Les malobi

 

C’est un terme générique qui désigne à la fois le tubercule de manioc, le manioc sur pied, le manioc ramolli dans l’eau, le manioc cuit après avoir été ramolli dans l’eau. Quand il est attribué une personne, il prend un sens figuré qui sous-entend un individu sans énergie et facilement influençable. Voyons ce terme au sens où nous l’entendons ici, c'est-a-dire le tubercule de manioc ramolli après immersion d'une semaine dans I’ eau. La préparation de ce produit commence par la recherche des tubercules de manioc : Ces derniers sont épluchés et trempes dans l’eau pendant quatre ou cinq jours. Ou sont ensuite nettoyés et découpés en petits morceaux qui feront I’ objet d'une longue cuisson. En effet, ces morceaux de manioc ramolli sont disposes en cercle sur un épais coussinet de feuilles installe dans une grande marmite. Ce coussinet est appelle «bitsangue». Tout ce manioc est ensuite recouvert avec beaucoup de feuilles. On y met de I’ eau en prenant la précaution qu'elle n'atteigne pas le niveau du manioc. Car ce manioc ne doit recevoir que la vapeur chaude venant de I’ eau en ébullition. C'est ici le même principe de la couscoussière. Cette marmite est mise sur un feu nourri pour une durée de six ou sept heures. On y ajoute de I’ eau de temps en temps afin de remplacer celle qui s'évapore. Au terme du délai requis, la marmite est retirée du feu et le manioc est découvert. Ce dernier est de couleur rose clair s'il a atteint le bon niveau recherche par les grandes spécialistes de cette cuisine. Par ailleurs, il doit être légèrement caoutchoute et se plier sans se rompre. Les enfants disent que la consommation d'un tel manioc avec une bonne sauce de noix de palme est comparable à la descente d'un fleuve par une pirogue.

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