Dec 15, 2021

SOCIOLOGIE BANTU

COMMENT ÈTAIT L' école autrefois? Une sociologie BANTU. Chez les KÒONGÓ, il y a séparation entre hommes et femmes, l’homogénéité recherchée dans l’éducation s’adaptera à cette division de travail ; au fur et à mesure de seront évidemment les premiers formateurs, tout l’entourage les relaiera petit à petit, au fur et à mesure de la croissance… Aussi bien, l’action du père connaît-elle un sursis. Avant les cinq ou six ans, la coutume laisse la garde de l’enfant à la mère. Ce n’est qu’à partir d’alors que le père lui apprendra ce qu’un homme doit connaître : la fabrication des outils de pêche, de chasse, de labour ; le nom des plantes, des herbes et leur emploi… L’enfant apprendra de son père également le nom des bêtes et l’observation de leurs mœurs. Il devra reconnaître les animaux dangereux, les végétaux vénéneux. Le père lui enseignera tout ce qui doit être connu concernant le bétail et les soins à lui donner. Concernant la pêche, par exemple, rien qu’en accompagnant son père, l’enfant verra les différentes nasses (longues, compartimentées), leur mode de dressage, les appâts efficaces, les emplacements favorables. De même, concernant la chasse et le dressage de pièges, il apprendra les différents procédés, les jours de chasses… Le père inculque à son fils la connaissance des tabous, les interdits, leurs symboles. Ces tabous portent les uns sur les besoins naturels, les autres sur les valeurs culturelles ou sur les deux à la fois. Parmi les besoins, il y a le problème sexuel. Moins qu’en occident, mais une discrétion existe concernant le domaine sexuel, surtout quand on est entre sexes différents. Entre hommes seuls ou entre femmes, il y a plus de liberté, à moins que le degré de parenté ne s’y oppose. Sur ce sujet, l’ignorance chez les enfants et la fausse pudeur chez les parents n’existent guère.

Il n’y a pas de "choux" ni d’achats. y a des euphémismes, mais ils ne sont utilisés qu’entre sexes ou rangs différents, sinon on emploie les termes directs. Enfin, la désignation des repas entre parmi les besoins. Une question que les Africains posent facilement aux maîtres européens est : "est-ce que ça se mange ou non ?". Les non-habitués se formalisent et jugent défavorablement les Noirs. Or pour ceux-ci c’est une règle, un principe de vie. Il y a beaucoup d’interdits portant sur les aliments. Parmi les valeurs, les unes concernent les vivants, les autres les morts. Entre clans différents, il existe des interdits. Même au sein du clan, n’importe qui ne peut pas faire n’importe quoi. On ne peut pas, par exemple, entrer dans le sanctuaire des ancêtres, ni passer derrière la hutte qui abrite cette corbeille…l’exactitude des récits : elle intervient opportunément pour corriger les erreurs que les enfants font en se racontant des contes. L’enfant, au total, entend jour et nuit et introduit dans son cerveau quantité de notions qui n’en sortiront plus, touchant les causes de misère et de maladie, les hiérarchies diverses, les tabous. Mais la mère mettra tout son honneur à initier les filles aux travaux ménagers et à ceux des champs. Les KÒONGÓ présument qu’une fille qui ne sait pas préparer la nourriture ou qui est paresseuse le doit à sa mère. Les références à la mère sont le premier test pour le mariage précoce ou tardif des filles. Naguère le physique de celles-ci comptait peu, en tout cas moins que leurs habiletés. Ces habiletés ne sont un secret pour personne dans le milieu, puisque le père et la mère ne sont pas seuls à éduquer l’enfant. Ils sont très tôt relayés par le clan tout entier qui vise sa survie et sa postérité. son développement harmonieux doivent être à la base de toute éducation ; elle animera toute activité individuelle. » Il ressort ainsi de ce récit que, la division en matière d’éducation intervient à l’âge de cinq ans qui, d’après la tradition KÒONGÓ, est l’âge d’ouverture pour l’enfant dans la connaissance du milieu socio-environnemental dans lequel il évolue. S’agissant du garçon, après quatre ans, il quitte l’univers maternel pour rejoindre celui du père. C’est pour lui la phase du début du discernement et d’appréciation de ce qu’il est. En d’autres termes, c’est le commencement d’une nouvelle vie au cours de laquelle, il va apprendre sa condition d’homme.en se rendant compte qu’il est destiné à assumer certaines responsabilités sociales qui ne seront pas forcément celles des jeunes filles avec lesquelles il aura été dans l’univers féminin quatre années durant. C’est ainsi qu’en réalité pour la tradition KÒONGÓ, l’âge de cinq ans est celui de la transition de l’enfant vers l’affirmation de son être en tant que femme ou homme. Cependant, cette transition tendant vers le discernement de l’enfant qui va précisément consister au développement de ses cinq sens objectifs, c’est-à-dire l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et le goût exige au préalable que soient développées en lui certaines acquisitions comme l’apprentissage de la langue qui doit très bien se faire depuis le très jeune âge jusqu’à l’âge de quatre ans. douze ans ne parle la sienne…il commence aussi à suivre sa propre voie. Il sait déjà faire du feu, et à son propre foyer où il grille des noix de palme, des chenilles et des grillons comestibles. » Quant à la fille, elle restera dans l’univers féminin, en l’occurrence avec sa mère, qui devra faire de son mieux pour la former à l’acquisition des savoirs et connaissances de la condition féminine.

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