Jan 24, 2021

Adjectifs verbaux

a. Adjectifs verbaux tirés des verbes d'état,
Principe. — Ces adjectifs prennent les préfixes de rapport nominal des noms qu'ils qualifient..
Il faut excepter le singulier des Iго et 2e classes où l'on a le relatif verbal u. .
Exceptions.
a) « Mosi » déterminant un nom des Ie, IIe, IIIe classes ne prend pas de préfixe.
Ex. : Mu-tu-mosi; personne une. — Рuга mosi; plaie une.
b) Les numéros cardinaux, de 2 à 6 déterminant un nom de la IIIe classe, au pluriel simple, ou un nom de la IVe classe au pluriel invariable, prennent les forces spéciales que voici :
2 3 4 5 6
-bedji, i-ryeru, dji-na, i-ranu, syamunu
Ex. : ndao bedji; maisons deux. — Panguga i-ryeru ; barres trois. — Tsala djinay plumes quatre. — Nyengo i-i*anu ; marmites cinq. — Mbusa syamunu ; filets six.
2° De 7 à 10, les nombres cardinaux sont des noms de la VIIe classe. Ils précèdent le nom qu'ils déterminent. L'accord entre les deux noms est celui de deux noms entre eux. (Voir plus haut).
On aura en français : septainede. . . ; huitaine de. . . ; neuvaine de... ; dizaine de. . . ; I-sambwali i. . ., i-nana i. . . , i-fu i. . . , i-gumi i. . .
Ex. : I-sàmbwali i ba-tu ; septaine de personnes. — I-nana i pondzi ; huitaine de paniers. — I-fu i ma-sambi ; neuvaine de rasoirs. — I-gumi i bi-duba ; dizaine de nasses.
3° De 20 à 60, les nombres sont des noms de la VIe classe. Ce sont des « ma-gumi », dizaines, qui en composition s'abrègent en « ma-gu ».
Ils suivent les règles d'accord des noms du VIe genre. Puisque ce sont des noms, on ne dira donc pas : vingt, trente, etc. . ., mais: dizaines deux de. . . ; dizaines trois de. . . ; dizaines quatre de. . . , etc.
ma-gď ma-beji ma. . . ; magu ma-ryeru ma. . . ; ma-gu ma-па ma... ; etc.
Ex. : Ma-gď ma-beji ma ba-koko, dizaines deux de volailles.
Ma-gď ma-ryeru ma bi-lumbu, dizaines trois de jours.
Ma-gď ma-ranu ma tsongi, dizaines cinq d'aiguilles.
4° De 70 à 90, comme de 7 à 9, les unités multipliant les dizaines sont des noms. Elles se placent en tète et prennent indifféremment les préfixes du ou i. — Elles suivent, avec les dizaines, les règles d'accord des noms entre eux. (Voir plus haut.)
On dira donc en français : Septaine de dizaines de ... ; huitaine de dizaines de: . . ; neuvaine de dizaines de. . . En punu :
du-sambwali du magumi du, ou bien, i-sambtvali i magumi i ; du- nana du magumi du. . . ; ou bien, i-nana i magumi i; du-fu du magumi du. . . ou bien, i-fu i magumi i. . .
Ex. : du sambwalidu magumi du batsoli, ou : i sambwali i magumi i bnlsoli; septaine de dizaines d'oiseaux.
S0 « Kama », centaine, et « toseni », millier, sont des noms de la IIIe classe, à pluriel invariable. Ils en suivent les accords.
a) De 100 à 600, de 1000 à 6000 ; centaine une à centaine six, millier un à milliers six, « kama », « toseni » précèdent les unités de centaines et de milliers. (Appliquer la règle des nombres cardinaux, exception b).
Ex. : Kama bedji tsi batu\ centaines deux de personnes. — Kamasya- munu fsibilumbu ; centaines six de jours. — Toseni i-ryeru tsi ma-loba ; milliers trois de hameçons.
Exception : « mosi ».ne prend pas de préfixe ; kama mosi i miri, centaine une d'arbres.
b) De 700 à 900, de 7000 à 9000, on dira : septaine de centaines huitaine de centaines, etc. . . , septaine de milliers, etc. . .
On applique la règle des nombres' cardinaux,- 2°.
Ex. : I-sambwali i kama i mamani, septaine de centaines de pierres, ou : du-sambwali du kamadu mamani. - í-fu i toseni i ba-tsongo; neu- vaine de milliers de pointes; ou : du-fu du toseni du batsongo.
Remarque. — On pourrait poursuivre 10.000 et plus,- d'après les mêmes règles ; mais l'indigène n'emploie jamais de nombres si élevés.
6° Quand 10, 100, 1000, ou leurs multiples sont suivis d'unités additionnelles, on fait précéder ces unités de « na », avec ; et ces unités s'accordent avec la classe des objets comptés.
On devra donc décomposer comme nous l'avons fait plus haut.
Ex. : 14 jours : dizaine dejours eteux quatre, i-gumi i bilumbu na bina.
45 billes de bois : dizaine quatre de billes et elles cinq, ma-gď mana ma bibunda na bi-ranu.
75 bâtons : septaine de dizaines de bâtons et eux (bâtons) cinq ; du- sambwali du ma-gumidu ngivangu na i-ranu (ou) na ngwangu i-ranu.
97 personnes : neuvaine de dizaines de personnes et septaine ; du-fu du ma-gumi du batu na i sambwali ibatu.
854 oiseaux : huitaine de centaines d'oiseaux et dizaines cinqs et oiseaux quatre ; du-nana [i-nana] du kama du ba-tsoli na ma-gul ma ranu na ba-tsoli ba^na.
Nota; — Dans l'énumération pure et simple, comme en français, quand nous comptons : un, deux, trois, quatre, etc. . . , on emploie les nombres cardinaux simples, excepté les six premiers nombres, qui prennent : le préfixe i- pour « mosi » ; « Ы- » pour les autres nombres. C'est le nom i-ma, plur. bi-ma, objet, qui est sous-entendu et rappelé par ses préfixes.
On a donc : i-mosi, 1 ; bi-bedji, 2 ; bi-ryeru, 3 ; bi-na, 4 ; bi-ranu, 5 ; bi-syamunu, 6; i-gumi na bi-ranu, 15 ; mais : ma-guma bedjina i-fu, 29.
II. Nombres ordinaux.
Voici les dix premiers nombres ordinaux :
-lega, premier; mu-ina, quatrième; mu-sambwali, septième
mu-beji, deuxième ; mu-ranu, cinquième ; mu-папа, huitième
mu-ryeru, troisième ; mu-syamunu, sixième ; mu-fu ou mu-if a, neuvième
mu-gumi (adject.) ou i-gumi (non), dixième.
Principes. — 1° Les nombres ordinaux, de deuxième à dixième, sont précédés de mu-.
Ils suivent les règles d'accord des adjectifs qualificatifs. (Voir plus haut.)
Ex. : I-lumbu i mu-ryeru ; jour le troisième. — Таkа dji mu-ranu ; pas le cinquième. — Di-kedjidi mu-gumi, ou : di i-gumi ; œuf le dixième. — Bu-ta bu mu-nana ; fusil le huitième. .
Remarque. — Les noms des Ire et IIe classes ne répètent pas le mu- du nombre ordinal.
Ex. : Mu-geto mu syamunu-; femme sixième. — Mwafi mu-ranu ; martin-pêcheur cinquième.
2° a) Le nombre tega, premier, à l'encontre des autres unités, ne prend pas le préfixe mu-, mais, il suit les règles d'accords des adjectifs tirés des verbes d'état. (Voir plus haut, p. 155.)
Ex. : Мu-tu u tega; personne la première. — Мu-kolo u téga ; nuit la première. — Ndao dji tega ; case la première. — Du-ngandzi du te'ga, racine. la première.
b) « Dernier » peut se traduire de deux manières :
Soit par le nom mu-situ, fin, qui, comme nom, suit l'accord des noms entre eux. (Voir plus haut p. 154.)
Ex. : I-lumbu i mu-situ, jour de fin (dernier).
Soit par sila, adjectif verbal tiré du verbe u-sita, finir, qui suit les règles propres à ces adjectifs. (Voir plus haut, p. 155.)
Ex. : I-lumbu isita3 jour le finissant (le dernier).
3° A partir des dizaines, les nombres sont empruntés aux nombres cardinaux.
Ils se placent après le nom qu'ils déterminent, et suivent les règles d'accord des adjectifs verbaux. (Voir plus haut p. 155.)
Ex. : Du-gadji du maguma bedji, feuille la vingtième.
Mw-endu u magu1 ma ryeru, voyage le trentième.
4° Quand les multiples sont suivis d'unités additionnelles, on emploie les unités des nombres cardinaux, jointes parna, et accordées à la classe de la chose dénombrée.
Ex. : I-lumbu i tsungi i i-gumi na i-nana ; jour de lune le dix et hui-
taine (le 18e jour). — Tsoli dji ma-gumana na bi-ranu ; oiseau le quarantième et cinq (le 45e oiseau).
Remarque.. — Les indigènes n'ont pas l'habitude d'employer des nombres ordinaux élevés.
Adverbes ordinaux
Les adverbes ordinaux : « premièrement, deuxièmement, troisièmement, etc. . . se traduisent par l'adjectif numéral ordinal précédé de du-. Ils ne sont plus employés à partir de dix.
Ex. : Premièrement, du-tega. — Deuxièmement, du-mu-bedji. — Huitièmement, du-mu-nana.
III. Nombres multiplicatifs.
1° Les nombres multiplicatifs, rendus en français par « deux fois », « trois fois », etc., en latin par : « bis », « ter », etc., s'expriment, en punu, par les noms multiplicatifs, suivis du nombre de fois. . .
Ces noms sont des pluriels invariables de la 3e classe. Ils se forment des verbes selon les règles exposées plus haut p. 137 et ss. (Voir aussi, p. 146, 3e b.)
a) de 2 à 6, les numéraux déterminant ces noms de la 3e classe- prennent les formes d'accord prévues pour cette classe (p. 157, exception b).
Ex. : Ù-fura mfura dji-na, mentir mentis quatre (mentir fois 4).
b) de 8 à 10, les nombres étant des noms, ils suivent les règles d'accord données p. 157, 2°.
Ex. : U-rina i-sambwali i tina, fuir septaine de fuites."
2° « Une fois », latin semel. se traduit par le nom di-mosi.
Ex. :. U-rina di-mosi, fuir une (fois);
3° Tous ces nombres multiplicatifs peuvent aussi se traduire par le nom kumbu, « fois », de la 3e classe.
Le nombre est alors un nombre cardinal qui suit les règles ordinaires d'accord des nombres cardinaux avec les noms de la Ve classe (p. 157 et ss., l°à 4°).
Mais cette manière d'expression est moins employée pour les nombres de 1 à 10.
Ex. : Manduku a ma beruga kumbu mosi, kumbu bedji, kumbu i-rye- ru y ma-gu1 ma bedji ma kumbu, Mandoukou est tombé, fois une; fois deux ; fois trois ; dizaines-deux de fois.
IV. Nombres distributifs.
Les nombres distributifs sont formés des nombres cardinaux répétés. Ils suivent les principes des nombres cardinaux. (Voir p. 157.)
Ex. : Kotanu.u-mos'i u-mosi; entrez un (par) un. — Gabanu ma-loba- (sing1. di-)} di-rno&t, di-mosi ; distribuez hameçons, un (par) un. —kара- пu mbamba i-nana inana , magu ma bedji maguma bedji ; kama,kama ; attachez rotins huit (par) huit ; vingt (par) vingt ; cent (par) cent.
V. Nombres fractionnaires.
Les nombres fractionnaires ne déterminent pas des mesures bien précises.
a) Pour les liquides, « moitié », « demi », se dira di-tingi (plur. ma-). Mu-lingi u ka di-tingi. Dame-jeanne elle est moitié (entaméej.
b) Pour les solides, on emploie « y-asi », « tranche » ; i-buku, « morceau ».
Ex. : Tsungi dji ka yasi ; lune elle est tranche (croissant).
c) Si on veut déterminer le quart, la moitié, le tiers, le cinquième, etc. . , il faut user de périphrases.
Prends le quart, pourra se dire : coupe quatre morceaux, prends-en un. Tabula hi-buku bi na, bonga i mosi.
Prends les deux cinquièmes : coupe cinq morceaux, prends-en deux. Tabula bi-buku bi řanu, bonga bi bedji, etc..
[A suivre.)

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