Nov 8, 2017

Conte : Les sœurs Jumelles (Mouyisi et Moussounda) FRANÇAIS ET PUNU


Au village des Fumu Tsi Mbatsi, vivait un homme très riche qui avait ses deux filles, des jumelles (Mouyisi et Moussounda) car sa femme était morte juste après la naissance des sœurs jumelles. Mouyisi et Moussounda étaient devenues des femmes adultes avec le temps et leur père qui ne s’en était jamais remis de la disparition de sa femme était très souffrant. Alors il dit à ses filles un beau matin sur son lit car il n’arrivait plus à marcher. Mes filles je pense que je ne vais plus tenir longtemps avec vous car mon état de santé empire chaque jour. Mouyisi que voudrais-tu que je fasse pour toi ma fille avant que je ne parte? Je voudrais être l’héritière de tous tes biens après ta mort répondit Mouyisi à son père. Et toi Moussounda ma fille que voudrais-tu que je fasse pour toi avant ma mort? Père je voudrais juste ta bénédiction le reste est sans importance répondu Moussounda à son père.
Des jours passèrent et le père des sœurs jumelles Mouyisi et Moussounda décéda. Après les funérailles de leur père, Mouyisi dit à Moussounda sort de ma maison avec ta bénédiction car tu avais demandé la bénédiction à père et maintenant que tu as sa bénédiction trouve toi une maison. Moussounda s’installa dans la cabane des chèvres et Mouyisi dit à ses serviteurs : celui où celle qui donnera à manger à Moussounda aura affaire à moi. Moussounda passait des jours à pleurer la mort de leur père tandis que Mouyisi de son coté jouissait de toute sa gloire car elle avait hérité de la fortune de leur père.
Père si tu m’as vraiment donné ta bénédiction je voudrais un signe de cette bénédiction s’il te plaît. Pendant qu’elle parlait en pleurant elle vit au coin du mur un noyau d’atanga qui commençait à germer. Elle prit ce noyau d’atanga et alla le planter dans la brousse et trois jours après ce noyau poussa de manière extraordinaire et devint un safoutier qui donna des atangas au gout unique et particulier dans le village.


Moussounda était devenu une commerçante qui vendait des atangas au marché. Un jour deux servantes de Mouyisi la sœur jumelle de Moussounda arrivèrent au marché acheté des atangas chez Moussounda, elle leur donna une grande quantité d’atanga et refusa de prendre l’argent. Le soir Mouyisi dit à ses servantes où avez-vous acheté des atangas aussi bons? C’est Moussounda votre sœur qui en vend au marché et elle nous a donné une grande quantité gratuitement, elle a refusé de prendre l’argent parce que vous êtes sa sœur répondit une des servantes à Mouyisi. Mais comment est ce possible, comment a-t-elle fait? Dit-on qu’elle a un safoutier dans la brousse qui lui donne ses atangas répondirent une autre servante.
Un jour Mouyisi entendit des gens qui parlaient des atangas de Moussounda. Ces atangas sont meilleurs que ceux d'autres commerçantes du village et dès qu’elle arrive avec ses atangas les gens se bousculent pour les acheter, disaient ses gens. Mouyisi en entendant cela avec son cœur de jalousie décida d’abattre le safoutier de sa sœur Moussounda. Une des servantes qui aimait Moussounda courut la prévenir. Moussounda dit : Si Mouyisi veut abattre mon safoutier il va falloir quelle m’abatte avant. Lorsque Mouyisi arriva avec une hache elle trouva Moussounda assise au tronc de son arbre et dit : Moussounda met toi de coté car je dois abattre ce safoutier, pourquoi veux-tu abattre mon safoutier répondit Moussounda à sa sœur jumelle? Je ne suis pas venu ici pour discuter avec toi alors pour la dernière fois Moussounda je te demande de t’éloigner de cet arbre. Moussounda sera son arbre avec ses bras et Mouyisi lui coupa les deux bras d’un seul coup de hache et elle dit à Moussounda : Je ne veux plus te voir dans ce village car si je te revois je vais être dans l’obligation de te tuer dit Mouyisi à sa sœur.
Moussounda quitta le village et alla dans un autre village des gens qui n’aimaient pas les étrangers. Lorsqu’elle arriva elle vit une femme assise qui tissait un panier devant sa case, bonjour madame dit Moussounda mais elle ne la répondit pas. Elle insista bonjour madame s’il vous plaît donnez-moi un peu d’eau je meure de soif? Pourquoi devrais-je répondre à ta salutation et te donner de l’eau et pourquoi as-tu les bras coupés dit la dame à Moussounda? Parce que je suis enfant de Dieu comme toi répondit Moussounda. La dame lui donna un tabouret et de l’eau dans une calebasse. La dame lui dit ensuite si tu veux tu peux vivre avec moi mais comme tu n’as plus de bras tu resteras toujours devant la case pour vendre mes paniers. Moussounda accepta cette proposition.
Lorsque la nouvelle arriva chez Mouyisi que sa sœur était encore en vit qu’elle vivait au village des gens qui n’aimaient pas les étrangers, elle alla aussi dans ce village faire du tort à sa sœur. Cette femme est une sorcière et c’est pour cette raison qu’on lui avait coupé les bras et expulsée du village des Fumu Tsi Mbatsi disait Mouyisi. Les Habitants de ce village en entendant cela expulsèrent Moussounda de leur village. Que devait faire Moussounda face à cette situation précaire, elle avait une sœur qui l’en voulait à mort pour des raisons que seul Dieu pouvait expliquer.
Moussounda alla dans la forêt pour y vivre toute seule et sans bras, elle passa deux semaines. Il eut un homme riche de la génération de Moussounda qui avait hérité de la fortune de ses parents qui chassait avec ses serviteurs et il trouva Moussounda et il lui dit : que fais-tu dans la forêt toute seule et sans bras? Moussounda lui résuma son histoire et ayant de la compassion et la pitié le riche dit à ses serviteurs, portez cette femme nous rentrons au village car elle est très malade. Les servantes s’occupèrent d’elle comme une princesse selon les instructions du maitre et des mois plus tard elle épousa ce riche. Moussounda avait complètement changé car elle était la femme d’un riche qui prenait très bien soin d’elle.

Mouyisi de son coté à la suite d’un incendie était devenu pauvre et quitta son village pour se rendre au village ou vivait sa sœur en espérant trouver du travail. Mais pour Mouyisi sa sœur jumelle Moussounda était morte depuis des années. Arrivé au village mouyisi alla voir le riche du village en disant je cherche du travail mais ce dernier la reconnut car elle était d’une ressemblance incroyable. Si tu cherches du travail, va avec mon serviteur chez ma femme et si elle est d’accord tu auras du travail. Le serviteur la conduit chez Moussounda et elle ne la reconnut pas mais Moussounda oui. Moussounda dit à Mouyisi que voulez-vous ? Je cherche du travail s’il vous plaît aidez-moi répondit Mouyisi à sa sœur. Moussounda dit, ne me reconnais-tu pas? Regarde j’ai plus des bras par ta faute. Mouyisi se mit à pleurer ma sœur pardonne-moi pour tout le mal que je t’ai faits, j’ignorais ce que je faisais s’il te plaît n’ordonne pas ma mort je suis du même sang que toi et nous sommes des sœurs jumelles. Moussounda répondit à sa sœur pourquoi devrait ordonner ta mort tu es ma sœur et je t’aime plus que tout vient m’embrasser.
Hugues Mariatchi Nziengui Nziengui : Dibal di range di ghane muenzi ô murime bé ghéli bé dokemini
Huluanu ilombi y muisi Fumu Tsi Mbatsi
Va dimbu di Fumu Tsi Mbatsi va ma bangange mutu mundumbe, a ma tsanange na bane bandi ba bedji ba baghètu mavasse mba ngudji ama fu ilumbu y du burulu du bane. Mine ma bane Muyisi na Mussunde. Bane ba nobe bivunde, Tadji ake kibu no bèle, ba bughitsi botsu djohuri ba gho bènze mu bughe kabohu ô fu. Tadji ake néngile Muyisi na Mussunde ake ba tsingule iri menu na ubèle ufu wotsu u ma labne kabahu Muyisi tsinguli ayi ni bènze u vèghe vane ni kivu mognu ? Muyisi djandiri tate menu ni rondi buendiri ave u fuile ma boti mahu motsu makebe mami, tadji djandiri avotsua ? Muyisi djandiri ine tate. Tadji ake tsune Mussunde ka ndè yi u rondi ? Mussunde djandiri tate menu ni rondi uke pèghe wa ku mule, pa u ma pèghe mule ngo mwè u tsune hime.
Bilumbu bi no vioghe tadji Muyisi na Mussunde ake fu, ba no mane u tswighe tadji. Muyisi ake tsingul Mussunde iri pale ô ndawami mba ndé u ma tsune tate mule kabohu wènde na mulahu, ngé mwè ronde u labe. Mussunde ake pale ô ndahu utsanine ike ô ndahu ba tabe. Muyisi ake tsingule ba satsi bandi botsu iri mutu ô uvèghe Mussunde bihudji ni mu boke. Mussunde ike ulile no lile ô ndahu ba tabe.
Ilumbu y mosi a labi ô ghari ndahu ba tabe va itungu mulunde dutsafu u bandi ubènde ake bonge mulundéni ake yé vare ô mussiru. Mu bilumbu bi rieru mutsafueni suke sakeme sakeme djike bure mba tsafu tsieni tsike wèle. Mussunde djandi hune ama kalughe mu sumbitsi tsafu mba tsafu Mussunde tsi ma bangange ike mune mughangu, vagha tsafu tsi ma vioghange tsafu tsi Mussunde mu mughangu. Mwa ilumbu ba satsi ba Muyisi bake rughe ô dikiasse yi sumbe tsafu, Mussunde ake ba vèghe mune dikabu di tsafu tumbe asa ma ronde ubonge ba doli.
Muyisi ave tsisighe ano dji tsafu ake tsune ba satsi bandi iri djenu uke dutsi sumbile tsafu tsivu na mune mughangu ? Ba satsi djohuri mwane ngwahu Mussunde é tsi sumbisi ô dikiasse tumbe agha ronde ubonge ba doli mu ndédju. Muyisi djandiri dine di ngènze du tsinguli vo masani du vaghi mba Mussunde aghane doli ka ike tsieni atsi vale ? Ba satsi djohuri batu botsu ba dimbu bé vaghi iri ane mutsafu a ma vare u mu véghi tsafu tsine. Muyisi mu bilumbu bi ma rughe a hulu batu bé vosi iri tsafu tsi Mussunde tsi ghé tsingi ô dikiasse mba batu botsu bé tsi rondi. Muyisi na bu ngussu a no djabe mbure Mussunde ama varile mutsafu ake bonge diombi iri ni wange mutsafu Mussunde.
Mu ba satsi ba Muyisi vabe u mosi a ma wè mbangu yé tsingule Mussunde iri Muyisi mutsafuahu é yé wange. Mussunde djandiri kabohu ô mboke mba ake wange mutsafuami. Muyisi ano tole va mutsafu a rasunu Mussunde adji va dirahu di mutsafu a tsane, Muyisi djandiri Mussunde dusughe vane mè ni rondi wange mutsafu, Mussunde djandiri ka diambu hi u rondi wange mutsafuami ? Muyisi djandiri nga rughe ô y tsunde nahu kabuhu dusughe vane na burange, Mussunde djandiri kabohu u lè wange menu mba uke wange mutsafu. Mussunde ake ghumbesène mutsafu, muyisi ake mu tabule miohu miotsu mi bédji mba ake wange mutsafu. Muyisi ano mane tabule miohu mi mwane ngudji na u wange mutsafu ake tsingule Mussunde iri pa nitsi mwè ulabe va dimbu didi ni u boke.
Mussunde ake wende ô dimbu di susu, dimbu dieni dimbu di batu baghé rondi béni. Ano tole ake rassunu mughètu ékunzi ponziandi, ake vèghe mughètueni mbolu tumbe asa ma mu wahule. Mussunde djandiri kokolu vane u ndabili ô vale ni rughile péghi mwa mambe ni ma kibu na pili mambe, mughètueni djandiri ndè uke urughili na miohu mi tabughe mba mu yi ni uvèle mambe ? Mussunde djandiri u pèghe mambe mba nidji mwane Nyambi Fumu nane ndédju. Mughètueni ake vèghe Mussunde ivike mba ake mu vèghe mabe, tumbe ake tsingule Mussunde iri u bènze u tsane nami pa u tsi ronde tumbe vane ughane makake ughane issalu ubènze vaghe kabohu u bangange va hussu ndahu uke sumbisange ba ponzi ni kunzi Mussunde djandiri vagha diambu diboty di néni.
Muyisi ano hulu iri Mussunde aki mognu adji ô dimbu di batu baghé rondi béni, ake wende ô dimbu dieni djandiri Mussunde piri mulosi ô dimbu adi a bétsi mbé a ma range na mune bulosi la dibandu ba tsi mu tabule mioghu kabuhu mussianzianu. Batu botsu ba no hulu ilombi hine bake vaghe buendiri Mussunde tu ghé rondi dikolu va dimbu dietu kabohu nangule biahu biotsu uke rambughe dimbu dietu. Mussunde ake wende mu mussiru ake vaghe tsane iriéru mu musiru.
Vake be ivunde y dimbu a ma rughe mu bu rèle na ba satsi bandi mba tadjandi na ngudjandi mbé ba ma fu tumbe ba ma mu sile na busine bu néni. Bake labe Mussunde na ilinge yotsi hi pasighe mba aghane makake, bake mu tsune iri ndé hi uvaghi vave ? Mussunde ake bande uvosse nane ama buru, ave tadji ama fuile, Muyisi ama mu labile ngussu nave ama bilile ô musiru. Ivundu ake tsingule ba satsi bande iri mu nangulianu mba asane mangolu, tu ghabusilianu ô dimbu mba asane mangolu. Ba no tole ba satsi ba ivunde y dimbu ba baghètu bake bwitse Mussunde mba bake mu bughe.
Bilumbu, miwéli na bilime bi no viogha ivunde y dimbe ake wèle Mussunde, Mussunde ake sanze piri u sanze mba mulumiandi mbongu u buaghile mondi. Ô dimbu di Fumu Tsi Mbatsi, Muyisi ndahu djike nienge ake tsiemuse ma boti motsu na isoni ake wènde ô dimbu di Mussunde a ma wélu tumbe mu matasse ma Muyisi Mussunde afu kale. A no tole ake wènde ô mbu ivunde y dimbu iri ni rombi bisalu, Ivunde y dimbu djandiri pa bisalu u rombi wènde na mu satsiami ô u bèghe ô mbu mughatsiami pa atsi u ronde u dile bisalu tumbe pa agha u ronde u gho dile bisalu. Ano tole va husu Massunde, Muyisi a sa ma djabe iri mwane ngudjandi avu mughatsi ivunde y dimbu, tumbe Mussunde ama djabe iri Muyisi mwane nguandi
Mussunde ake tsingule Muyisi iri, u ma ndibene tsia mè mwane ngudjahu Mussunde ughé labi iri ni ghane mioghu, Muyisi djandiri kokolu Mussunde uya mboke djètu banahu tadji mosi ngudji mosi. Ni sa ma djabange motsu ni ma vangange ngho mwè di buèl, Mussunde djandi uya hulu wa kéri ngane kabu nahu ni u rondi mba udji malungu mami ugho kunge utsane nami ghumbesseni.
Hugues Mariatchi Nziengui Nziengui : Dibal di range di ghane muenzi ô murime bé ghéli bé dokemini

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