Sep 7, 2018

Les Différents Pagnes Punu

Conserver les traditions textiles punu !

Le premier pagne  punu était la main ensuite l' écorce de bois katu , après le raphia gombu. Il y avait le raphia qui provenait de la région Mbédé, de Tchibanga, Mouila, Moabi, Mayumba etc. Le raphia  était aussi fabriqué par les punu eux-mêmes. Nous devons conserver notre tradition textile , même si on l' a perdu un peu avec l’arrivée des  vêtements des blancs. Les cérémonies sont des grands facteurs pour conserver notre habillement traditionnel comme les mariages et retrait de deuil.




Miss Channa Divouvi

La compréhension de notre Histoire

Selon Paul Belloni du Chaillu on trouvait les plus beaux ndengi du Gabon parmi les punu, et les punu avaient les plus beaux villages du Gabon, ces villages étaient très bien entretenus et décorés . Les punu étaient travailleurs et aimaient le style
Les tisserands passaient ensuite au tissage la pièce d’étoffe tissée: dubongu et l'assemblage de plusieurs d'entre elles donnaient ce que l'on appelait : ngombu ou ndengi ou encore masieli, Pour arriver à ce stade de fabrication l’opération durait plusieurs jours. Les étoffes ainsi produites servaient à la fabrication des vêtements des membres du villages ou à être échangées avec celles des ethnies voisines. ,
                                                                      
Il est important que nous puissions porter nos pagnes , c'est une part de notre vie culturelle. Le ndengi c'est le pagne laissé par nos ancêtres.
Bikutu les vêtements

Idjungui veut dire la veste.






Dikuku c'est le costume(v este + pantalon ).


Il y avait autrefois en pays punu deux à trois métiers a tisser devant chaque case, le métier à tisser a complètement disparu, si nous voulons conserver notre tradition textile il est important que nous puissions revaloriser le métier à tisser.


Le code vestimentaire

Avant l’arrivée des européens et après l’arrivée des européens

Il y avait le raphia pour des :
-jeunes filles:  le pagne bariolé en rouge et noir est pour les jeunes filles 2 sur trois piècesl

-femmes mariées  le grand pagne bariolée quatre sur trois pieds (uwelu)


-le raphia des hommes quatre sur trois pièces de couleur de paille ou le patchwork de raphia




Le code vestimentaire était le cache sexe , le pagne autour des reins  puis avec l’arrivée des missionnaires et des colons il y a eu le pagne parure, les robes, pantalons, chemises et culottes. Les sœurs catholiques enseignaient  la couture,le tricotage et la broderie à la mission.




Chez les tsangi

 

 Le régime Leon Mba qui tenait a la modernisation de son peuple avait impose aux dignitaires de mon village, de se rendre en ville en veste. Au départ c' était un blazer + un pagne en bas. Après on a impose le port des chaussures et le pantalon. Les premiers fonctionnaires des années 60 portaient obligatoirement une chemise blanche et un pantalon + les mocassins. (Raphael badinga)

Nous pouvons continuer ensemble. Je pense que pour être complet et sérieux sur la question que tu soulèves, disons que le Punu ancien s'habillait en fonction des circonstances. Il ne portait pas le Ndengi quand il allait en guerre ou quand il allait au champ, à la chasse ou à la pêche ou même à la maison. Personnellement je n'ai jamais vu mes papa ou mes mamans en Ndengi. Je les ai vu en pagne(tsande) soit noué autour de la taille(dilungu) soit tombant tout le long du corps et noué à l'arrière du cou, avec dos nu pour la maison généralement. J'ai aussi assisté à des bagarres entre femmes portant le Ibari(tenue traditionnelle de combat chez les femmes Punu. ( Franck Maviogha)

 

Les motifs traditionnels


 Les motifs traditionnels punu sont ceux qu'on trouve sur la sculpture , la poterie et la vannerie punu. Les motifs bantou sont en général abstraits et un nom peut être donné sur un spécifique détail, il y a des formes géométrique, anthropomorphes, zoomorphes, naturels , quelque noms qui ont été conservé .......certains motifs sont  reliés aux mythes, récits de la création, le losange, les triangles etc...aussi les symboles du Ndengi comme ceux de la natte à coucher était un outil pédagogique pour les jeunes filles. Le dos de la panthère, la ligne brisée,le nœud (imbolo),  l'oiseau , les calebasses
  1. le nœud (Ngondu )
  2. le genou.
  3. Mulembu(le doigt), 
  4. Milembu  Kanya (doigts de Kanya).
  5.  Milembu (Orteil)
  6.  bome (le serpent)
  7. Le dos du chat sauvage.
  8.  Le doigt du crocodile
  9. Le doigt  du cochon
  10. les cornes de bouc
  11. les pattes du caméléon
  12. les plumes de pintade
  13. les cauris 
  14.  (A ce décor purement ornemental se mêlent des représentations d'animaux et d'objets)
  15. cornes d'antilope,
  16. pattes de mouton,
  17. scorpion,
  18. insecte appelé(tête de Dieu),
  19. tortue
  20. iguane,souvent traités en ronde bosse avec une habileté   




Les teintes


 Les teintes autrefois étaient naturelles, jaune, orange et rouges. Pour l'obtention des étoffes multicolores, les tisserands teintaient les fibres avant de les tisser. la couleur noire s'obtenait en faisant bouillir dans une grande marmite des espèces d'un cailloux noir vifs appelés Magogu que l'on ajoutait au fruit, feuilles et écorce d'un arbuste mumbucini alchorena cordifollia Mull. Arg.) auxquelles il fallait aussi adjoindre les écorces de noisetiers : mugumunu ( coulus edullis baill) le tout était pilé, mélangé à l'huile de palme et mis à bouillir dans une marmitte d'eau aux trois quart. Lorsque les fibres ont pris de la couleur on apportait la marmite et son contenu à la rivière. Là bas on procédait au lavage des fibres en frottant avec de la terre glaise avant de les rincer a grandes eaux. Enfin ils étaient mis à sécher au soleil avant de les tisser.

La couleur rouge pour autant demandait moins d'effort de travail car elle était entretenue à partir des fruits de l'arbuste dénommé ngunci-bamba (bixa-orellena L.) des noix de palmes mures crues et parfois un morceau de l'arbre de couleur rouge sang: isugu. le tout mis dans la marmite et bouillie l’opération de nettoyage était toujours la même sauf qu'on passait directement au rinçage sans enduire les fibres de terre glaise au préalable.

L'innovation

L'innovation consiste à utiliser du matériel plus divers,  consistent, comme le coton et les matières plus délicates comme la soie et  des teints synthétiques et chimiques qui mettrons plus de temps. A tricoter de nouveau des pièces d’étoffés. L'homme tisse, la femme tricote. Ou les deux font le même métier.


Les différents pagnes voire l'article sur : les différents pagnes punu

Les différents fibres textiles


Les fibres du palmier, les fibres de coton, les fibres en soie. les fibres d'ananas.Les premiers coton mukondu avait été expérimente à Tchibanga a l'aire coloniale , aujourd’hui cette culture n'existe plus au Gabon.



Quelques exemples de Ndengi

 









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