Dec 9, 2021

L'histoire des Punu

 L'ancêtre fondateur du clan BUMUELI est MUELI MILENZI. En réalité MUELI est un Roi ayant régné sur plusieurs sous-clans issus de ses conquêtes et mariages. En effet MUELI fut aussi un chef guerrier. L'on comprend aisément qu'il ait eu une grande emprise sur d'autres clans. MUELl portait aussi le pseudonyme de «BIALE» qui veut dire Roi. C'est ainsi que l'on parle de MUELI BIALE O BIRUGU BUANGUE. BIRUGU-BUANGA est le nom du territoire où MUELl fut désigné comme Roi. Mais avant de parler des lignages et des sous-clans issus du clan BUMUELl, il convient de s'apesantir sur le personnage de MUELI. Après la traversée du fleuve CONGO lorsque le groupe BADJAG du Gabon pénétra dans la forêt en direction de la République du Congo, tous les clans désignèrent MUELl-MILENZI comme leur chef suprême et notamment sur le plan de la guerre. La tradition orale raconte que MUELI avait deux chefs adjoints à savoir NZAMBE-BIALE du clan NDINGUI et MULUNGUI MUTU-MALONGU du clan BUDJALA. Signalons qu'il existe une controverse au sujet du nombre exact des «MUELI». A en croire la tradition orale, il a existé deux «MUELl». Le grand fondateur du clan qu'on appelle MUELI-MILENZI DINGUNDU TADJI BANA SUNGU MANGUALA MUBONGU LELE BIKUTA.

On l'appelle aussi MUSSODJI-URU-NGUIDJI. NGUIDJI est certainement le nom du territoire d'origine de MUELI. La tradition orale parle aussi que MUELI vient des territoires appelés SIENGU NA MUBOGHE et MUKELI-BAPULI. Ces deux territoires sont situés certainement vers le Zaïre. Le deuxième MUELI c'est MUELI NGUELI, fils de NGUELI ILAHU. D'ailleurs on dit aussi que NGUELI ILAHU est du clan BUMUELI. Notons que le premier chef du clan BUMUELI arrivé dans la région de Tchibanga avant la pénétration européenne s'appelle N'GUIMBI-MAPINDI. On dit aussi que ce dernier. ( 791) s'était installé vers l'actuel aéroport de Tchibanga près du bosquet dénommé ITUGHE I MURU MUTU. Je ne tenninerai pas l'histoire du clan BUMUELI sans parler de NGUIMBI-MUBUKAGHE MASSI. En effet NGUIMBI est un pygmée du clan BUMUELI ayant découvert le premier la mer de Mayumba. C'est pour cette raison que le clan
notamment son sous-clan IMONDU commande l'embouchure de la lagune Banio.
Ce texte est extrait du livret de Biwawou bi Koumba Muetse intitulé ETHNOLOGIE , clans et histoire des peuples de la Ngounié - Nyanga - Ogooué - Lolo. Yinga est l’ancêtre des Bumwele.
On trouve le clan royal Bumweli dont le dernier roi connu en 1860s est MAYENGE NUMBU. L'aigle pêcheur est le symbole du clan royal Bumweli. Un autre roi punu CHIENGAIN en 1864 rencontra du CHAILLU .

Le cas des Punu du Gabon qu’étudie Monique Koumba-Manfoumbi (« Stratégies d’expansion des domaines claniques punu », pp. 57-72) est révélateur des mêmes modes d’expansion territoriale fondés sur l’intégration de clans étrangers. Mais ici, on a aussi le recours aux relations matrimoniales (utilisation de ceux qu’on appelle « enfants des mains » qui sont les enfants d’hommes libres et de captives ; jeu des concessions foncières à titre de compensation) et à l’achat d’esclaves (souvent des Pygmées). À propos de ce peuple du Sud-Ouest du Gabon venu du Kasaï (au Sud-Ouest de l’actuelle rdc) en passant par l’actuel Congo vers le xiie siècle, l’auteure nous indique les principales phases de sa migration jusqu’à son implantation au Gabon au début du xviiie siècle ; la segmentation des différents clans explique l’apparition de nouveaux villages dans la seconde moitié de ce siècle. On voit ainsi se constituer des espaces claniques souvent d’un seul tenant et dont l’auteure nous donne une bonne cartographie ; cela permet de comprendre pourquoi et comment les stratégies d’occupation des terres par les clans les moins peuplés sont une réponse aux stratégies d’extension des clans les plus riches en hommes. Les premiers comblent leur déficit par des achats d’esclaves — principalement des femmes —, surtout lorsque ces clans sont sur les voies de la traite négrière. Dans cette société qui est matrilinéaire, les enfants nés de l’union d’un homme libre (souvent chef de village ou notable) et d’une captive — « enfants de mains » — sont les fondateurs de ces nouveaux villages après le milieu du xviiie siècle ; il s’agit de villages créés pour le compte de leur père. L’auteure note enfin que certains clans tirent partie des conflits intralignagers pour étendre leur domaine initial.

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