Les techniques

Les techniques de l'architecture au sens où elles seront considérées ici sont simplement les méthodes par lesquelles les structures sont formées à partir de matériaux particuliers. Ces méthodes sont influencées non seulement par la disponibilité et le caractère des matériaux, mais aussi par le développement technologique total de la société, car l'architecture dépend d'une main-d'œuvre organisée et de l'existence des outils et des compétences nécessaires pour sécuriser, fabriquer, transporter et travailler. matériaux durables.

L'évolution des techniques est conditionnée par deux forces. L'une est économique : la recherche d'un maximum de stabilité et de durabilité dans la construction avec un minimum de matériaux et de main-d'œuvre. L'autre est expressif - le désir de produire une forme significative. Les techniques évoluent rapidement lorsque les impératifs économiques suggèrent de nouvelles formes expressives ou lorsque la conception de nouvelles formes exige de nouveaux procédés. Mais ils restent statiques lorsque les architectes évitent le risque d'être pionniers avec des méthodes non éprouvées et éventuellement infructueuses et dépendent plutôt de procédures éprouvées ou lorsque le besoin de respect de la tradition, de communication d'idées ou d'élégance et d'affichage est mieux satisfait par des formes familières. .

Le but ultime des techniques de construction est de créer une structure stable. En termes mécaniques, les structures sont stables lorsque toutes leurs parties sont dans un état d'équilibre ou de repos. Les murs et les toits peuvent se déformer, se fissurer ou s'effondrer s'ils ne sont pas correctement conçus. Ces mouvements sont provoqués par des forces qui tendent à pousser ou à tirer des corps dans une direction donnée. Les forces agissant sur tout membre (partie) d'un bâtiment sont, premièrement, son propre poids et, deuxièmement, les charges qu'il supporte, principalement d'autres membres mais aussi de personnes, de meubles, de vent, etc. Leur action rencontre une réaction dans des forces opposées qui maintiennent le membre en place en résistant au niveau de ses articulations. Ces forces peuvent être actives dans toutes les directions, et elles doivent être équilibrées pour la stabilité. Ils ont tendance à écraser, séparer et plier le membre, en d'autres termes, à modifier sa taille et sa forme.

À l'intérieur de l'élément lui-même, il existe également des forces qui tendent à résister à toute déformation. Elles sont appelées contraintes et varient selon la résistance des matériaux et la forme de l'élément. Les types de contraintes considérées sont la compression, qui résiste à l'écrasement ; la tension, qui résiste à la séparation ; et la flexion, qui se produit lorsqu'une partie d'un élément est en compression et l'autre en tension. Un poteau est mis en compression par les charges qu'il porte ; dans un toit en treillis, la pièce qui forme la base du triangle est mise en tension par les forces de poussée vers l'extérieur dans les côtés ; et un linteau ou une poutre (l'élément qui enjambe un espace) est mis en flexion par des charges et des forces qui poussent sur son sommet et rencontrent une force de réaction à ses extrémités. Certains matériaux ne sont résistants qu'en compression (par exemple, la pierre, la brique, la fonte, le béton) et d'autres également en traction (par exemple, le bois, l'acier, le béton armé), de sorte que ces derniers sont plus efficaces pour résister aux forces de flexion.

Enfin, la stabilité de la structure totale dont les éléments individuels sont tous en équilibre est obtenue en détournant les charges de chacun d'eux vers le bas afin qu'elles puissent être résistées par les forces de support ascendantes du sol.

Les techniques seront abordées en fonction des caractéristiques des matériaux de construction et de leurs modes d'utilisation en architecture (voir construction de bâtiments).