maghène, u mu vèghe dikake di mwanahu Kumbe mba menu vave ni vossili nine woni kabohu péghi mughatsiami.
Ivundu y dimbu Mambundu ama kambe na dio o vosse, batu botsu ba dimbu ba ma tandeme ike djohuri Mambundu tsié véghi ibonfi ivuandi y mwanahu Kumbe mba djétu mbè tu mu ronde mu wèle u ma buse mba tu ghane madile ma puèle na buvuandi bu gha nétu. Mambundu djandiri avevri ibonfi y missu atsi pèghe muru maghène vagha diambu ni mu vèghe dikake di mwanami Kumbe. Mambundu ake vèghe ibonfi mughatsiandi, ike mune ibonfi ama wendilange na mwanandi Mambundu ake bande u lili na isoni.
Hugues Mariatchi Nziengui dibal di range di ghane mwenzi ô murime bé ghéli bé dokmini
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