Aug 4, 2023

Le macabo (Xanthosoma sagittifolium (L.) Schott, Araceae)

Bien qu’il s’agisse de la dernière plante américaine introduite en Afrique centrale, je me permets de ne pas suivre l’ordre chronologique. En effet, cette plante arrivée au milieu dusiècle, s’implante tardivement et en s’ajoutant, sans vraiment le remplacer, au taro, d’usage plus ancien. N’ayant pas d’importance alimentaire notable avant les activités coloniales du siècle dernier, elle n’entraîne pas de développement socio-culturel notable, au contraire du manioc qui, on le sait, provoque une réelle métamorphose alimentaire, et auquel je consacrerai donc une section beaucoup plus longue.


Figure 30 : Un champ de makabo, Xanthosoma sagittifolium (Lobaye, RCA)

Photographie S. Bahuchet

  • 35 « En ce qui concerne les plantes cultivées, Mauny (1953) a reconnu deux périodes d’introduction : l (...)
L’introduction du macabo (tannia dans les textes en anglais) est tardive, elle correspond à la seconde période d’introduction des plantes cultivées d’origine américaine, telle que reconnue par Mauny (1953, cité par Roussel & Juhé-Beaulaton 1992 : 376), c’est-à-dire celle qui accompagne la colonisation européenne35. On considère généralement que le macabo a été introduit des Antilles au Ghana dans les années 1840, par des missionnaires de Bâle (Alpern 1992, 2008, Roussel & Juhé-Beaulaton 1992 citant Purseglove 1968-1972).

121Jacqueline Thomas observe chez les Ngbaka : « le yaondo, taro des Camerounais (gens de Yaoundé) c’est le chou caraïbe, qui a dû être introduit en pays Ngbaka par des gens venus du Cameroun de façon relativement récente, car il est encore peu cultivé et considéré comme un produit étranger, bien qu’estimé. » (1960 : 19).

122Mouton & Sillans quant à eux précisent :

« Le Xanthosoma sagitæfolium [sic, pour sagittifolium], d’introduction ancienne, fut réintroduit par les Allemands au Cameroun avant la première guerre mondiale. Dès 1918, il fut répandu jusque dans le département de la Lobaye, le long de la route du Sud Cameroun (Yaoundé-Bangui) par les commerçants Haoussa et les transporteurs blancs. » (1954 : 67).

123Quoi qu’il en soit, cette aracée a depuis connu un grand succès, et elle tend à supplanter le taro qui lui est antérieur. Cette plante a pris ainsi une importance quasi-identitaire à l’ouest du Cameroun, en dehors de la zone forestière. Indéniablement, le macabo remplace peu à peu le taro, notamment parce que les services agricoles ont souvent favorisé sa diffusion.

  1. Poulet mariné au citron vert, purée de taro et chayotte poêlée au miel et baies roses,
  2. Soupe de taro à la roquette et aux boulettes de dinde
  3.  Frites de taro croustillantes (cuites au four, frites ou friteuses à air)
  4. Thé au lait de taro 2 façons (avec du taro frais ou de la poudre)
  5. Pâte de taro maison
  6. Petits pains au taro
  7. Glace au Taro
  8.  Meilleures boulettes de taro et de patates douces
  9. Cha Gio Chay (Rouleaux de printemps végétariens) Soupe de sagou au taro
  10. Pot instantané Kulolo
  11. Dumplings de taro aux œufs sucrés et salés
  12. Taro Mochi avec remplissage de pâte de taro
  13. Chips de Taro Chips de Taro
  14. Petits pains sucrés au taro (cuits au four)
  15.  Cha Gio (Rouleaux de printemps frits vietnamiens avec taro)
  16. Beignets de Taro
  17. Kolkas égyptiens – Ragoût de racine de taro
  18. Porc braisé à l'autocuiseur facile avec igname (Taro)
  19. Taro Coconut Snowy Mooncakes
  20. Arbi frite simple
  21. Kwacoco banga soup
  22. Ekwang
  23. Laing
  24. La purée de taro

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