Dec 15, 2021

Sociologie punu

Dans la société Punu on devenait captif soit par la naissance : lorsque la mère était elle-même captive, soit en compensation d'un dommage causé par un tiers à un membre d'un lignage, donc de ce fait, à son lignage. Lorsqu'un individu était reconnu responsable ou coupable d'un : crime, vol, adultère, etc... . Les auteurs de ce délit le vol et l’adultère surtout adultère étaient réduits en servitude soit au sein de leur diburà s'ils avaient commis cet acte dans leur diburà au sein d'un dibura victime autre que le leur Les captifs provenaient aussi des prises de guerre entre ethnies : les prisonniers étaient intégrés dans les lignages des familles victimes afin de remplacer les morts. Il faut cependant faire la différence entre ces captifs incorporés et ceux destinés au commerce, c’est-à-dire ceux échangés entre ethnies et ceux destinés à la traite. Les captifs domestiques. Ils provenaient soit des échanges entre ethnies voisines soit au sein de la société Punu elle-même. Ils faisaient partie de la famille du maître et travaillaient comme tous les autres membres. Ils effectuaient ensemble les mêmes travaux à la seule différence que les tâches plus pénibles leur étaient réservées exclusivement. Le maître les considérait comme ses propres enfants.

Ayant grandi dans la communauté il leur était admis de prendre aux décisions d’ordre générale, mais il faut préciser néanmoins qu’ils ne possédaient rien et que tout appartenait au maître. S’agissant des captives, malgré leur statut, leur importance dans la famille n’était pas diminuée, parce que données en mariage aux hommes du lignage par leurs maitres, ou épousées par ces derniers, leur descendance appartenait aux lignages des maitres et venait les renforcer en nombre. Une ou deux générations après, les descendants des captives devenaient : Bana-ba-makake. A ce stade, les maitres pouvaient confier à ceux qui le méritaient certaines responsabilités et certains privilèges. Ils ne pouvaient par exemple disposer de quelques villages et de ce qu’ils pouvaient, ils ne pouvaient même pas succéder à ces dernier, lorsqu’il n’y avait plus au sein d’un lignage des hommes libres, en âge de et capables de commander. Mais, dans l’ensemble, la liberté dont bénéficiait les Bana-ba-makake n’était pas sans limite car, aux yeux des maitres ils étaient avant tout leur propriété : ils ne devaient pas affronter publique un Fumu sous peine d’être vendus et envoyés sur la côte. KOUMBA MANFOUMBI

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